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Les 12 travaux d'Héraclès : Capturer Cerbère

   Oh ! Bonjour et bienvenue ! Bieeeeenvenue dans ce douzième et dernier épisode des travaux d’Héraclès ! WouaAaAaAaAaAaAaAh ! Hum. Pardon pour cet excès de folie. Comprenez que je suis bien heureux d’en finir avec ces travaux ; autant qu’Héraclès lui-même. Aujourd’hui, nous allons donc voir ensemble le plus terrible et le plus badass des travaux de notre demi-dieu favori ! Alors qu’attendons-nous ? En avant !

 

Héraclès est éreinté par ses travaux et d'autant plus que, techniquement, il aurait déjà dû en avoir fini. On pourrait croire qu’Eurysthée eut vraiment tout tenté pour évincer définitivement son cousin des contrées grecques. Mais il lui reste encore un atout dans sa toge. Braver l’impossible humain est chose courante pour Héraclès. Braver l’impossible mortel, il l’a déjà fait, ne serait-ce qu’avec les pommes d’or. Mais qu’en est-il de l’impossible vivant ? Eurysthée va se montrer particulièrement cruel avec ce dernier travail. Il envoie Héraclès chercher Cerbère, le gardien même des Enfers, afin de le présenter devant lui. Il est sûr de mettre son cousin échec et mat, car comment aller dans les Enfers (et j’insiste bien : LES EnferS, il ne s’agit pas de l’Enfer chrétien !) sinon en étant mort ? Et mort, comment revenir des Enfers ? Hahaha… Quel naïf cet Eurysthée ! Il devrait savoir, à force, qu’Héraclès est soutenu par quelques dieux. Ainsi, Athéna et Hermès vont aider le pauvre bougre à aller jusqu’aux portes des Enfers et à traverser le Styx, afin de permettre à Héraclès de se présenter devant Hadès. Héraclès lui explique la situation mais il n’est pas aussi gentil qu’Artémis (cf. la biche de Cérynie). Il veut bien accéder à sa requête mais il devra passer deux épreuves, autrement dit, il doit mériter la réussite de son travail.

 

La première épreuve est somme toute simple, bien que le défi semble insurmontable : il doit battre en duel Hadès lui-même. Le combat est terrible, je rappelle qu’Hadès est l’un des plus puissants dieux grecs, frère de Zeus et de Poséidon et aussi qu’Héraclès est, bien que mortel, le fils le plus puissant de Zeus. Les Enfers tremblent de leurs échanges de coups. Un combat dantesque, colossal, titanesque, insérez le superlatif que vous préférez, bref, c’est un combat d’anthologie ! Mais Héraclès reste, physiquement, le plus fort et il arrive à vaincre Hadès. Bien sûr, il ne s’agissait pas de tuer l’adversaire, il s’agissait plutôt d’une lutte au corps-à-corps dans l’huile et le muscle. Hadès est bon joueur et permet à son neveu d’accéder à sa deuxième épreuve et la plus importante !

 

Certes Héraclès à l’accord d’Hadès, mais faut-il qu’il ait l’accord de Cerbère lui-même ! La seule condition qui est imposée est d’y aller à main nue. Héraclès peut utiliser n’importe quelle technique pour contraindre Cerbère mais sans arme aucune. Le voilà donc devant Cerbère nu, s’il n’y avait sa peau de lion. Les regards sont sévères, la tension palpable. Chacun évalue l’autre et réfléchit à la meilleure tactique. Les muscles se tendent, les cœurs palpitent. Le silence est insoutenable. Soudain Cerbère s’élance, les trois têtes en avant, toutes dents dehors. Héraclès ne bouge pas et agrippe fermement la base des trois cous du gardien des Enfers. Les grondements du chien tricéphale sont sourds comme la mort et feraient déconfire le plus brave des hommes mais pas Héraclès qui tient bon malgré les morsures de Cerbère qui, bien qu’une partie soit amortie par la peau indestructible du lion de Némée qu’il revêt, entaillent la chair mortelle du héros qui raffermit l’emprise de ses mains sur le cou de la bête. C’est un combat d’endurance aussi bref qu’intense. Qui va craquer le premier ? Héraclès qui doit presser la gorge de Cerbère suffisamment pour le mater sans pour autant le tuer, ou bien Cerbère qui peut mordre de ses trois têtes à volonté dans le corps de notre pauvre Héraclès ? L’instant est bref de ce bras de fer entre deux monstres et les trois dieux qui assistent à la scène n’en peuvent plus ! Soudain, une lamentation douloureuse s’élève et met fin au combat. Cerbère capitule devant la résistance et la force d’Héraclès qui n’aura pas sourcillé un seul instant lors de ce combat, le plus difficile sans doute de sa vie. Bon, encore un peu et il restait pour un séjour prolongé dans les demeures de son oncle, mais le fait est que Cerbère s’est incliné.

 

Après un petit temps de repos, soigné de ses blessures et avec les bénédictions d’Athéna, d’Hermès et surtout de son oncle Hadès, Héraclès s’en retourne au palais d’Eurysthée sur un Cerbère docile (qui devra quand même vite rentrer au bercail, parce que quand même hein !). Eurysthée fera de nouveau connaissance avec le fond de la jarre de bronze qui d’une part ne lui semblait pas assez profonde et qui d’autre part recueille, encore une fois, divers fluides corporels de sa royale majesté.

 

Héraclès en finit enfin avec ses travaux. Nous aussi par la même occasion ! C’est donc là que nous nous quittons. Pas définitivement, bien heureusement, mais pas pour parler d’Héraclès. Je vous souhaite donc de ne jamais être le fils bâtard de Zeus, ni d’avoir Héra comme belle-mère, ni de tuer vos femme et enfants.

 

Bisous.

 

 

 

/Le Prof

 



10/04/2018
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