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Aphrodite

   Bien le bonjour, mes amis. Aujourd’hui, pas d’alchimie, pas d’Egypte. Si nous voyageons bien dans l’Antiquité, il s’agit de l’Antiquité grecque. Nous allons en effet traiter d’un sujet très pauvrement abordé dans les articles de Shaï-Hulud sur le panthéon grec. Et quel sujet ! Nous allons parler de la voluptueuse, de la plantureuse Aphrodite (range ton pénis Billy).

Est-il besoin de dire que cette chère Aphrodite (Venus pour les romains) est la déesse de la beauté et de l’amour ? Si par amour vous entendez le ciel bleu, les petits oiseaux et les papillons dans le ventre, quittez cet article. Vous vous êtes trompés de déesse. Aphrodite, c’est l’amour dans les fesses. L’amour sale. Donc prenez une bière, votre air le plus pervers et vos blagues les plus salaces parce qu’on va parler de cul.

 

On connait deux origines à Aphrodite. L’une décrite par Homère, qui n’est pas très marrante, et l’autre donnée par Hésiode, qui est la plus connue, la plus fun et la plus significative. C’est cette dernière que nous allons développer. Mais présentons quand même la version homérique - c’est pour moi, c’est cadeau.

Selon Homère, Aphrodite est la fille de Zeus et de Dioné, une déesse archaïque que l’on soupçonne être la première femme de Zeus. Voilà. C’est ça la version d’Homère. La version d’Hésiode est plus amusante, comme je vous le disais. En effet, Aphrodite naît ici du ciel et de la mer. Le ciel, c’est Ouranos, celui qui a engendré Cronos. La mer, ben c’est de l’eau salée. Rien de bien drôle jusque-là, mais attendez un peu. Ouranos n’a pas décidé de tremper son biscuit dans la mer ! Je vous rappelle qu’il était fermement arrimé à Gaïa, la Terre, jusqu’à ce que son fils, Cronos ne l’en détache pour délivrer sa mère des bras étouffants du ciel. Et Cronos ne fait pas les choses à moitié. Un bon coup de glaive dans les glaouis du père et on n’en parle plus. Mais vous êtes-vous déjà demandé ce qu’il était advenu du sexe sectionné d’Ouranos ? Je vous le donne en mille, le céleste phallus tombe dans l’océan et féconde les eaux de son écume divine. Et paf ! Ça fait une Aphrodite ! Oui. On a vu mieux comme parents, entre une flaque et un eunuque. Aphrodite sort donc des eaux maternelles (vous sentez venir l’image dégueulasse ?) et est soufflée comme un bateau (par les deux gaillards que l'on aperçoit sur le tableau) à travers la mer vers Cythère et Chypre, deux îles grecques. De son séjour à Chypre, Aphrodite tient le surnom de Cypris. Oui, comme la cyprine (la voilà, l’image dégueulasse).

Résumons un peu : Aphrodite est la fille du sexe moribond du ciel tombé dans l’eau et on l’appelle du même nom que la mouille. Paye ta vie qui commence bien ! Heureusement, la demoiselle arrivée sur l’île est recueillie par les Grâces, des nymphes, et est vite habillée. Toute nue qu’elle était, la cochonne !

 

*La Naissance de Vénus, par Sandro Botticelli (1484-85)*

 

Sa naissance traitée, il nous faut maintenant parler de sa vie, qu’elle semble passer la plupart du temps au lit. Non pas qu’elle soit souvent malade, oh que non ! Au contraire, elle est bien en forme parce qu’elle baise dans tous les coins ! Son mari « principal » est Héphaïstos, le laid et boiteux dieu forgeron. Mais elle couche aussi avec le beau et impétueux Arès, dieu de la guerre brutale, avec Hermès, Dionysos ou encore Poséidon. Cela sans compter les très nombreux mortels. Elle connaît d’ailleurs quelques aventures, terme que j'entends dans le sens de « troubles », à cause de cela. Par exemple un jour, Héphaïstos, le seul de ses compagnons avec qui elle n’avait jamais eu d’enfants, était quelque peu jaloux que sa femme le trompe avec Arès. Il monta un simple stratagème pour piéger les amants : il fit croire à Aphrodite qu’il partait loin. Arès rappliqua en quatrième vitesse pour profiter le plus possible du vagin aphrodisiaque et il fallut un simple filet dans le plumard pour capturer les adultères.

Mais bien plus de femmes ont encouru son terrible courroux qu’elle n’a elle-même été troublée. Non pas qu’elle soit particulièrement jalouse, mais elle a une sainte horreur que l’on ne fasse pas comme elle le décide. Toi, femme, tu dois l’honorer, sinon elle te fait la misère. Toi, homme, tu dois lui faire l’amour si elle le décide, sinon elle te fait la misère. Mais le fait est que si l’on lui obéit, ça met généralement en rogne un autre dieu. Donc si Aphrodite pose les yeux sur toi, tu es foutu quoi que tu fasses. Et elle en a fichu du bordel, comme ça ! Le minotaure ? C’est sa faute - après une demande de Poséidon, mais quand même. La guerre de Troie ? C’est sa faute. Plus ou moins toutes les tragédies avec des amours impossibles ? C’est aussi sa faute !

 

Bref, j’avoue ne pas avoir autant d’inspiration que notre ver des sables favori pour conclure les articles sur le panthéon grec. Donc, je vais vous laisser là avec une bise. A bientôt.

 

 

« - Mais au fait, Prof ? Comment ça s'est terminé l'histore avec Arès, Aphrodite et Héphaïstos ?.

- Ben, Héphaïstos avait tellement la haine qu'il a invité tout le panthéon pour pouvoir les humilier. 

- C'était si terrible que ça, l'adultère ?

- Non, pas vraiment. Du moins pour les dieux. Le truc humiliant, c'est qu'ils étaient nus. Arès n'a donc pas demansé son reste une fois libéré et s'est carapaté à vive allure. Ah ! Il était beau le fier dieu de la guerre !

- Et pareil pour Aphrodite, du coup.

- Non, elle s'en foutait d'être à poil. C'est la déesse de l'amour charnel et on fait rarement l'amour habillé.

- Aaaaah la sal*pe ! »

 

 

 

 /Le Prof

 



30/06/2017
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