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Apocalypse


Le Livre de L'Apocalypse

   L'Apocalypse est le dernier livre du Nouveau Testament. Rédigé à la fin du Ier siècle par un dénommé Jean, que l'on confond parfois avec l'apôtre du même nom, il se présente comme une révélation, racontée à la première personne du singulier, de la manière dont le peuple de Dieu sera délivré. Selon un plan proposé par Raymond E. Brown dans son ouvrage Que sait-on du Nouveau Testament ?, il pourrait se diviser en cinq parties, elles-mêmes subdivisées en chapitres : après un court prologue viendraient les lettres aux sept Eglises, les deux parties de l'expérience de révélation, et un épilogue assorti d'une bénédiction de conclusion.

 

Le livre s'ouvre sur une adresse de Jean aux sept Eglises, dans laquelle il explique avoir été contacté par un ange. Celui-ci lui aurait permis d'assister à un évènement n'ayant pas encore eu lieu. "Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites ! Car le temps est proche", écrit l'auteur avant d'entamer une description des scènes qu'il a pu voir par le biais de la révélation. 

Pour résumer les évènements majeurs de ses visions, dont nous étudierons les créatures plus en détail à travers une suite d'articles, nous dirons qu'elles commencent par une apparition du Christ drapé dans des attributs royaux. Une porte s'ouvre vers le ciel, laissant voir le Dieu créateur et l'Agneau rédempteur, entourés d'une cour céleste composée majoritairement de vieillards. Autour du trône divin se trouvent quatre créatures pourvues chacune de six ailes et d'une multitude d'yeux qui font le tour complet de leurs têtes. Jean aperçoit également un codex, fermé par sept sceaux, que personne ne semble digne d'ouvrir jusqu'à ce que l'Agneau, ayant versé son sang pour les hommes, se révèle le meilleur candidat. L'Agneau fait donc sauter le premier sceau et le premier des quatre cavaliers de l'Apocalypse bondit sur la Terre : "Je regardai, quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis l'un des quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre."

 

 

Débute alors le jugement du Monde, au cours duquel cent quarante-quatre mille croyants sont marqués d'un sceau qui les sauvera. Les autres hommes, ne possédant pas de symbole protecteur sur le front, subissent un enchaînement de catastrophes déclenchées par l'ouverture progressive du codex. La plupart d'entre eux cherche à se donner la mort, sans y parvenir, jusqu'à ce qu'après l'ouverture du dernier sceau, un silence d'une demi-heure se fasse. 

Puis le deferlement de la colère du ciel reprend. Après les sept sceaux, sept sons de trompette annoncent successivement de nouveaux malheurs et un déluge de feu s'abat partout sur la Terre. Cette fois-ci les hommes se pressent devant Dieu pour implorer sa pitié mais ils ne se repentissent pas de leurs péchés. Jean, qui observe la scène, est soudain pris à parti et se voit confier la tâche de prophétiser : pour cela, il lui est demandé d'avaler un petit livre qui paraît doux sur sa langue, mais terriblement amer dans son estomac. 

Se dressent ensuite dans le ciel une femme travaillée par les douleurs de l'enfantement et un dragon terrible, prêt à dévorer l'enfant à naître. Ce dernier est sauvé par Dieu, qui envoie l'archange Michel combattre le démon, mais celui-ci, une fois précipité sur le sol, ne s'avoue pas vaincu et pourchasse la jeune mère.

Jaillit soudain de l'eau une bête affreuse que les hommes, inconscients, se mettent à vénérer comme le seul véritable dieu, pensant qu'aucun autre ne peut rivaliser avec elle. Elle est rejointe par une seconde bête qui naît de la terre. La première, possédant plusieurs têtes, symbolise les religions polythéistes, tandis que la seconde, parée comme un agneau mais portant l'âme d'un démon, représente une parodie christique, une forme de Chist démoniaque. On les identifie régulièrement comme étant Léviathan et Béhémoth, deux créatures mentionnées dans le Livre de Job, qui fait partie de l'Ancien Testament, et destinées à être consommées après la fin du monde par les fidèles y ayant survécu.

 

 

Paraissent enfin sept anges tenant sept fléaux, lesquels tuent horriblement la plupart des hommes qui avaient survécu aux précédentes catastrophes. S'élèvent alors les clameurs des cent quarante-quatre mille survivants, rejoints par la totalité des martyrs qui reviennent à la vie. Ensemble, ils louent Dieu et se voient invités au banquet des noces de l'Agneau. Ce dernier épouse en effet la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, qui apparaît progressivement à mesure que sont défaits les impies et les méchants. Un cavalier blanc désigné comme la Parole de Dieu met à mort les deux bêtes, les rois et les armées rescapées, achevant le travail de destruction du mal et de la corruption, puis les corps de ces derniers adversaire sont servis comme nourriture au banquet. Le dragon, c'est-à-dire Satan, est quant à lui enchaîné et enfermé pour mille ans.

La nouvelle ville sainte, lieu idyllique où vivront les Justes ayant été sauvés, se dévoile enfin tout à fait. "Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux. Et j'entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu." Dieu s'adresse alors à Jean et lui dit : "Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils. Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort."

Le livre s'achève sur une bénédiction et sur une mise en garde : quiconque défomera les propos consignés par Jean se verra souffrir des milliers de tortures qu'il décrit.

 

 

J'ai tenté de vous proposer un résumé du livre de l'Apocalypse, en espérant ne pas m'attirer les foudres divines, sans prétendre en apporter ma lecture ou en discuter le sens. Je suis néanmoins ouverte aux commentaires de personnes qui maîtriseraient assez le texte pour nuancer certains de mes propos ou m'en proposer leurs interprétations. Le mieux, pour comprendre tout cela, reste encore de se référer au texte source, alors je ne pourrai que vous encourager à consulter par vous-même le livre de l'Apocalypse. Mais ne vous inquiétez pas, nous l'aborderons encore plusieurs fois ensemble, pour tenter d'approcher de plus près ses fascinantes créatures.

 

 

 

/Spawy

 


27/01/2017
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Les Cavaliers de l'Apocalypse

   Au nombre de quatre, les Cavaliers de l'Apocalypse sont des êtres célestes qui apparaissent au chapitre 6 du livre de l'Apocalypse. Il y est dit que leur chevauchée est annonciatrice d'une fin du monde imminente. Ils font leur apparition lorsque l'Agneau, allégorie de Jésus-Christ revenu du royaume des morts, déverrouille les quatre premiers sceaux. Le dernier verset dit : "Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre."

 

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En effet, chacun des cavaliers représente un aspect destructeur pour le monde tel qu'il est décrit dans la Bible. On retrouve en premier lieu l'épée, symbole de l'annihilation de toute vie par la guerre. Dans un deuxième temps, la famine, avec la raréfaction des denrées indispensables à la survie de tous. Ensuite, dans un troisième temps, la mort, l'extinction de tout ce que porte cette Terre. Et enfin dans un quatrième temps, les bêtes sauvages, souvent traduit par "l'heure des loups", qui feraient référence aux créatures du Malin qui viendraient parachever le travail et se repaître des éventuels survivants.

Voici le texte de l'Apocalypse (6,1-8) :

"Et ma vision se poursuivit. Lorsque l’Agneau ouvrit le premier des sept sceaux, j’entendis le premier des quatre Vivants crier comme d’une voix de tonnerre : « Viens ! » Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval blanc ; celui qui le montait tenait un arc ; on lui donna une couronne et il partit en vainqueur, et pour vaincre encore.
Lorsqu'il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième Vivant crier ; « Viens ! » Alors surgit un autre cheval, rouge-feu ; celui qui le montait, on lui donna de bannir la paix hors de la terre, et de faire que l’on s’entre-égorgeât ; on lui donna une grande épée.
Lorsqu'il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième Vivant crier : « Viens ! » Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval noir ; celui qui le montait tenait à la main une balance, et j’entendis comme une voix, du milieu des quatre Vivants, qui disait : « Un litre de blé pour un denier, trois litres d’orge pour un denier ! Quant à l’huile et au vin, ne les gâche pas ! »
Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : « Viens ». Je regardai, et voici que parut un cheval d'une couleur verdâtre. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait..."


famine___four_horsemen_of_the_apocalypse_by_dantecyberman-d7bcgn8.jpgOn trouve mention des cavaliers de l'Apocalypse dans de nombreux domaines. En effet, ils ont influencé et inspiré de multiples œuvres : certaines de littérature, comme celles d'Agatha Christie, Terry Pratchett, Henri Vernes; d'autres dans la bande dessinée, chez Marvel avec le Ghost Rider ou encore chez Goon; certains films dont Insaisissable, où les quatre héros magiciens se font appeler "les quatre Cavaliers"; et même des séries télévisées, comme Supernatural où les deux protagonistes doivent affronter tour à tour, chaque cavalier.

 

 


~ le Voyageur


25/06/2014
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Léviathan

   Dans la mythologie phénicienne, Léviathan est le monstre du chaos primitif. Le réveiller équivaut à détruire l'ordre existant, à déclencher un cataclysme capable de profondément modifier la face du monde. Et c'est pourquoi sa figure est reprise dans la Bible pour décourager l'homme de bouleverser l'ordre établi par Dieu. La tradition hébraïque considère que Béhémoth et Léviathan sont les "grands monstres marins" créés par Dieu au cinquième jour, dont il est fait mention dans la Genèse. Béhémoth aurait été conçu dans l'eau pour ensuite être jeté dans le désert et devenir un monstre terrestre masculin, tandis que Léviathan serait un dragon resté marin, et féminin. En effet, il est dit que Dieu crée toutes les créatures mâles et femelles, et il n'y a aucune raison que ces deux monstres, qui seraient alors de la même espèce, y ait fait exception. On trouve cependant une autre analyse du genre du Léviathan, plus répandue. Dieu aurait bel et bien créé deux Léviathans, suivant un schéma classique pensé en vue de la reproduction. Mais en réalisant qu'un accouplement entre Léviathans représentait un phénoménal danger, il n'aurait pas envoyé le mâle sur terre pour le faire changer de forme, mais aurait tué la femelle et laissé seul son homologue. Béhémoth et Léviathan seraient donc deux individus de sexe masculin et de nature différente, condamnés à ne connaître aucune descendance. Il est cependant difficile de se prononcer quant au genre du Léviathan, au vu de la crédibilité des deux interprétations. 

 

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Mais alors, pourquoi créer de telles créatures, qui ne craignent rien et n'ont pas d'égal sur Terre ? Pour les manger ! Hé oui, Béhémoth et Léviathan sont destinés à s'entretuer lors de la fin du monde, et leurs cadavres seront servis comme nourriture au Banquet des Bienheureux, ou Festin des Justes, qui récompensera les plus fidèles croyants. Miam miam ! 


Léviathan prend le plus souvent la forme d'un gros serpent de mer, ce qui lui vaut l'affectueux surnom de "diable de mer". Sa gueule grande ouverte devient l'entrée même de l'Enfer pour les auteurs et les artistes du Moyen-Âge. Il apparaît dans les Psaumes et le Livre d'Isaïe, mais est décrit avec une plus grande précision dans le Livre de Job, qui se trouve dans l'Ancien Testament. Celui-ci fait de lui une créature dont la vision seule suffit à pétrifier de terreur ceux qui voudraient la combattre. Il est doté d'une cuirasse impénétrable pour les faibles armes humaines, et sur son ventre se dresse une herse acérée. "Superbes sont les lignes de ses écailles, comme des sceaux étroitement serrés. Chacune touche sa voisine ; un souffle ne passerait pas entre elles". S'il est souvent appelé dragon, c'est parce que de la fumée sort de ses naseaux et une flamme de sa gueule. Il fait bouillonner l'abîme et laisse sur son passage une traînée blanche, semblable aux cheveux d'un vieillard. Les ondulations de son corps sont responsables des vagues, et quand il se dresse, les flots prennent peur et la mer se retire.

 

 


/Spawy


24/06/2014
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Béhémoth

   Béhémoth, ou B'hemot, est une créature mentionnée dans le Livre de Job. Son nom est la forme plurielle des mots arabes et héreux désignant la bête ou le bétail. Mais c'est un pluralis excellentiae (merci Wikipéia, je dormais pendant ce cours de littérature), une méthode hébraïque pour exprimer la grandeur en "pluralisant" le nom, ce qui indique que le Béhémoth est la plus grande et la plus puissante créature terrestre.

"FUYEZ ! IL EST TROP NOMBREUX !"

Métaphoriquement, le nom désigne  aujourd'hui toute bête de grande taille et/ou puissante. Un rorqual est donc parfois qualifié de béhémoth marin, ce qui est un contresens au vu de l'origine du nom. C'est comme si moi je parlais d'un Léviathan terrestre (si si, laissez donc cette image s'installer dans votre tête).

 

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Le Béhémoth est présenté dans le Livre de Job comme la Bête, la force animale que l'homme ne peut domestiquer. Dans la religion juive, il est le symbole du démon et du mal (on peut recouper les deux en multipliant 111 par 6) et fait partie de la triade des monstres marins primordiaux. Il représente la terre, tandis que Léviathan domine les eaux et Ziz les airs.

Son apparence est imprécise. Si l'on sait qu'il est robuste et indomptable, les uns en font un taureau énorme, les autres un hippopotame ou un rhinocéros. Dans certaines versions de l'Ancien Testament, le terme de Béhémoth est d'ailleurs directement traduit par le mot hippopotame, ce qui rend la bestiole légèrement moins impressionnante.

 

Dans le livre apocryphe d'Enoch, Béhémoth est un mâle, et sa compagne est le Léviathan (ce que je dis se recoupe donc, agenouillez-vous misérables humains, votre dieu est arrivé). Dieu (plus de recoupement !) s'est repenti de les avoir créés, et plus particulièrement de les avoir rendus invulnérables aux hommes. Selon une tradition rabbinique, Béhémoth et Léviathan seraient donc destinés à s'entretuer lors de la fin du monde, et leurs corps réservés pour le festin des Justes, qui récompensera les croyants les plus fidèles.

"Qui veut une part de monstre biblique pour le dessert ?"

 

L'origine mythique du Béhémoth, comme celle du Léviathan, pourrait se trouver dans les légendes babyloniennes. Ils seraient inspirés des deux monstres marins primordiaux du chaos originel, respectivement nommés Apsû et Tiamat. Le Béhémoth aurait ensuite perdu, au seuil de l'ère chrétienne, ses attributs marins pour devenir un monstre terrestre.

 

Et maintenant, on le retrouve partout. En littérature, par exemple, avec Césaire, Neumann, C.Paolini, Rimbaud, V.Hugo, Boulgakov et même Marco Polo. Mais aussi dans des jeux vidéo tels que Fallout3, HoMaM 3 et 4. Et également dans la miousik ! Vous connaissez peut-être Behemoth, un groupe de black metal polonais. Notre bestiau est également cité dans dans une musique de TAD, un groupe de rock grunge ! Qu'est-ce qu'il est gentil ce Béhémoth, et tellement gros qu'on retrouve des morceaux de lui n'importe où.

 

 

 

- Thunkt

 


17/07/2014
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Ziz

   Il est dit qu’avant la création du monde par Dieu, l’univers était un chaos primordial où régnaient trois bêtes : Béhémoth (la bête de la terre), Léviathan (la bête de la mer) et Ziz (la bête des cieux). Mes collègues vous ont déjà parlé des deux premières créatures. Ziz est donc le maillon manquant de notre trio et je m’en vais vous le décrire.
 
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Ziz est un oiseau majestueux, énorme. Tellement énorme qu’on dit qu’il peut cacher le soleil par son envergure surdimensionnée. Il est généralement représenté sous la forme d’un griffon gigantesque. Si l’on trouve des détails dans le Livre de Job sur le Léviathan et le Béhémoth, il n’est fait qu’une petite mention du Ziz dans les Psaumes, au chapitre 50. En effet, s’ils sont tous les trois issus de légendes babyloniennes, seuls les deux premiers ont été christianisés. C'est qu'on voit mal un monstre titanesque habiter dans le domaine de Dieu, m’voyez ? C'est bien sûr ironique, au vu de la taille de ses deux confrères. Mais Ziz est donc une créature plutôt présente dans le folklore judaïque oral.

Il n’est pas dit grand-chose de plus sur cette créature sinon que Ziz, Léviathan et Béhémoth devront s’affronter à mort lors du jugement dernier. Et si cela n’arrive pas (leur combat, pas le jugement dernier) alors Dieu les tuera lui-même et on servira (de toute façon) leurs viandes au banquet messianique, c’est-à-dire le banquet des gens vertueux qui auront résisté audit jugement dernier. M’enfin, bon courage à ceux-ci vu le merdier qu’il se passera ce jour-là !
 
Sur ces mots pleins d’enthousiasme, je vous souhaite le bonsoir.
 


/Le Prof

27/09/2016
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Draco Magnus

   Les dragons évoqués dans le texte biblique sont tous rattachés au mal, au péché, jusqu'à être parfois l'incarnation de Satan lui-même. Draco Magnus n'échappe en aucun cas à cette règle. Incarnation du mal absolu, ce dragon de couleur rouge sera terrassé par l'archange Saint-Michel à la fin des temps. 

 

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Au chapitre 12 de l'Apocalypse de Jean, une femme "revêtue du soleil, la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur sa tête" apparaît enceinte et sur le point d'accoucher. Elle est une image de la Vierge Marie enfantant Jésus mais, péril, Draco Magnus s'approche d'elle avec l'intention de dévorer le nourrisson qui viendra. Cette bête terrifiante est décrite alors comme "un énorme dragon rouge feu, à sept têtes et dix cornes, chaque tête surmontée d'un diadème". 
Au dernier moment, l'enfant est soustrait par Dieu à la morsure de Draco Magnus et l'archange Saint Michel, accompagné de ses anges, est envoyé sur place pour combattre le dragon. Draco Magnus est lui-même soutenu par une armée de démons lorsque la lutte s'engage. "Le dragon riposta avec ses anges, mais ils eurent le dessous et furent chassées du ciel. On le jeta donc, l'énorme dragon, l'antique serpent, le diable ou le Satan comme on l'appelle, le séducteur du monde entier ; on le jeta par terre et ses anges furent jetés sur lui." Draco Magnus est finalement enchaîné et destiné à rester prisonnier durant mille ans.

 

Pour la petite anecdote, il est dit que le combat se déroule en Bretagne, sur l'ancien mont Tombe. Au VIIIè siècle, Aubert, l’évêque d’Avranches, reçut en songe la visite de Saint Michel qui lui ordonna de construire un autel sur les lieux de sa victoire à venir contre le Mal, mais le pauvre évêque, en constatant l'état délabré et instable de l'endroit, crut à une farce démoniaque et n’obéit pas. Saint Michel revint une deuxième fois, sans plus de succès. Alors, furieux, il décida la troisième fois de laisser une preuve de son passage : il appuya son index si fort contre le front d'Aubert d'Avranches qu'il y fit un petit trou circulaire. Etrangement convaincu, l'évêque fit alors rapidement construire un oratoire en forme de grotte, autour duquel fut ensuite bâtie la cité du mont Saint-Michel ! C'est ainsi que le mont Tombe devint celui que nous connaissons aujourd'hui tous sous le nom de l'archange. Et le Mont Saint-Michel attend que les évènements de la fin du monde viennent accomplir son destin.

 

 


/Spawy


11/08/2014
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