Azazel
Le livre d'Hénoch, présent dans l'Ancien Testament, fait d'Azazel le dixième ange déchu du Paradis et le chef d'un certain nombre d'entre eux. Certaines variantes hébraïques de son nom peuvent se retrouver dans les textes, telles qu'« Azaël », construit sur la racine oz qui signifie force, « Rameel » et « Gadriel ».
Un jour, Dieu ordonna à l'ange Raphaël : « enchaîne Azazel par les pieds et par les mains, jette-le dans les ténèbres, ouvre le désert qui est à Dadouël et jette-le dedans. Mets sur lui des pierres rugueuses et aigües, enveloppe-le de ténèbres, et qu'il demeure là à perpétuité ». Azazel avait, pour mériter cela, enseigné aux hommes le travail des métaux, leur permettant de se forger des armes, des boucliers et des parures précieuses. Il leur avait également appris comment réaliser des teintures et du fard à paupières. Il en avait résulté un gigantesque chaos de violence, de vanité et d'avidité, au cours duquel l'humanité s'était vautrée dans la débauche et l'impiété. Depuis ce jour, Azazel règne sur les déserts.
Il est également fait mention de lui comme d'un tentateur impur dans l'apocalypse d'Abraham. Il est à noter que les textes que je cite dans cet article ne sont pas reconnus comme sacrés par les religions juives et chrétiennes et qu'ils sont probablement pseudépigraphiques, ce qui signifie que leur titre, ou le nom de leur auteur, ne correspond pas à ce qui devrait être.
Il est cependant possible de voir Azazel dans le Nouveau Testament et plus précisément dans l'Evangile selon Saint Luc. Alors que Jésus revenait du Jourdain, il fut tenté pendant quarante jours par un émissaire du diable peuplant le désert. Celui qui pourrait être Azazel lui parla et lui promit puissance et gloire. Mais Jésus lui résista et ne mangea rien pendant toute la durée de la traversée.
Je me suis souvent demandé d'où provenait l'expression de "bouc émissaire". Avec la légende d'Azazel, j'ai un début d'explication. En effet, notre ami Azazel apparaît dans l'Ancien Testament lors de la description du rituel du Grand Jour des Expiations, que les Juifs célébraient le dixième jour du septième mois de chaque année. Au cours de cette célébration, on amenait deux boucs devant un grand-prêtre. Celui-ci tirait au sort les deux animaux et l'un se retrouvait destiné à Dieu, l'autre à Azazel (attendez avant de vous réjouir pour le premier...). Celui qui était affilié à Dieu était immolé et son sang versé pour l'expiation (joie), tandis que le second était chargé de tous les péchés des Hommes et envoyé rencontrer Azazel dans le désert. Il emportait ainsi au loin toutes les fautes et revenait purifié.
/Spawy
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