Les 12 travaux d’Héraclès : L’hydre de Lerne
Bonjour. Aujourd’hui nous reprenons une série trop longtemps mise de côté (non, je ne rage pas que l’article que j’avais déjà bien entamé ait buggé et que je doive le recommencer). Nous avions laissé l’ami Héraclès sur sa victoire contre le lion de Némée. Néanmoins, il n’est pas au bout de ses peines car son cousin Eurysthée l’envoie de nouveau au-devant du danger.
Pour son deuxième travail Héraclès est envoyé dans la région de Lerne, qui est un vaste marécage, pour tuer l’hydre qui y réside, soit une espèce de serpent géant qui a pour particularité (oui, je pense qu’on puisse dire ça) d’avoir huit têtes. Bon, certes, cela ne semble pas très difficile comme obstacle. Connaissant notre héros, il est évident qu’il va décapiter la bête de ses huit têtes. Mais ai-je mentionné que cette hydre est enfant de Typhon ? Le même oui (#toutestlié). Ainsi, cette hydre possède une tête dorée qui est tout simplement immortelle. De plus, coupez une tête et deux repousseront à la place de l’ancienne. Ajoutez à cela enfin que son sang est un puissant poison, et vous pouvez concevoir qu’Eurysthée est certain de se débarrasser pour de bon de son cousin.
Son neveu Iolaos offre à Héraclès son aide pour ce travail et Héraclès, qui aime former les gens valeureuses (oui « gens » est féminin), accepte de l’avoir comme observateur. Il lui propose de l’amener au marais en char et puis de regarder tranquillement le combat. Arrivé à destination, Héraclès s’avance un peu mais ne trouve guère trace de l’hydre. Il va alors faire force tapage et enflammer quelques arbres pour faire bouger la bête. Et ça marche ! Voici une tête qui sort du trou d’une caverne. Aussitôt il l’explose à coup de masse ! C’est alors un déchaînement de sept têtes qui s’abat sur le héros, tandis que déjà deux autres poussent sur le moignon de la première. Héraclès d’un seul coup tranche trois têtes, mais aussitôt elles repoussent en double. Héraclès, qui échappe heureusement au poison et aux morsures grâce à sa magnifique tunique en peau de lion de Némée (un must à avoir dans sa garde-robe), sent bien qu’il est en train de se faire dépasser et que toute sa force ne suffira pas à vaincre...
Il fait alors appel à son neveu. Il lui demande de prendre des brandons enflammés et de cautériser les moignons afin d’empêcher la repousse des têtes. Notre Héraclès est une brute, mais il sait aussi réfléchir et il réussit ainsi à limiter l’hydre à sa seule tête d’or, ce qui est bien mieux gérable. Mais c’était sans compter sa belle-mère, Héra, qui ne le porte pas dans son cœur (rappelons qu'elle a déjà essayé de le buter alors que c’était un bébé). Et non seulement elle ne l’aime pas de base, mais en plus, c’est elle qui a élevé l’hydre. Elle envoie donc un crabe pour déranger Héraclès dans son œuvre et tandis qu’il essaie d’abattre la dernière tête, le crabe le pince assez fort pour le déconcentrer et lui faire tomber son glaive. Il aurait pu y passer à ce moment, mais c’était sans compter son côté pragmatique : pourquoi s’embêter avec un crabe que l’on peut simplement écrabouiller ? Après avoir réduit le crustacé en surimi, il recherche son glaive dans l’eau boueuse sans le trouver. Mais son papounet veille et lui envoie une serpe d’or qui lui permettra de trancher, finalement la dernière tête.
En conclusion : Héra est toujours vénère, Zeus créé la constellation du cancer en l’honneur de l’exploit de son fils, Héraclès trempe ses flèches dans le sang de l’hydre pour avoir des tirs mortels à coup sûr et enterre profondément la tête d’or, toujours vivante, et Eurysthée met un bon gros doigt à son cousin en refusant le travail accompli car il a reçu l’aide d’Iolaos. Héraclès est donc quelque peu salé, mais ce sont des larmes d’homme, et il s’en va vers son nouveau travail.
/Le Prof
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