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Les Sirènes

1470070_660163044022488_103093006_n.png   Il existe deux espèces de sirènes, l'une mi-femme mi-oiseau que l'on trouve dans l'antiquité gréco-romaine, et l'autre mi-femme mi-poisson qui figure dans le folklore médiéval scandinave. Elles sont distinguées dans la langue anglaise grâce aux termes siren et mermaid. C'est cette seconde espèce que nous allons aujourd'hui étudier. 

Les sirènes à queue de poisson apparaissent pour la première fois en Norvège, au début du Moyen-Âge. Elles sont alors décrites comme de très grandes créatures à buste et visage de femme et à corps de poisson. Mais il est parfois fait mention à leur sujet d'ailes qui entretiennent une certaine confusion avec les sirens de la mythologie gréco-romaine. Leur beauté n'est pas mise en avant avant le VIIè siècle, où elles deviennent à l'instar de leurs consœurs de terribles tentatrices. Elles sont encore confondues avec les sirènes à corps d'oiseaux jusqu'au XVè siècle, où elles prennent un ascendant clair sur elles, jusqu'à les supplanter dans l'imaginaire collectif. Elles sont aujourd'hui les plus célèbres, leurs ancêtres étant souvent oubliées. Leur existence réelle a longtemps été tenue pour certaine et Christophe Colomb lui-même prétend en 1493 en avoir aperçu trois lors de ses périples. Il aurait d'ailleurs été déçu de ne pas les trouver belles. L'hypothèse principale pouvant expliquer sa déclaration est qu'il aurait croisé un groupe de lamantins, ces gros mammifères herbivores à la queue plate dont les cris plaintifs peuvent rappeler une voix humaine. Il ne serait alors pas étonnant qu'il n'ait pas trouvé les sirènes à son goût... 


La légende des sirènes se répand vite en Europe au cours du Moyen-Âge. On les aperçoit le long des côtes anglaises et néerlandaises, parfois même dans des rivières. La plus célèbre d'entre elles chante du haut d'un rocher qui surplombe le Rhin, en Allemagne, et se prénomme Lorelei. Elle se peigne et fait résonner une voix mélancolique si mélodieuse que les marins en oublient les courants et se noient. La proximité de ce récit avec celui d'Homère mettant en scène la rencontre d'Ulysse et des sirènes à corps d'oiseau n'est pas sans entretenir la confusion qui règne entre les deux espèces. Lorelei est un parfait exemple de la nature double des sirènes, à la fois enchanteresses et morbides, et ce qu'elles soient grecques ou scandinaves. 

 

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Pour résumer, les mermaids possèdent un buste de femme et la plupart du temps un visage humain d'une grande beauté. Il arrive cependant que leurs traits soient laids et leurs cheveux sont parfois dépeints comme composés d'algues. A partir du nombril, elles arborent une queue écailleuse. Elles sont presque toujours présentées comme malveillantes et usant de leurs charmes pour attirer les bateaux sur les récifs ou les marins au fond de l'eau. Figures profondément érotiques, elles aiment séduire, mais à cause de la forme poissonneuse du bas de leur corps, elles ne peuvent jamais assouvir le désir qu’elles provoquent chez l’homme. En raison de cela, le terme de sirène est parfois employé pour désigner une femme tentatrice mais perfide. Il s'agit donc d'une créature essentiellement féminine, mais des hommes à queue de poisson figurent dans la mythologie grecque. Il s'agit des tritons, les descendants du dieu du même nom. 

  

 


/Spawy



25/06/2014
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