Chroniques d'Arda : L'Île Nùmenor
Bien le bonjour pour une nouvelle chronique. La dernière fois, nous nous sommes quittés sur la descendance de la maison de Hador. Aujourd’hui, nous allons voir la suite, j’entends par là l’histoire de Númenor. Je tiens à vous prévenir que cette île est une interprétation de l’Atlantide, de l’aveu de J.R.R. Tolkien. Bien, commençons.
Pour remercier les hommes d’avoir combattu avec tant de bravoure le puissant Morgoth, les Valar tractèrent un morceau de terre au large des côtes ouest de la Terre du Milieu. Ils l’offrirent aux plus valeureux d’entre-eux, c’est-à-dire à Elros et ses gens. Cette île émergea donc au début du S.A. On l’appela Númenor (ou Atalantë, ou encore d’autres noms en d’autres langues) et ses habitants furent appelés Númenoréens. Les Númenoréens restèrent en contact soutenu avec les Eldar et développèrent très vite une civilisation très avancée. Ils étaient des maîtres dans la navigation et la construction de navires de plus en plus imposants, mais aussi dans plein d’autres domaines. Ils furent bénis d’une longue vie, sans êtres immortels comme les elfes. Et ils parlaient plusieurs langues : l’adûnaïque (la langue de Númenor, qui vient d’un des noms de l’île, à savoir Andor), le sindarin (l’elfique de le Terre du Milieu), et le quenyan (l'elfique ancien). Les plus pauvres de cette société parlaient les deux premières, la haute société parlant principalement le quenyan qui était une langue plus noble.
Dans leur prospérité, ils fondèrent une colonie le long de l’Anduin en Terre du Milieu, qui prendrait plus tard le nom de Gondor. Ainsi ils possédaient un avant-poste pour titiller Sauron, l’un des généraux du déchu Morgoth qui avait repris les rênes du Mordor et continuait tant bien que mal les noirs desseins de feu son maître. Les batailles contre Sauron se faisaient de plus en plus régulières et de plus en plus fortes, à tel point qu’un assaut important fut lancé de la part de Núménor avec la ferme intention de capturer Sauron. Ce dernier n’étant pas la moitié d’un imbécile sut en voyant l’imposante troupe númenoréenne que le combat était perdu d’avance. Il se rendit donc sans livrer bataille et ses adversaires le prirent comme un signe de leur puissance écrasante et s’en enorgueillirent. Quelle erreur firent-ils alors…
Ils capturèrent Sauron et l’emmenèrent sur Númenor afin de le garder captif dans des geôles bien gardée sur une île loin de tout. Ils ne savaient pas alors que c’était le plan du vil prisonnier. Il parvint par quelques manipulations propres à l’engeance de la vilénie de Morgoth à corrompre le Roi et la plupart des númenoréens : en effet, ils entretenaient une certaine jalousie de l’immortalité elfique et convoitaient le secret de cette dernière. Le plan de Sauron marcha tellement bien qu’on abolit le quenyan et le sindarin dans tout le pays, qu’on chassa les quelques Eldar habitant sur l’île, qu’on rompit tout lien avec les elfes et qu’on érigea un temple à la gloire de Morgoth en plein centre de la capitale, où Sauron lui-même pratiquait des sacrifices humains. Il était monté en bonne estime du roi et devenu son plus proche conseiller. Il faut savoir que Sauron avait encore à cette époque la capacité de changer de forme (c’est un Maiar, comme Gandalf, et donc un être purement spirituel qui peut revêtir plusieurs formes physiques). Il avait pris à ce moment-là une forme très belle et charismatique, ce qui aide en général beaucoup.
Quand le roi s'approcha du terme de sa vie, Sauron joua un coup de poker magistral. Il convainquit Ar-Pharazôn de marcher sur Valinor alors même que l'existence de Númenor se basait sur un pacte avec les Valar engageant ses habitants à ne jamais naviguer plus à l’ouest. Il ordonna la construction d’un bataillon de navires que jamais alors Arda n’avait vu et qu’elle ne vit plus jamais après. Sauron avait ancré en l’esprit malade du roi une vraie haine des Valar. Cependant, cette inimitié n’était pas partagée par tous et la population se sépara en deux : les Hommes du Roi, suivant Ar-Pharazôn, et les Fidèles, suivant Elendil, membre de la famille du roi et ancien conseiller resté fidèle aux Valar.
Finalement, Ar-Pharazôn et ses troupes s’élancèrent contre Aman tandis que discrètement et rapidement, Elendil et les Fidèles embarquaient sur neuf bateaux vers la Terre du Milieu. Les Valar demandèrent conseil auprès d’Ilúvatar et c’est lui-même qui engloutit Númenor dans les flots ainsi que tous les hommes corrompus, épargnant néanmoins les Fidèles qui, même séparés, arrivèrent à bon port. Depuis ce jour, l’île porte un nouveau et funeste nom auquel on associe ce désastre : Akallabêth (celle qui est tombée). Aussi, Aman a été coupé du reste d’Arda, ce reste est devenu sphérique, et les Valar ne se sont plus jamais impliqués dans les affaires des hommes et des elfes de la Terre du milieu, hormis l’envoi des Istari. Elendil avait deux fils, Anárion qui fonda le Gondor (au sud) et Isildur qui fonda le royaume d’Arnor (au nord).
De cette histoire je ne pense pas devoir expliciter la relation avec l’Atlantide (le nom, la civilisation avancée, la chute, etc.). Toujours est-il que j’en ai fini avec Númenor pour de bon. Mais il me reste quelques sujets à traiter. Aussi, je vous donne rendez-vous dans una prochaine Chronique d’Arda ! Bisou.
/Le Prof
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