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Les 12 travaux d'Héraclès : Les juments de Diomède

   Bonjour et bienvenue dans ce huitième article consacré aux travaux d’Héraclès. Aujourd’hui, comme vous l’aurez compris, nous allons discuter du huitième travail herculéen : capturer les juments de Diomède. Laissez-moi le temps d’activer le bouclier anti blagues sur les culottes de cheval et les lasagnes… Et voilà ! Nous sommes partis.

 

Il était en le royaume de Thrace, gouverné par Diomède, quatre juments de renom. Elles se nommaient Dinos, Lampon, Podargos et Xanthos. C’étaient de très bonnes bêtes, d’aucuns diraient les meilleures gagneuses du royaume (je vois ton regard lubrique et pervers). Ce qui faisait leur puissance était le régime que leur imposait Diomède. Pourquoi leur faire brouter de l’herbe et du foin quand on peut leur faire bouloter de la chair humaine ? Diomède était certes un roi un peu métalleux dans l’âme. En même temps, c’était un fils d’Arès et il avait hérité de sa violence et de sa soif de sang. Le royaume de Thrace étant composé de nombreuses îles rocheuses de la mer Egée, tous les naufragés du temps de Diomède furent les repas des juments. Cette anomalie alimentaire rendait les juments indomptables : elles restaient d'ailleurs aux écuries solidement enchaînées devant leurs mangeoires de bronze.

 

C’est alors qu’arrive Eurysthée. Il veut toujours nuire à Héraclès et devant les sept échecs précédents, il perd un peu la face. Il va donc envoyer son cousin vers un danger plus grand que d’habitude en lui demandant plusieurs choses en une. Héraclès doit ainsi : s’introduire dans les écuries, dompter les juments, les voler et les ramener à Eurysthée. Héraclès ne proteste pas (il ne le peut pas en même temps, comme il est en repentance) et il s’en va traverser la mer pour arriver nuitamment en Thrace. Jusque-là tout va bien, il s’infiltre aussi aisément qu’un serpent solide et arrive enfin aux écuries. Là, pas de bol, Diomède et quelques soldats sont présents et comme le carton n’a pas encore été inventé, Héraclès se fait découvrir et Diomède ne tarde pas à deviner les intentions de ce visiteur nocturne. Héraclès parvient bien évidemment à coucher tout le monde facilement. Il épargne les gardes, qui n’avaient rien demandé, mais Diomède n’entend pas se laisser spolier ainsi et engage une résistance farouche. Le combat est bref cependant et Diomède finit par servir de repas aux juments. Ces dernières, ayant grignoté Diomède, deviennent dociles. Ainsi Héraclès peut les approcher, les prendre avec lui et les ramener devant Eurysthée. Diomède sera d’ailleurs le dernier repas carnassier des juments qui recommenceront à manger du fourrage. Eurysthée est d’une part dépité de la réussite de son cousin, mais d’autre part content d’avoir quatre puissantes et dociles juments dans ses écuries.

      *Gustave Moreau, Diomedes being devoured by his horses, 1865*

 

Enfin, le saviez-tu ? Il est dit que le cheval d’Alexandre le Grand, le puissant Bucéphale, était un descendant d’une des juments de Diomède. Ma foi, voici encore une bonne chose de faite. Je vous retrouve donc bien vite pour l’énième travail d’Héraclès. Et en attendant, je vous fais des bisous.

 

 

 

/Le Prof

 

 



27/02/2018
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