Attention, depuis 2018, l'Encyclopédie Fantastique a déménagé !

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L'Hippogriffe

   Bien le bonjour à tous. J'ai un peu de temps là, et si vous le voulez bien, votre serviteur va vous expliquer clairement ce qu'est l'hippogriffe. Tavernier, prends des notes. Et ça s'écrit pas comme ça.

 

Bien, pour ceux et celles qui aimeraient d'emblée me contredire, sachez que oui, l'hippogriffe est très similaire au griffon. Hippogriffe, parfois orthographié hippogryph et hippogryphe, est issu de la transformation de ippogrifo, tel qu'il est nommé par l'Arioste, poète italien de la Renaissance, au début du XVIe siècle. Composé de hippos, signifiant cheval, et de grifo, signifiant griffon, son nom est au diapason de son apparence. Né de l'accouplement cocasse d'une jument et d'un griffon (d'où leur lien de parenté), l'hippogriffe est un hybride entre le cheval et l'aigle. Imaginez un destrier ailé, à la tête d'aigle, puis ajoutez des serres en lieu et place de ses pattes avant. Vous obtenez alors une représentation imparfaite de l'hippogriffe.

 

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Sa première apparition dans l'histoire remonterait à son évocation par le poète latin Virgile, dans ses Épilogues. Il figurait quelques fois dans des récits antérieurs, bien sûr, mais n'était alors point nommé, ni défini.
L'hippogriffe est rapide, endurant, et sert traditionnellement de monture aux héros et aux sorciers. Une fois n'est pas coutume, la créature est symbolique des pulsions incontrôlées, mais aussi de l'exploration maritime, en raison de sa capacité à couvrir de très longues distances en peu de temps et en un simple battement d'ailes.

Ah, et il est dit que bien que sa chair soit robuste et filandreuse, ses œufs en revanche, que l'on se procure des spécimens non fertilisés, sont très bons quand cuisinés à la coque...

 

Il est amusant de constater que là encore, la créature fit son nid (si je puis me permettre l'expression cocasse) dans la culture populaire, à travers la littérature, le cinéma, le domaine vidéo-ludique, ou encore celui du jeu de rôle, dont il est un incontournable au bestiaire.

 

Je vous laisse avec une illustration de toute beauté, et vous dis, chers collègues : au revoir.

 

 

 

/Un vagabond immobile


02/10/2016
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Les Elfes

   Bonsoir tout le monde ! Aujourd'hui je vous propose de retourner à la mythologie scandinave pour y retrouver une figure des plus célèbres : les elfes. Il sera peut-être nécessaire, pour comprendre certains noms de lieux, de vous référer à notre article sur Yggdrasil.

Depuis le succès des œuvres de J.R.R Tolkien, les elfes sont perçus comme des êtres de grande beauté, immortels, dotés de pouvoirs magiques et ne se distinguant physiquement des humains que par leurs oreilles pointues. C'est d'ailleurs ainsi que Le Prof vous les a présentés dans ses articles relatifs aux créatures de l'univers de cet auteur que nul ne peut ignorer. Il ne s'agit cependant que d'une réinterprétation d'un mythe plus ancien, dans lequel elfes et nains ne sont pas si différents. Comment ? Qu'ouï-je ? Elfes et nains semblables ? Hé oui, non seulement semblables, mais bien souvent confondus, du moins dans les premiers temps qui suivirent la migration d'une partie des elfes scandinaves, dénommés Alfes, sous la terre.

Les Alfes de la mythologie nordique sont en effet divisés en deux sous-espèces, que Snorri Sturluson désigne comme les Alfes sombres et les Alfes lumineux. Les premiers sont petits de taille et vivent sous terre, à l'instar des nains, et les seconds présentent une apparence belle et radieuse qu'il ne faut surtout pas interpréter comme le signe d'une bonté de caractère. Tous seraient associés à la fertilité et à la guérison et posséderaient un caractère semi-divin. Ils seraient néanmoins capables de toutes les méchancetés, autant que de bonnes actions.

Snorri Sturluson écrit après avoir lu l'Edda : "Il y a un endroit là [dans le ciel] qui s'appelle la demeure elfe (Álfheimr). Les gens qui y vivent sont appelés les elfes lumineux (ljósálfar). Mais les elfes sombres (dökkálfar) vivent ci-dessous dans la terre, et ils ont une toute autre apparence — et très différents d'eux en réalité. Les Elfes Lumineux sont plus lumineux que le soleil en apparence, mais les Elfes Sombres sont [ténébreux]."

14462886_1137456933002369_3136086139857180127_n.jpgSuite à une violente guerre ayant opposé deux clans d'Alfes qui, alors, n'étaient pas si différents, toute une partie de la population dut quitter Alfheim, gouvernée par le dieu Freyr. N'ayant aucun endroit où aller, le groupe s'enfonça sous terre, jusqu'à rencontrer les nains. Ceux-ci les prirent en pitié et voulurent bien leur concéder un morceau de territoire, qui devint Svartalfheim. La proximité géographique, et bientôt physique, des deux espèces aboutit rapidement à une confusion dans les esprits. Pourtant, ces Alfes, qui prirent alors le nom d'Alfes sombres, s'accrochèrent longtemps à leur ancienne existence lumineuse. Ils tentèrent de recréer un monde végétal à partir du minéral, en disposant des gemmes de manière à former des semblants d'arbres, et placèrent les plus beaux diamants sur les plafonds de leurs cavernes, pour qu'ils étincellent comme une nuit étoilée. L'illusion ne dura qu'un temps et, bientôt, les Alfes sombres s'enlaidirent. Leur peau blanchit, leurs yeux devinrent noirs, et leurs cheveux prirent une teinte argentée.

 
 

/Spawy

12/10/2016
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Garm

  Bien le bonsoir. Puisque nous sommes dans la mythologie scandinave, j'aimerais faire un petit détour par les enfers, Helheim de leur petit nom, afin d'en rencontrer le gardien. Ce ne sera pas bien long, ne vous inquiétez pas, il n'aura pas le temps de se montrer agressif envers vous. Enfin... Dans le doute, munissez-vous quand même d'un petit gâteau ! 

14563523_1144525058962223_2761031630746088200_n.jpgGarm est le Cerbère de la mythologie scandinave. Solidement enchaîné, il garde Gnipahellir, le "roc béant" (c'est-à-dire la caverne permettant l'accès au royaume des morts), depuis une dépendance nommée Gnipa. Il ne possède pas moins de deux paires d'yeux et son ventre est constamment couvert de sang frais. Pour passer devant lui sans être inquiété, il faut être muni du gâteau de Hel, la terrible déesse qui règne sur le royaume des morts. Or elle ne le remet qu'aux hommes ayant donné du pain aux pauvres qui mourraient de faim, pendant leur vie (n'hésitez pas à m'arrêter si vous pensez pouvoir contester cette information, car il semblerait, d'après toutes les sources que j'ai consultées, qu'il y ait une espèce de confusion entre Cerbère et Garm concernant ce gâteau).

Une fois le monstrueux chien apaisé, le défunt peut entrer dans Helheim, qu'il découvre froid et brumeux. Il est alors encore libre de s'enfuir, si tant est qu'il soit tenté d'affronter Garm à mains nues, car le point de non-retour se situe sur le pont Gjallabrú, la prochaine étape de son périple. L'édifice incontournable est soutenu par de solides piliers recouverts d'or et surplombe la rivière Gjöll, que l'on peut rapprocher du Styx grec. Il est gardé par la géante Módgud. Vierge et sombre femme, elle a pour mission de demander à chaque personne qui prétend traverser la rivière qui elle est, et pourquoi elle se trouve ici. Une fois ces formalités administratives remplies, deux options s'ouvrent au défunt. Soit il s'arrête pour mener une joyeuse existence de mort, soit, s'il est décédé de maladie ou de vieillesse, il poursuit sa route vers Niflheim, le glacial monde de l'obscurité.

Le jour du Ragnarök, tous les morts ressusciteront pour livrer leur ultime bataille et les chaînes de Garm tomberont. Ils combattront sous les ordres de Loki contre les valeureux guerriers sortis du Valhalla dirigés par Odin. La moitié de l'humanité et la quasi-totalité des dieux périront lors de l'affrontemen. Quant à Garm, il combattra le manchot Tyr, jusqu'à ce que les deux adversaires en meurent. 
 
 

/Spawy

14/10/2016
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Le Cynocéphale

   Bien le bonjour, chers amis. Afin d'apporter des précisions pour la suite de la mythologie égyptienne nous partons faire un tour, en passant par la Lybie, l’Inde et l’Europe. Aujourd’hui, nous allons causer du cynocéphale.

Le cynocéphale est, comme son nom l’indique, un homme à tête de chien (« cyno- » pour chien et « -céphale » pour tête). Pour vous le dire d’emblée, le cynocéphale représente la partie bestiale de l’homme : c’est important donc gardez cela dans un coin de votre tête. En plus, outre la tête de chien, il a la peau noire.
 
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Les cynocéphales sont vieux comme le monde pourrions-nous dire, car ils remontent aux dieux égyptiens. Mais ce sont des dieux, or il est plus intéressant de parler des cynocéphales « communs ». Ces cynocéphales sont décrits pour la première fois à l’écrit et en détails par des grecs du Vème siècle avant J-C : j’ai nommé Ctésias et Hérodote. Le premier est un médecin et le deuxième n’est plus à présenter (comme Aristote, il a sa carte de VIP à l’EF). En évoquant Aristote, il est aussi de ceux qui en parlent et il n’est pas étonnant alors que son plus célèbre élève, Alexandre le Grand, en ait croisé dans ses conquêtes. Il y en a encore bien d’autres mais il faudrait éditer un livre entier pour en faire une liste exhaustive !

Pour faire simple et essayer de synthétiser toutes ces descriptions, on va dire que le cynocéphale est natif d’Inde et s’est étendu jusqu’en Afrique du nord. Le cynocéphale ne parle pas, il utilise bien un langage mais il est plus proche de jappements et d’aboiements. Néanmoins, il comprend le langage humain. Contrairement à ce qu’on a dit plus haut, le cynocéphale n’est pas sauvage, ni un simple animal. En effet, les cynocéphales forment des tribus policées. Elles sont parfois nomades, qu’elles suivent les transhumances des troupeaux d’animaux sauvages qui sont leurs proies ou bien celles de leurs troupeaux de mouton. Mais généralement les tribus cynocéphales sont sédentaires et forment des villages (un peu comme les cités grecques mais en moins développés et importants). Ils ne maîtrisent pas le feu, certes, mais ils font cuire leurs viandes au soleil. Ils ne mangent pas cru, sauf les fruits et légumes - et pas seulement ceux qu’ils peuvent trouver dans la nature, car certains pratiquent l’agriculture. En plus ils commercent avec les hommes ; comme je vous le disais, ils comprennent le langage humain et ils se font comprendre un peu comme les muets, par signes. Et en point d’orgue de cette description, on leur prête une certaine sagesse et un grand sens de la Justice.

Cette vision du cynocéphale est celle des « Anciens ». Mais c’était sans compter sur cette formidable secte (euh, religion) qu’est la chrétienté ! Les chrétiens d’orient n’ont pas tant de problèmes avec le cynocéphale. En effet, on trouve un saint chrétien qui était un cynocéphale ! Laissez-moi vous compter cette histoire.
 
Il était un cynocéphale géant nommé Ophérus qui cherchait à servir un puissant seigneur. Il alla alors offrir ses services à un puissant roi. Un jour, il fut fait mention du diable et Ophérus fut témoin d’un signe de croix aussi rapide qu’apeuré de la part du roi. Intrigué, le géant demanda alors au roi ce que signifiait sa peur. Ce dernier répondit qu’il craignait le diable. Par un raisonnement aussi simple que naïf, Ophérus quitta le roi en quête du diable. Bah oui, si le roi a peur du diable, alors il existe quelqu’un de plus puissant que le roi : le diable. Sur la route pour trouver le diable, il tomba sur une troupe et, par le plus grand des hasards (et la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu), le chef de ce petit groupe était le diable. Alors il le suivit et allait pour le servir. Mais quelques jours plus tard, la troupe se retrouva devant une croix christique et le diable ordonna qu’on la renverse. Encore une fois intrigué, Ophérus demanda au diable pourquoi il faisait cela. Le diable avoua qu’il craignait les symboles du Christ, comme la croix. Suivant le même raisonnement qui le fit quitter le roi, Ophérus quitta le diable en quête du Christ, qui semblait alors plus puissant que le diable. Il chercha longtemps sans jamais le trouver. Mais un jour, alors qu’il cherchait refuge pour la nuit, il rencontra un vieil ermite qui semblait bien sage et savant de nombre de choses. Le cynocéphale en profita pour lui demander où il pouvait trouver le Christ. L’ermite, étonné de la question, répondit alors que le Christ était partout. Là, notre Ophérus est confus et il demande comment l’atteindre, ce sur quoi le vieil homme lui conseille de pratiquer jeûne, prière, etc. Mais Ophérus n’a pas le temps pour ça et le fait comprendre. L’ermite alors eut une idée. Il amena le géant au bord d’une rivière aux flots impétueux et au gué très peu praticable. Il conseilla à Ophérus de faire passer les voyageurs cette rivière en ayant en tête que l’amour pour le Christ. Le cynocéphale s’accomplit jour après jour à cette tâche et ce pendant de nombreuses années. Un soir, alors qu’il se reposait après une journée à faire passer des voyageurs, comme d’habitude, il fut réveillé par un enfant qui l’appela trois fois par son nom. Ophérus ne rechigna pas à la tâche de le faire passer malgré l’heure tardive. Pourtant, cette traversée ne se passa pas comme d’habitude. Le courant lui semblait plus fort, l’enfant plus lourd. Il lança alors à l’enfant : « Mais qui es-tu ? Pourquoi es-tu si lourd ? J’ai l’impression de porter le monde sur mes épaules ! » Ce à quoi l’enfant répondit : « Mais tu portes le monde sur le dos et tu portes son Créateur. » Cet enfant était le Christ. Et il donna une récompense à Ophérus pour ses loyaux services. Il le baptisa Christophe, lui donna la parole et lui donna forme humaine. Christophe continua de servir le Christ et mourut en martyr. Il fut plus tard canonisé (d’où je disais au début que c’était un saint). Pourquoi Christophe ? Parce que ça veut dire « porte Christ ».

Cette version est bien pour les chrétiens d’orient. Mais ça ne va pas pour les occidentaux. Souvenez-vous : le cynocéphale est traité par chez nous comme symbole de la bestialité de l’homme, donc de Satan. C’est pourquoi ici nous n’avons pas le droit au cynocéphale, mais à un simple géant, dans notre version.

Bref, voilà qui nous fait un bel article ! Sur ce, je vous dis à bientôt !
 
 

/Le Prof

14/10/2016
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Anubis

   Bien le bonjour, vous qui avez soif d’histoires. Je m’en viens vous désaltérer avec une dose d’Égypte Antique. Vous ne pouvez pas savoir quel mal j’ai eu à écrire cet article ! En effet, nous allons parler d’un dieu omniprésent (oui, j’ose le dire !) dans l’histoire de la mythologie égyptienne. Aujourd’hui, nous plongeons dans l’autre monde pour rencontrer Anubis.

14670858_1154085581339504_4142155145605207366_n.jpgLe culte d'Anubis a été le plus long que j’ai jamais pu étudier jusqu’alors. Il remonte à l’origine de la mythologie, c’est-à-dire plus ou moins le XXXIIè siècle avant J-C, et s’arrête entre les IVè et VIè siècles après J-C, donc entre les années 300 et 500 de notre ère. Et retracer près de quatre mille ans de culte, c’est un travail de forcené ! Vous comprendrez alors pourquoi cela fait trois ou quatre fois que je réécris cet article.

Bref, Anubis est connu et reconnu comme le dieu passeur de l’autre monde. Il est principalement identifiable à son attribut animal, le chacal, ce qui fait de lui l’un des plus anciens cynocéphales jamais répertoriés ! Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un cynocéphale, allez voir l’article correspondant pour commencer ; ensuite il vous suffira de savoir que c’est un homme à tête de chien (et non pas un homme à tête de chinois, un sinocéphale, comme me l’écrivait Spawy). Anubis est fils de… ben de qui vous voulez, selon votre préférence : de la vache primordiale Hésat, nourrice du soleil qui donne naissance aux rois sous forme de veaux d’or, ou de l’union improbable de Râ et Nephtys, ou encore de l’adultère entre Nephtys et Osiris.
Quand Seth tue et démembre Osiris, Anubis fait partie du squad qui va chercher les morceaux du boss et c’est lui qui le momifie, entamant ainsi cette mode funéraire qui fait la joie des vendeurs de costume d’Halloween et des cinéastes d’horreur. Du fait de sa grande dextérité à créer des momies, c’est-à-dire à rendre les corps imputrescibles et immortels, on lui a attribué un poste dans l’autre monde (lequel correspond grosso-modo au nôtre), appelé aussi « le Bel Occident ». Anubis est également le chef des nécropoles (thanks captain obvious) et la divinité protectrice de Cynopolis (non Spawy, c’est la cité du chien, pas du chinois).

Il y a tant de choses à dire sur lui qui peuvent être contradictoires que je vous laisse rechercher les à-côtés par vous-même. Je me réserve néanmoins le passage ultra important de la pesée de l’âme, mais ce sera pour l’ultime article de cette saga égyptienne. Je finirai quand même en affirmant qu’Anubis se place sur mon podium des divinités badass, ne serait-ce que pour sa longévité ! Sur ce, je suis crevé et je vais me coucher pour un repos que j’espère n’être pas mon dernier.
 
 

/Le Prof

24/10/2016
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Les Dryades

   Les Dryades sont décrites comme des nymphes protectrices des forêts, voire comme des divinités mineures liées aux arbres en général, et plus particulièrement aux chênes. Elles sont souvent présentées comme des créatures timides, qui n'aiment pas trop se dévoiler au regard d'autrui sauf celui de la déesse Artémis, pour laquelle elles éprouvent sympathie et respect. On les voit comme de très belles jeunes femmes qui incarnent la force végétale des forêts dans lesquelles elles errent en toute liberté. Elles sont fortes, robustes mais également fraîches et légères, et on les peint souvent dansant autour des arbres qu'elles protègent.  

 

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Elles proviennent dit-on de l'Arbre des Hespérides. Certaines d'entre elles restent d'ailleurs dans le Jardin des Hespérides afin de veiller sur les précieuses Pommes d'Or dudit jardin. Les Dryades comme les autres nymphes ne sont pas immortelles, mais gratifiées par les dieux d'une longue vie. La plus célèbre d'entre elle est Eurydice, la femme d'Orphée.

 

Il existe dans la mythologie grecque, trois sortes de Nymphes rattachées aux bois et forêts. Cependant la distinction principale s'effectue dans deux terminologies : les Dryades qui peuvent se balader dans les forêts où bon leur semble et les Hamadryades, qui elles sont rattachées à un arbre en particulier. La troisième terminologie désigne les Méliades, qui sont proches des Hamadryades par le fait d'être, elles aussi, rattachées à un arbre. Dans le cas présent le frêne. Elles ont pour tâche principale de veiller sur les nourrissons non désirés et abandonnés sous les branches des arbres et sur les troupeaux. On dit aussi qu'il leur arrive de porter une hache afin de veiller sur les forêts et d’occire quiconque ferait du mal à un arbre. 

 

nymphes des bois.jpgLes Dryades ont inspiré bien des contes et bien des univers au fil des âges. Le poète Edouard Brasey disait d'elles, qu'elles appartiennent à la même famille que la Dame Blanche, c'est à dire, à des êtres bienveillants et pacifiques chargés de veiller sur les voyageurs perdus en forêts, les enfants abandonnés et les troupeaux sauvages. Cependant Brasey décrit certaines d'entre elles comme fourbes et machiavéliques, animées d'un plaisir sadique à pousser les voyageurs égarés au bord des précipices.

La Dryade est aujourd'hui le nom d'un oiseau mouche (proche de la famille des Colibris) et d'un petit arbrisseau à fleurs blanches de la famille des rosacées.

 

 

 
~ le Voyageur.


24/10/2016
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Le jugement de l'âme

   Bonjour et bienvenue dans ce dernier article consacré à la mythologie égyptienne. Nous allons nous quitter avec un mythe majeur, un pivot, LE pivot oserai-je dire, qui structure toute cette mythologie : le jugement de l’âme.

Nous l’avons souvent évoqué tout au long de cette anthologie égyptienne, mais l’après-monde tient la place centrale de toute cette religion. L’après-monde, ou encore monde des morts, Au-delà, Enfers (au sens grec), est celui où les défunts passent leur mort jusqu’à la fin du monde. Mais ne passe pas l’éternité dans une béatitude appréciable qui veut ! C’est pourquoi les hommes doivent subir une dernière épreuve qui scellera définitivement leur sort après leur mort.

Il y a aux portes du royaume des morts un tribunal, où sont jugées une à une les personnes décédées. Oui, il y a une sacrée file d’attente, mais que voulez-vous ? Ils n’ont que ça à faire, de toute façon ! Vous vous souvenez de ThotOsiris et Anubis ? Ces trois gengens sont des figures principales de ce tribunal. Je vous explique.
Le défunt arrive dans une salle qui lui présente une balance à deux plateaux. Dans le plateau de droite se trouve une plume d’autruche, que l'on dit être la chose la plus légère aux mondes (l’autruche est l’animal totem de Maât, la déesse de la vérité). Dans le second plateau, le défunt devra mettre son cœur. Derrière cette balance, la salive aux babines (ou du moins à ce qu’on pourrait appeler « babines »), on trouve Ammout. Qui est Ammout ? Attendez encore un peu, j’y arrive. On aperçoit aussi Anubis près de la balance, qui vérifie le bon fonctionnement de cette dernière (il est surbooké le mec !). Plus au fond de la salle, on trouvera Thot qui, comme il est dit dans l’article qui lui est consacré, fait office de greffier, mais aussi une douzaine de dieux qui font office de jurés. Parmi eux, Osiris, qui préside tout le processus, est gardé par Isis et Nephtys (il sait s’entourer le bougre !).
 
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Et vous êtes là, pleins de questions : « Ouuuiiiii-euuuh ! Mais c’est quoi cet Ammout-euuuh ? Et puis c’est quoi cette balance-euuuuh ? » Ben j’y viens. Le fait est que le jugement de l’âme comporte deux étapes : d’abord la pesée du cœur, puis le jugement à proprement parler. La pesée du cœur est un moment crucial. Comme je le disais plus haut, le défunt doit mettre son cœur dans le deuxième plateau de la balance. Vous me direz qu’elle doit pencher irrémédiablement vers celui-ci, parce qu’il est forcément plus lourd qu’une plume d’autruche. Je pourrais vous répondre par un tonitruant « Mais taisez-vous ! », en citant alors l’ami Finkie, mais comme je suis civilisé et pédagogue, je vais simplement répondre que c’est un cœur fantomatique. Bah oui ! C’est une âme privée de son corps qui est jugée ! Le corps, lui, repose dans une tombe à l’état de momie, et c’est justement pour pouvoir le retrouver dans l’après-monde que le défunt est jugé. Le cœur posé dans la balance n’est pas un organe, mais est le berceau moral de l’âme. Si le mort n’a pas commis de trop grands péchés durant la vie, alors la balance ne penchera pas (la plume est le symbole de la rectitude). Les dieux discuteront du cas et, généralement, accepteront le défunt au royaume de l’après-vie. En revanche, si la balance penche, il va déguster le macchabé. Car si la balance penche, ça signifie qu’il est un voyou, un coquin, un malandrin, un margoulin, bref, une bonne grosse raclure. Là le verdict est immédiat : le cœur est dévoré par Ammout et jamais plus cette personne ne pourra se réincarner, donc le royaume des morts lui est refusé.

J’en viens donc à Ammout. Le « chien » de garde du tribunal et animal de compagnie d’Anubis est un monstre au corps d’hippopotame, aux pattes avant de lion et surtout à la tête de crocodile. Je crois que vous comprendrez pourquoi, d’après ce que je viens de dire un peu plus haut, on le surnomme « la dévoreuse des âmes impures ». C’était donc Ammout. N’empêche, ne vous avais-je pas dit qu’Anubis était un dieu über-badass ? Hein ? Je l’avais dit ou bien ?

Pour finir, je vais quand même vous décrire la deuxième version, plus tardive, du jugement de l’âme. Cette version ne repose pas sur la pesée du cœur, bien qu’elle soit toujours présente, mais sur la confession négative. C’est-à-dire que le défunt doit jurer ne pas avoir commis tel péché devant un jury de quarante-deux divinités (je vous disais qu’il y en avait beaucoup des dieux), et ce pour absolument tous les péchés. La balance pourra certes pencher, mais si le jury décide qu’il est bon pour le royaume de l’après-vie, alors : ainsi soit-il. Cette version est quand même moins badass que la pesée du cœur, ne trouvez-vous pas ?

Bref, je vais m’arrêter là. Chers amis, voici une nouvelle catégorie qui se termine. Mais il me reste encore de grandes œuvres à produire ! Donc sèche ta larme, petit lecteur, car je reviendrai bien assez vite ! Sur ce, bonne journée et vive Anubis !
 
 

/Le Prof
 

13/11/2016
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Le Capricorne

   Bonjour pauvre fou, c'est ton ami et serviteur, le vagabond. Je t'écris cette lettre pour te dire que ta livraison de lait de capricorne entier arrivera la semaine prochaine. Je me suis arrangé avec mon fournisseur et j'ai réussi à négocier un prix d'ami, mais qui restera tout de même élevé en raison de la rareté de la bestiole et des informations qui la concernent. Je peux quand même te rencarder, histoire que tu saches dans quoi tu te lances, grand malade.


Le capricorne est en fait le nom moderne du Sukhurmashu, un animal antique des toutes premières civilisations. En voyant une chèvre nager avec une aisance remarquable, nos ancêtres, crédules et inventifs qu'ils étaient, se sont imaginé qu'elle possédait des nageoires. Il se trouva qu'ils avaient raison et qu'en réalité, le Sukhurmashu était un animal mi-chèvre cornue, mi-poisson, avec des variantes dans la forme et l'apparence en raison des divers témoignages, et du temps qui les sépare.

 

Je ne sais pas quel usage tu as l’intention d'en faire, mais comme tu dois le savoir, certains disent qu'il s'agit de l'incarnation de Dionysos quand il fuit l'olympe à l'arrivée de Typhon. Donc cuisiner avec du lait de Dieu antique, c'est faisable, mais je sais pas si c'est comestible, tu me diras.


Il est associé aux eaux primordiales, bien que sa symbolique astrologique soit liée à la terre (personne ne se met jamais d'accord quand il s'agit de religion de toute façon). Il est rapproché de Enki, le dieu oriental, et comme tu l'as compris, il s'agit plus d'un symbole que d'un animal vivant, même s'il est considéré comme tel. Si le capricorne est pourvu d'une queue de poisson, c'est aussi pour évoquer les qualités spirituelles propres à ce symbole. La queue de poisson symbolise les eaux nourricières d'où l'être humain est sorti pour s'élever dans la connaissance et la spiritualité (sauf toi, canaille) à l'instar de la chèvre qui vit à flanc de montagne.

 

le-capricorne-repris-sur-une-tapisserie_119481_w620.jpgBon, cette lettre était plus informative que prévu et est piquée de remarques acerbes pour mon tavernier préféré, mais garde bien en tête que c'est un produit dangereux que je te livre. Beaucoup pourraient tenter de te le voler s'ils apprenaient que tu es sur le point d'en faire l'acquisition (sans compter les fous extrémistes qui crieraient au sacrilège s'il te voyaient en faire du beurre, tu vois), aussi je viendrai te l'apporter en personne.

 

Voilà un croquis de la bête comme tu me l'as demandé, et à très vite.

 

 


/Un vagabond immobile


25/11/2016
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Les Elfes comme Elémentaux

   Suite à nos articles concernant les elfes de la mythologie nordique et ceux des ouvrages de Tolkien, je vous avais promis de revenir à ces créatures pour les aborder avec un regard bien différent. Et c'est ce que nous allons faire aujourd'hui dans un article qui risque d'être relativement long puisqu'il va nécessiter une mise au point sur une classification particulière des êtres surnaturels : la classification selon les éléments. Air, Terre, Feu et Eau répartissent en quatre catégories ce que Paracelse appelle les hommes sans âme. Il s'agit de créatures imaginaires directement issues de ces éléments, ou par extension entretenant un lien fort avec l'un d'entre eux.

 

paracelse.jpgParacelse, dont le véritable nom mérite qu'on le cite puisqu'il s'agit de Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim (rien que ça), est connu comme médecin, philosophe, alchimiste et théologien laïque. Né en 1493 en Suisse et décédé en 1541 en Autriche, il fonde la toxicologie et révolutionne la médecine en s'appuyant sur les quatre principes de philosophie, d'astronomie, d'alchimie et de vertu. Mais ce n'est pas ici ce qui nous intéresse. Vous avez peut-être remarqué en visionnant le premier volet des Animaux Fantastiques, sorti il y a peu de temps, une allusion à cet homme de science (auquel cas, bravo, vous avez l'esprit vif et l'oreille aguerrie). Et en effet, Paracelse n'est pas étranger à l'étude de nos bestioles favorites. Il est connu comme le principal penseur de la théorie des élémentaux. Mais laissons lui la parole pour un temps :

 

« Le mot inanimatum désigne six familles d'hommes sans âme… Ces hommes sans âme sont d'abord ceux des quatre familles qui habitent les quatre Éléments : les nymphes, nymphae, filles de l'eau ; les fils de la terre, lémures, qui habitent sous les montagnes ; les esprits de l'air, gnomi ; les génies du feu, vulcani. Les deux autres familles sont composées d'hommes qui sont également nés sans âme ; mais qui, comme nous, respirent en dehors des Éléments. Ce sont d'une part les géants et d'autre part les nains qui vivent dans l'ombre des forêts, umbragines

Il existe des êtres qui demeurent naturellement au sein d'un même Élément. Ainsi le phénix, qui se tient dans le feu comme la taupe dans ta terre. Ne soyez pas incrédules, je le prouverai ! Quant aux géants et aux nains de la forêt, ils ont notre monde pour séjour. Tous ces êtres sans âme sont produits à partir de semences qui proviennent du ciel et des Éléments, mais sans le limon de la terre… Ils viennent au monde comme les insectes formés dans la fange [par génération spontanée]. »

- Paracelse, La grande astronomie. Astronomia magna (1537), trad., Dervy, 2000, p. 159-160.

 

Paracelse ne fait que reprendre là une idée d'origine byzantine, formulée par Michel Psellos, né en 1018 et mort en 1078. Le savant et théologien découpe en effet les démons en six catégories qui sont : les esprits ignés, aériens, terrestres, aquatiques, souterrains et ténébreux. Mais Paracelse développe son idée ; qui sera ensuite à nouveau complétée par Nicolas Pierre Henri de Montfaucon de Villars, abbé de Villars né en 1635 et décédé en 1673. Ce dernier met en correspondances démons et éléments, pour en conclure que les sylphes sont d'air, les ondins d'eau, les gnomes de terre, et les salamandres de feu :

 

« L'air est plein d'une innombrable multitude de peuples [les Sylphes] de figure humaine, un peu fiers en apparence, mais dociles en effet : grands amateurs des sciences, subtils, officieux aux sages, et ennemis des sots et des ignorants. Leurs femmes et leurs filles sont des beautés mâles, telles qu'on dépeint les Amazones… Sachez que les mers et les fleuves sont habités de même que l'air ; les anciens Sages ont nommé Ondins ou Nymphes cette espèce de peuple… La terre est remplie presque jusqu'au centre de Gnomes, gens de petite stature, gardiens des trésors, des minières et des pierreries… Quant aux Salamandres, habitants enflammés de la région du feu, ils servent aux philosophe. »

- Nicolas Pierre Henri de Montfaucon de Villars Le comte de Gabalis ou Entretiens sur les sciences occultes, 1670

 

Mais qu'en est-il de mes elfes ? Elfes ou sylphes, ces derniers étant une forme hybride d'elfe et d'ange étroitement liée à l'air, se présentent dans ce système comme des créatures ailées, gracieuses et évidemment fortement mobiles, ne mesurant pas plus d'un pouce de hauteur. Les élémentaux sont aujourd'hui conçus comme des gardiens de la nature, difficiles à percevoir car presque fondus dans leur environnement, mais non pas invisibles. Ils évoluent grâce au cinquième élément qu'est l'Ether et n'entretiennent de lien qu'avec un seul autre élément à la fois. Les elfes étant liés à l'air, il ne leur est donc pas possible de respirer sous l'eau, de vivre sous terre ou de traverser le feu, contrairement à d'autres créatures.

 

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Leurs minuscules corps sont légers et on ne pourra les apercevoir que comme une vague forme nuageuse au soleil couchant. Ceux qui sont assez clairvoyants pour les détecter évoquent un corps flou, bleu azur, auréolé d'une touche de rose. On dit que les formes perçues par les rêveurs dans les nuages sont leurs créations, et qu'avec un peu de volonté, on peut les forcer à dessiner ce qu'on aimerait voir.

 

Leur rôle est de veiller sur la photosynthèse et ils passent pour adorer la musique et émerveiller les oreilles de leurs chants célestes. Il s'agit d'esprit curieux par nature mais ne sachant faire la différence entre le bien et le mal, ce qui peut les rendre dangereux. En Allemagne, l'elfe est d'ailleurs perçu comme une créature espiègle responsable des épidémies qui touchent hommes et bétail.

 

Ce n'est pas le cas en Islande, pays dans lequel le Huldufolk, ou peuple caché, conserve une certaine importance culturelle. Une petite part des habitants de l'île affirme effectivement croire à son existence, et il arrive que des projets d'aménagement du territoire soient annulés pour préserver l'habitat naturel d'elfes, de trolls, de gnomes ou d'autres êtres difficilement visibles. Vous avez certainement entendu parler de l'Ecole des Elfes de Reykjavik, dans laquelle Magnus Skarphedinsson enseigne comment vivre en harmonie avec le peuple caché.

 

Le Huldufolk est constitué de créatures lumineuses de très petite taille, belles et minces, peuplant les rochers et les collines et répondant la plupart du temps au nom d'elfes. Elles sont soit bienveillantes, soit indifférentes aux hommes, contrairement aux elfes d'Allemagne. Seuls les trolls sont cruels, laids et stupides, mais il est possible de s'en protéger en leur offrant de la bière : ils sont sensibles à la boisson (comment ne pas les comprendre) et quand ils sont ivres, oublient de se cacher avant le lever du soleil, dont les rayons les changent en pierre.

 

J'espère vous avoir intéressés et que cette nouvelle définition des elfes vous aura plu. A très bientôt.

 

 

 

/Spawy

 

 


29/11/2016
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L'Amphisbène

   Bien le bonjour, chers amis. Aujourd’hui nous revoilà pour causer créatures mythologiques. Vous souvenez-vous d’un lointain article sur le basilic ? Je vous avais dit qu’il avait été enfanté par le sang de la tête de la Gorgone Méduse, qui coulait alors qu’elle était décapitée dans un sac. Revenons donc dans cette famille pour découvrir une autre erreur de la nature : l’Amphisbène.

 

Cette chose est un serpent venimeux à deux têtes. On dit d’ailleurs qu’il a deux têtes car une seule ne serait pas suffisante pour cracher tout son venin. Il possède aussi deux pattes de poulet et des ailes. Du fait de sa constitution, il est condamné à faire du surplace presque tout le temps, chaque tête tirant de son propre côté. Je tiens à vous dire que ma description de l’amphisbène est très limitée et totalement subjective : en effet, on a pu constater le même problème avec d’autres mythes, il y a autant d’amphisbènes qu’il y a eu de personnes pour en témoigner. Et bon sang, il y en a eu du peuple pour jaser sur cette bestiole ! Des auteurs de l’Antiquité grecque aux auteurs du Moyen-Âge, en passant par les inénarrables romains du début de notre ère (comme Lucain et Pline l’Ancien #rpz #mongarssûr). Et bien évidemment, on ne peut pas aborder un mythe sans ajouter une petite touche catholique ! Donc, au total on a eu comme amphisbènes : un petit serpent à deux têtes, avec ou sans pattes, avec ou sans ailes, un dragon avec une tête au bout de la queue et de petites oreilles rondes, avec des têtes égales à ne pas pouvoir décider de l’avant et de l’arrière, avec des têtes inégales pour distinguer la tête de la queue, j’en passe et des plus farfelues.

 

Vous pouvez respirer.

 

Et le pire, c’est que c’est pareil pour ses capacités ! Si tout le monde s’accorde à dire qu’il peut mordre des deux côtés avec une vitesse à faire pâlir un guépard, on lui accorde aussi (au choix, composez votre menu) : de nager, d'hypnotiser, et de tuer par un simple regard durant les nuits de pleine lune. De plus, il semblerait qu’il puisse se reconstituer après avoir été coupé en deux ou en plus de morceaux encore (vive le chatterton !) Vous voyez les nombreuses possibilités d’amphisbènes entre la forme et les pouvoirs ? On ne se croirait pas dans un jeu vidéo à la création de personnage ?

 

Vous pouvez respirer.

 

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Bref, l'amphisbène étant très proche parent du basilic, on ne s’étonnera pas de retrouver des similitudes entre les deux. Je tiens néanmoins à vous donner la lecture catholique de cette créature : elle représenterait Jésus et Lucifer, qui luttent incessamment pour prendre l’ascendant sur l’autre sans jamais pouvoir gagner. Rajoutez un peu de Freud là-dessus, et vous obtenez une métaphore des conflits intérieurs.

 

Bref. Voilà qui est tout pour ce petit retour au calme. Je vous dis à bientôt.

 

 

 

/Le Prof


09/01/2017
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