Les Brownies
Qu'est ce que le Brownie ? Il s'agit d'une créature issue du folklore écossais décrite comme un génie bienfaiteur du foyer. Les Brownies sont connus et décrits comme des êtres mesurant environ 90cm, dépourvus de nez, couverts de poils et dotés de grands yeux bleus. Ils ont pour habitude de s'occuper du foyer de leurs maîtres, ainsi que de leurs enfants. Dans certains contes, on leur attribue également le fait de divertir leurs maîtres,en jouant avec eux aux échecs ou encore de chanter.
Ils aiment vivre dans le grenier ou la cave de la maison d’un humain, donc chauffez ces endroits pour eux et alimentez-les bien si vous voulez les garder. Leurs nourritures favorites sont le lait, le miel, la bière et les gâteaux. Les Brownies sont connus pour quitter le foyer si on leur donne un vêtement en cadeau, ce qui devrait vous rappeler quelque chose.
On trouve le Brownie dans d'autres cultures du monde, comme au Canada et aux Etats-Unis, certainement apportés par les immigrés écossais. Ils sont appelés "petits hommes" en Europe continentale, "Nis" au Danemark, "Domovoi" en Russie, ou encore "Yumboes" en Afrique du Nord et "Choa Phum Phi" en Chine. Les Brownies ont été transposés dans la littérature et au cinéma sous la forme d'Elfes de Maison par JK Rowling, dans Harry Potter (vous l'aviez ?).
~ le Voyageur
Le Leprechaun
Le leprechaun est rattaché aux créatures du petit peuple, terme qui désigne les petits êtres humanoïdes tels que les lutins, les trolls ou les farfadets. Vous l'aurez compris, il est de petite taille, car il mesurerait 90 centimètres. Il est issu du folklore irlandais et fait aujourd'hui partie des créatures les plus emblématiques du pays puisqu'on le retrouve dans la célébration de la Saint-Patrick.
Le leprechaun construit de confortables demeures dans les haies et les buissons, se servant de racines comme charpente. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il est à la base un être exclusivement masculin et que toute représentation féminine est une extrapolation. Le leprechaun serait le fruit de l'union d'un humain et d'un esprit, mais il est aujourd'hui rejeté par ces deux mondes. Il n'est pas de bon caractère, mais n'est pas pour autant d'une nature mauvaise ; il est seulement solitaire et continuellement bougon, ce qui ne le rend pas sympathique pour l'homme. Il est également porté sur la boisson, sur la nourriture et sur la pipe et, pour lui parler, rien de mieux que de lui proposer du lait, du whiskey, ou du tabac à priser. Il se montrera alors serviable, tant que la politesse est respectée.
Le leprechaun étant le cordonnier et le banquier du petit monde, il passe ses journées à fabriquer des chaussures - mais une seule, attention, il ne terminerait jamais une paire ! - et à compter ses pièces d'or, qu'il garderait dans un chaudron caché au pied d'un arc-en-ciel. C'est en vertu de ce second rôle qu'il se méfie des hommes, car il les sait cupides et craint pour son trésor. D'ailleurs, lorsqu'un être humain parvient à l'attraper, il lui suffit souvent de promettre une fortune pour recouvrer sa liberté et s'enfuir. Il est alors impossible pour son ancien ravisseur de le courser, car le leprechaun est extrêmement rapide. De plus, il adore se moquer des voleurs en leur jouant des farces parfois cruelles.
/Spawy
Les Korriganed
L'appellation Korrigan regroupe les Poulpiquets, Ozégans, Kornandons et autres Kornikaneds issus du floklore breton. Le Korrigan est bien souvent assimilé au lutin voire surnommé le "lutin de Bretagne", et pourtant, étymologiquement il est rattaché au nain. En effet les préfixes bretons corr- et korr- désignent les nains, et le terme korrigan signifie "petit nain". Son pluriel est Korriganed.
Hauts d'une à deux coudées, les Korriganed sont souvent dotés d'une longue chevelure et d'yeux rouges, mais ils apparaissent parfois noirs et velus avec une grosse tête laide et ridée, le tout coiffé de chapeaux plats entourés de rubans de velours. On les retrouve dans les grottes, dans les dolmens, ou dans les sources et les fontaines. Ils naissent et meurent sous terre, où ils gardent de fabuleux trésors. Certaines légendes leur prêtent un talent d'alchimie qui expliquerait cette fortune. Mais comme les leprechaun, ils sont avares et susceptibles, ce qui implique qu'ils ne partagent leurs pièces qu'en cas très exceptionnel. En revanche ils sauront se montrer généreux envers ceux qui leur feront montre de respect.
Peu actifs en hiver, ils danseraient autour d'un feu, sur les prés et dans les sous-bois, dès la venue du printemps. Ce sont eux qui laissent les ronds de sorcière, cercles formés de champignons qui croissent de 20 à 40 centimètres par an. Si un homme les dérange lors de ces cérémonies, les Korriganed lui proposent un défi qui, s'il est réussi, l'autorise à formuler un voeu. Mais en cas d'échec, l'homme est mené dans une prison souterraine sans espoir de délivrance. Dans la nuit du 31 octobre les Korriganed rôderaient à proximité des dolmens pour entraîner les vivants dans le monde souterrain, afin de venger les morts. Cette tradition les rattache bien sûr à Halloween, anciennement fête du nouvel an celtique.
Il existe également des Korriganes, qui sont de jolies fées, mais malfaisantes.
/Spawy
Le Troll
Chères lectrices, chers lecteurs, laissez-moi aujourd'hui vous parler d'un digne représentant du petit peuple : le Troll ! Cette adorable créature pleine de charmes et de bonnes manières par laquelle on rêve tous d’être invité à dîner, sans pour autant servir de souper.
Nom : Troll, Jǫtunn, þurs, risi
Apparence : Minuscule ou géant selon
les sources
Taille : Selon certaines sources 1 mètre,
selon d'autres entre 5 et 15 mètres de haut
Âge (approximatif) : De 60 jusqu'à 1000 ans
Origine : Scandinave
Appartenance : Petit peuple
Caractéristiques : Est une force de la nature
Lieu de résidence : Mers, montagnes, forêt,
sous les ponts
Le Troll est un être appartenant à la mythologie nordique. Il illustre les forces brutes de la nature et il est parfois mis en opposition aux hommes et aux dieux dans les histoires. Souvent confondu avec les géants nordiques, le troll est, dans beaucoup de légendes, un représentant du petit peuple. En effet, il en serait un protecteur. Il apparaît essentiellement au moyen-âge, dans les récits nordiques, comme un être surnaturel, bestial et dangereux pour l'homme. Il vit en reclus dans les montagnes, forêts et mers, s'aventurant de temps à autres près des demeures des hommes pour dévorer quelques animaux, voire des troupeaux entiers certaine fois. Diabolisé par le Christianisme, qui lui attribue un penchant pour la viande de religieux, le troll est souvent confondu avec l'ogre ou encore le géant.
Il existe deux grandes catégories de trolls :
- Les trolls des bois, qui mesurent entre 25 centimètres et 1 mètre de haut et arborent une peau couleur terre. Ils sont pourvus de grandes oreilles et d'un long nez. Leur comportement est agressif et ils ne peuvent sortir à la lumière du jour.
- Les trolls communs qui mesurent entre 5 et 15 mètres et dont la peau tire sur le vert. On les voit souvent avec un gros gourdin et vêtus d'un bout de tissus. Ils sont forts et presqu'intelligents.
Bien que les premières mentions de trolls dans les histoires des hommes proviennent de chants, poèmes et autres contes oraux, la présence massive des trolls dans le monde des hommes se fait ressentir durant l'époque contemporaine. Il demeure en effet un personnage de fiction, que l'on retrouve dans beaucoup de domaine. Ils sont souvent représentés comme des colosses, bestiaux, peu futés mais d'une grande force et d'un appétit gargantuesque. On les retrouve essentiellement dans la littérature dite de Fantasy, comme chez Tolkien, où ils sont relativement très présents. On les trouve aussi chez J.K Rowling, auteure d'Harry Potter et évidemment dans la littérature suédoise et finlandaise. On peut également trouver les trolls dans la bande dessinée, principalement dans Troll de Troy et Lanfeust de Troy de Arleston et Tarquin, qui sont des BD de fantasy et d'humour. Enfin on peut trouver des Trolls dans les jeux dit de rôles (JdR papiers), les jeux vidéo (Warcraft par exemple) mais également au cinéma, comme dans le film Willow (1988) de Ron Howard, où le magicien va devoir en affronter plusieurs ; ou encore Troll Hunter (2010) d'André Øvredal, qui est un film réalisé à la manière d'un documentaire, sur les différentes races de trolls vivants en Norvège.
Comme vous le voyez chers lecteurs, le Troll est une figure emblématique de la mythologie et du fantastique, qui fait parler de lui depuis des centaines d'années et qui ne semble pas prêt d'en avoir fini.
~ le Voyageur.
La Goule
Ce soir nous allons nous attarder sur une créature à l'aspect peu reluisant et aux mœurs pas toujours sympathiques. Nous allons parler de la Goule ! Et j'entends déjà vos cris de protestations : "Non pas la Goule !" A ceci je répondrai : "Quoi ma goule !? Qu'est ce qu'elle a ma goule ?" Trêve de blague et passons aux choses sérieuses, bonne lecture !
Il s’agit d’une créature issue des folklores arabe et perse, dont le nom arabe « al-ghoûl » signifie « ogre ». Elle apparaît pour la première fois dans Les Contes des Mille et une Nuits, où elle est apparentée à un sous genre de Djinn et, comme les Efrits, considérée comme un être néfaste et démoniaque servant Iblis. En effet, cette créature est décrite comme vivant dans les cimetières et autres lieux inhabités et inhospitaliers, où elle se nourrit en pillant les tombes et en engloutissant cadavres et charognes. Longtemps associée aux vampires car elle se repaît en partie de sang, elle diffère de ces derniers puisqu’elle se nourrit également de chair humaine. Si elle peut prendre l'apparence d'une hyène ou celle d'une femme, elle reste identifiable grâce à ses pieds fourchus.
On trouve dans certaines cultures africaines des légendes similaires faisant état d’hommes-hyènes ou encore d’hommes-chacals, parcourant les steppes à la recherche de voyageurs afin de les égarer et de les dévorer au cœur du désert. On note également un être similaire à la Goule dans les croyances indiennes : le Vetalâ, un esprit malfaisant qui hante les cimetières, mange des cadavres et anime les morts qui n'ont pas reçu d'obsèques. Chez les Slaves, la fameuse Baba Yaga illustre à son tour l'interdit que représente la consommation de chair humaine. Mais il est cocasse de souligner qu'en Irlande le terme « goule » n’a pas du tout la même signification : en effet, il est utilisé pour caractériser quelqu’un d’étrange, se comportant de manière comique. En Iran, le mot est même utilisé de manière courtoise pour caractériser une personne de grande taille. Mais ce n'est certainement pas par courtoisie qu'il est employé au XVIe siècle pour surnommer la célèbre Comtesse hongroise Báthory. On la qualifie de vampire ayant un goût prononcé pour les vierges dont le sang, parait-il, lui confèrerait une beauté et une jeunesse sans pareil. Mais revenons-en à notre sujet.
Il existe en France une légende faisant état d’une Goule. On raconte qu’au XIVème siècle, dans la crypte de la Cathédrale d’Amiens, l'une de ces créatures aurait été trouvée et capturée. Une milice de villageois accompagnée du prêtre du village, lui-même armé d’un crucifix et de sa foi, auraient réussi à capturer le démon avant que celui-ci ne prenne l’apparence d’un habitant pour semer la confusion et s’enfuir. Ils l’auraient finalement pendu sur la place publique.
La Goule est très présente depuis quelques années dans la culture populaire. On la retrouve dans le cinéma et la littérature, comme dans les jeux vidéo et les jeux de rôles, chacune de ses apparitions apportant à sa définition de nouvelles précisions ne manquant pas d'intérêt. Voici quelques exemples d’œuvres où vous pouvez la croiser. Tout d’abord dans la littérature, chez Lovecraft, qui en fait dans le Cycle de Cthulhu des nécrophages capables d'absorber les souvenirs, ou chez J.K Rowling, qui les présente comme laides mais relativement inoffensives dans Harry Potter. La triologie de Pierre Bottero La Quête d’Ewilan les décrit comme des femmes résistantes aux armes en métal. Selon le grand Edgar Alan Poe, enfin, la goule se transforme en femme afin d'attirer ses victimes. Elle n'est cependant ni homme, ni femme, ni bête, ni humaine. La goule est également présente dans les Mangas, notamment dans Dofus, Hellsing ou encore Tokyo Ghoul. A la télévision, on la trouve principalement dans la série Supernatural où les deux frères chasseurs se retrouvent aux prises avec l'une de ces créatures.
~ le Voyageur.
Cerbère
Prenons le taureau de Minos par les cornes et retournons gaiement vers notre chère mythologie grecque avec un sujet de poids !
Cerbère lui-même est grand, on ne peut lui donner de taille exacte mais à la lecture de certains mythe il semble osciller entre une petite maison (environ 7 mètres de haut tout de même !) et un simple cheval. Je préfère dire qu'il fait 7 mètres comme ça je peux dire qu'il est lourd. Mais le coeur du sujet n'est pas là : comme vous le savez sûrement le chienchien a trois têtes (nous y reviendrons), une queue de dragon (reptile+pointe) et des serpents partout sur le corps (oui ce n'est pas sur l'image, oui l'image est bien, oui j'ai eu raison de prendre cette image.). L'important est qu'il ait trois têtes. On donne plusieurs significations à ces têtes : un regard sur le passé, l'avenir et le présent ? Les trois âges de la vie (enfance, âge adulte, vieillesse) ? Nous sommes ici dans l'interprétation, le terrain est miné, je me garderai donc d'en proposer une comme une certitude.
En effet Cerbère, de son nom grec Kérberos, est un sujet massif. Mais la masse semble être une affaire de famille chez les monstres: Cerbère est fils de Typhon ce monstre craint de l'Olympe et grand comme un volcan, et d'Echidna sa charmante épouse, mi-serpent mi-femme. Echidna semble toutefois être de taille humaine. On peut donc dire qu'il ressemble à son papa (Cerbère a hérité des serpents de son corps de lui !). Il a aussi plusieurs frères tel l'Hydre de Lerme, la chimère ou encore le Lion de Némée (les travaux d'Héraclès étaient une vraie affaire de famille en fait...) et Orthos, un chien bicéphale et bien moins connu.
Cerbère est le gardien des Enfers, il se place juste avant les juges infernaux. Les âmes des morts passent (à côté de lui ou entre ses jambes, j'avoue que le second est bien plus classe) sans rien craindre tant qu'elles ne sortent pas de la file. En effet si ce chien n'aime que la bonne chair vivante, il n'hésitera pas à avaler une âme en fuite. De nombreux héros parviendront tout de même à passer cet obstacle comme Orphée en l'endormant de sa musique ou Héraclès qui l'endormira aussi (à coup de massue. Un héros tout en subtilité), allant même jusqu'à le ramener à la surface pour son dernier travail.
Je pourrais vous dire que cette créature est une figure récurrente de la poterie grecque mais je m'en fiche un peu. Donc je vous le dis mais sachez tout le mépris que j'ai pour cette donnée !
/Shaï-Hulud
La Licorne
Parfois nommée unicorne, elle est comme son nom l'indique, une créature légendaire à corne unique. Connue en occident depuis l'Antiquité grecque sous le nom de monocéros, elle est peut-être en partie issue du chamanisme oriental à l'origine du Qilin (ou licorne chinoise) et du récit sanskrit d'Ekasringa. La licorne occidentale se différencie toutefois nettement de sa consœur asiatique par son apparence, son symbolisme et son histoire. Les bestiaires médiévaux occidentaux et leurs miniatures la décrivent comme un animal sylvestre très féroce, symbole de pureté et de grâce, attirée par l'odeur de la virginité - ce pourquoi les chasseurs utilisent une jeune fille vierge pour la capturer... Elle se voit dotée dans les récits d'un corps équin, d'une barbiche de bouc, de sabots fendus et surtout d'une longue corne au milieu du front, droite, spiralée et pointue, qui constitue sa principale caractéristique. Elle devient l'animal imaginaire le plus important du Moyen Âge à la Renaissance ; la croyance en son existence étant rendue omniprésente grâce au commerce de sa corne, qui se révélera n'être qu'une dent de narval, et à sa présence dans certaines traductions de la Bible.
Comment ne pas craquer devant cette adorable petite chose ?
/Spawy
Les Trois Gorgones
Aujourd'hui ce sont les trois gorgones qui vont passer entre mes mains. Toutefois sachant qu'il existe un certain nombre de différences entre elle et les deux autres, je traiterai Méduse dans un autre paragraphe.
Tout d'abord les deux premières sont les moins connues. Nommées Sthéno et Euryale. Ce sont les filles nées monstrueuses des divinités marines Phorcys (le papa, un des titans nés de Gaïa et de Pontos, divinité primitive du flot) et Céto (la maman, soeur du papa ce qui explique peut-être les deux filles...). Selon certains mythes Méduse est leur sœur mais je m'en vais vous conter une autre version.
On représente parfois les gorgones ailées et possédant des serres de cuivre (comme ça si vous voyez un truc ailé sur un vase, NE LE CONFONDEZ PAS AVEC UNE HARPIE !). Sinon les gorgones pouvaient pétrifier quiconque les regardaient dans les yeux (ou selon une version que j'aime, de face tellement elles étaient laides) et leur sang faisait l'effet d'un élixir de résurrection pris du côté droit alors qu'il tuait instantanément le buveur quand il était pris du côté gauche.
*Succès déverrouillé: rendre une gorgone sexy*
Pour parler de Méduse, c'était à l'origine une jeune fille à la chevelure particulièrement belle qui séduisait mortels et dieux. Voici donc le mythe qui lui est associé, conté avec toute ma verve.
Méduse était une jeune femme assignée au culte d'Athéna qui était admirée en raison de sa magnifique chevelure. Poséidon tomba ainsi sous son charme et décida "d'aller se la faire derrière une colonne", pour citer Hésiode (ceci est une blague).
Athéna, furieuse qu'une telle chose se soit produite dans son temple, décida de se venger (déesse de la sagesse, n'est-ce pas ?). Ne pouvant pas atteindre Poséidon directement, elle décida donc de s'acharner sur Méduse qui se retrouva changée... En gorgone ! Ses si beaux cheveux devinrent autant de serpents et son regard se mit à pétrifier quiconque le croisait.
Brisée et humiliée, elle rejoignit alors les deux autres gorgones. Son origine (elle n'était qu'une mortelle à la base) en fit la seule gorgone mortelle, les deux autres étant totalement immortelles.
C'est donc sur elle que Persée jeta son dévolu lorsque son beau-père, le roi Polydektès, le chargea d'aller tuer une gorgone. Mais je vais vous rappeler un peu qui est Persée et comment cette tâche lui échut.
Le roi Acrisios avait pour seule descendance une fille nommée Danaé. Un oracle lui prédit qu'un jour qu'il serait renversé et tué par son petit-fils. Il décida donc d'enfermer la jeune fille dans une tour d'airain.
Hélas il n'avait pas compté sur la divine libido de Zeus qui entra facilement dans la tour en se changeant en pluie d'or (je vous l'ai déjà raconté je n'y reviens que vite).
Neuf mois plus tard Acrisios fut alerté par les cris du nouveau-né. Terrifié par l'enfant, il le fit enfermer dans un coffre avec sa mère et jeta le coffre à la mer. Celui-ci dériva jusqu'aux rivages de l'île de Seriphos ou régnait justement Polydektès. Le roi recueillit Persée et sa mère. Mais alors que Persée atteignait l'âge adulte, le roi Polydektès s'éprit de Danaé et voulut se débarrasser du regard gênant de son fils, qui l'empêchait de la séduire. En effet il devait épouser une autre femme, Hippodamie. La veille du mariage, chaque habitant de l'île vint demander à Polydektès quel cadeau lui ferait plaisir. A tous il répondit:
"Je veux des chevaux"
Persée, fier, lui répondit alors:
"Soit, te donner des chevaux est une chose facile. Pour moi, j'aurais aimé que tu me demandasses de t'apporter ici la tête de Méduse !"
Le roi ne répondit rien et repartit. Toutefois le lendemain alors que Persée amenait un cheval comme tout le monde, Polydektès lui dit:
"Tu m'as promis la tête de Méduse, l'une des terribles et terrifiantes gorgones. Un prince doit toujours tenir ce qu'il promet et je ne te tiens pas quitte de ton engagement. Va donc, et au plus tôt, me chercher cette redoutable tête car dès aujourd'hui jusqu'à ce que tu me l'apportes, je prends et je garde ta mère comme otage."
Persée en fut bien ennuyé.
Alors qu'il se lamentait sur le rivage de sa folle témérité, Hermès lui apparut, le consola et lui promit son soutien ainsi que celui d'Athéna. Rasséréné, Persée partit à l'aventure.
Sur les conseils d'Hermès, il partit à la recherche des sœurs Grées, qui connaissaient l'emplacement du repaire des gorgones. Ces trois sœurs monstrueuses n'avaient pour elle trois qu'un seul œil et qu'une seule dent qu'elles se partageaient. Persée leur vola donc leur œil pour obtenir d'elle l'information qu'il convoitait. Il se dirigea ensuite vers le repaire des gorgones.
Arrivé là-bas Athéna lui apparut et lui donna l'égide, son propre bouclier forgé par Héphaïstos, si poli qu'on pouvait y voir son reflet. Il le brandit alors face à Méduse qui, face à son propre regard, se retrouva changée en pierre. Persée la décapita alors et s'enfuit avec la tête dans une besace avant que les deux autres gorgones n'arrivent. Du cou tranché de Méduse naquit le fruit des amours de Méduse et de Poséidon : Pégase, le cheval ailé, et Chrysaor, un sanglier ailé (tout de suite c'est plus sexy).
Sur le chemin du retour il lui arrive plein de trucs avec Atlas et Andromaque, mais bon ça ne concerne pas directement Méduse donc tout passera à la trappe. Idem pour la suite de la vie de Persée.
Toujours est-il que Polydektès, que les exploits de Persée ont rendu jaloux à l'extrême, nie son exploit et fait preuve d'une ingratitude totale. Persée sort alors la tête promise et pétrifie le roi sur son trône.
/Shaï-Hulud
Le Titan Prométhée
Prométhée, le Voleur de Feu.
Les Titans, que les Grecs appelaient aussi les dieux anciens, étaient les enfants du Ciel et de la Terre ; ils furent les premiers maîtres de l’univers. Ils étaient d’une taille énorme et d’une force incroyable. Ils furent pourtant supplantés par leurs propres enfants, qui devinrent les nouveaux dieux : les dieux de l’Olympe, dont le chef était Zeus. Pour prendre le pouvoir, les dieux de l’Olympe livrèrent des combats terribles contre les Titans. Prométhée était le fils du Titan Japet, mais il se rallia à Zeus.
Quand les dieux décidèrent de créer l’humanité, ils confièrent cette tâche à Prométhée et à son frère Epiméthée. Prométhée était connu pour sa sagesse et sa prévoyance ; Epiméthée, au contraire, était écervelé et agissait avant de réfléchir. Avant de créer l’homme, Epiméthée distribua aux animaux tous les dons : force, rapidité, courage et ruse, ainsi que plumage, fourrure, coquillage ou ailes. Il ne restait plus rien pour les hommes, ni carapace protectrice, ni force leur permettant de lutter contre les bêtes sauvages. Epiméthée se rendit compte de sa bêtise et appela Prométhée à l’aide.
Prométhée modela le premier homme avec de la terre, qu’il mouilla non avec de l’eau, mais avec ses propres larmes. Il voulut lui donner une forme noble et le fit se tenir debout, à l’instar des dieux. Mais l’homme sortit de ses mains nu et sans défense. Alors il décida de dérober une étincelle de feu au char du soleil et, à l’aide d’une torche, il apporta le feu aux hommes. C’était la meilleure des protections ; c’est aussi grâce au feu que les hommes purent cuire leur nourriture, se chauffer, s’éclairer et créer toutes sortes de techniques. Mais le feu est précaire, mortel, comme les hommes, et il faut constamment en prendre soin et l’alimenter.
Zeus fut mécontent de voir ainsi les hommes égaler presque les dieux. Mais il retint sa colère, parce qu’il devait beaucoup à Prométhée, qui l’avait aidé à vaincre les Titans. Il se fâcha vraiment avec Prométhée à cause d’une autre ruse de celui-ci.
Prométhée découpa un grand bœuf et en fit deux parts, une pour les dieux et une pour les hommes. D’un côté, il mit les meilleurs morceaux de viande, qu’il recouvrit de la peau de la bête, ce qui leur donnait un aspect répugnant. De l’autre, il réunit les os, qu’il enroba de graisse bien blanche et appétissante. Il proposa à Zeus de choisir entre les deux parts, et Zeus prit naturellement la plus alléchante.
Depuis lors, les hommes brûlent les os dans les sacrifices qu’ils font aux dieux. Les dieux goûtent les fumets, tandis que les hommes se nourrissent de la viande des bêtes tuées.
Zeus décida de punir Prométhée pour sa tromperie. Il ordonna à ses serviteurs, la Force et la Violence, de se saisir du géant et de l’emmener dans le Caucase. Là, Héphaïstos, le dieu forgeron, enchaîna Prométhée sur la montagne et le cloua au rocher par des anneaux de fer. Héphaïstos n’accepta cette mission qu’à contre-cœur :
- Vois, Prométhée, ces marteaux, ces anneaux, ces liens ! Pour ton malheur et pour le mien, je vais te clouer sur cette cime sauvage. Tu n’entendras plus nulle voix d’homme. Desséché par le soleil brûlant, tu verras ton corps se flétrir. Tu resteras sur cet affreux rocher, sans repos, sans sommeil, sans ployer les genoux et sans cesser de pousser des gémissements inutiles.
Prométhée possédait un secret. Le Destin avait décidé que Zeus serait un jour chassé de son trône par un de ses fils. Mais seul Prométhée connaissait le nom de la mère qui donnerait naissance à cet enfant. Zeus envoya Hermès pour exiger que le géant révèle son secret. Mais, malgré toutes les menaces, Prométhée refuse de parler.
Alors Zeus lui infligea des tortures encore plus affreuses. Un aigle rongeait son foie. Le foie se régénérait pendant la nuit, et tous les jours l’aigle revenait le tourmenter. Prométhée ne pouvait pas mourir, et ses souffrances durèrent de longues années. Mais rien ne put le faire céder ; son esprit restait libre, et il refusait de se soumettre à la tyrannie.
Un jour, le héros Héraclès passa par là. Il perça l’aigle d’une flèche et délivra le géant enchaîné. Alors Zeus pardonna à Prométhée et l’accueillit parmi les dieux. Mais il lui imposa de porter constamment une bague faite du fer de ses chaînes et un morceau de rocher, comme rappel de son châtiment.
|Hellfire|
Shaï-Hulud et Shaïtan
Dans l'univers de Dune, roman-fleuve écrit par Frank Herbert, se trouvent sur la planète désertique d'Arrakis (surnommée Dune) des créatures puissantes et vénérées : les vers des sables. Ces mastodontes dont les plus grands spécimens peuvent atteindre jusqu'à 5 kilomètres de longueur sont vénérés par les peuplades du désert, les Fremen, qui lui prêtent deux visages. Le premier est le visage bénéfique, celui qu'adopte le ver quand il produit l'épice de longue vie (un bien recherché dans toute la galaxie) et modèle le désert : c'est Shaï-Hulud. Le second est Shaïtan, le démon (le Sheïtan est le diable dans l'Islam), le ravageur, capable d'avaler des villes entières dans son immense gueule.
Ces vers sont totalement aveugles mais sont attirés par les sons ; gare alors aux voyageurs imprudents dans le désert. Ne pas savoir marcher sur le sable est l'assurance d'attirer un ver en surface et de finir gobé. Les Fremens toutefois sont capables d'attirer ainsi les vers pour pouvoir les chevaucher en plantant deux crochets entre leurs anneaux. Cela permet à ces hommes du désert de parcourir de grandes distances en guidant l'animal avec ses crochets qui, de plus, écartent les anneaux protecteurs et empêchent le ver de replonger sous le sable.
En revanche ils sont extrêmement sensibles à l'eau: une goutte peut les brûler. Ainsi les Fremens capturent-ils de petits vers des sables pour les jeter dans une cuve d'eau, ce qui les tue et transforme l'eau en Eau de Vie, liquide saturé d'épice qui permet aux initiées d'avoir des visions d'avenir et de passé.
Les vers (aussi nommés "faiseurs" par les Fremens) se forment à partir d'un amas de plus petits animaux du désert: les truites des sables. Celles-ci se rassemblent au coeur d'une nappe d'épice sous le sable qui formera un petit ver lors de son explosion. Ce dernier grandira ensuite en développant des anneaux supplémentaires.