Attention, depuis 2018, l'Encyclopédie Fantastique a déménagé !

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Chroniques Pokémon : Les cycles terrestres - Partie 3

Avis de tempête

 

   Pour cette troisième partie nous parlerons d’un trio de pokémons (encore un) apparu tardivement dans les jeux (ils sont de la cinquième génération). Il s’agit du trio de génies : Boréas, Fulguris et Demeteros. Ils suivent la mythologie de la Rome antique. Les romains croyaient en des êtres surnaturels (des genres de divinités mineures) qu’ils appelaient genius (génies), qui pouvaient être bons et les protéger, ou mauvais et causer du tort.

Ici, Boréas et Fulguris sont de mauvais génies. Ils apportent des tempêtes avec eux, ravageant les cultures, les habitations et à peu près tout par de fortes pluies et un grand vent, pour Boréas (grand est ici un euphémisme) ou un grand orage, pour Fulguris (grand est aussi ici un euphémisme). De ce fait, ils sont peu appréciés, et redoutés.

 

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Au contraire, Demeteros est un bon génie (bien vu, il s’agit bien d'une interprétation de Déméter, la déesse des cultures et de la fertilité que l'on retrouve également dans la mythologie grecque) et son rôle est de superviser les deux génies précédents. Chacun des deux parcourt le monde librement à très grande vitesse. Ils ne restent jamais bien longtemps au même endroit et ne causent pas de soucis trop grands… sauf s’ils se croisent. Car, non contents de tout ravager dans leur passage tel Attila, ils se détestent comme ce n’est pas permis et se mettent sur la tronche quand ils se rencontrent. Et là, le combat dure, ainsi que leur séjour dans un même endroit et donc les dégâts occasionnés. Alors les hommes implorent Demeteros pour qu’il les débarrasse de ces mauvais génies. Leurs prières sont toujours exaucées pour trois raisons : Demeteros aime bien les hommes, ces derniers lui font souvent des offrandes tout au long de l’année et enfin, se sachant plus fort que les deux autres réunis, il préfère faire un petit effort qui soit sans risque plutôt que de perdre les faveurs des hommes.

 

Boréas et Fulguris renvoyés chacun de leurs côtés, Demeteros utilise les énergies du vent et de la foudre qu'ils ont déployées pour fertiliser le champ de bataille, laissant ainsi aux hommes des cultures presque intactes. D’ailleurs, les paysans qui bénéficient de la bénédiction de Demeteros voient leurs champs plus vivaces, fertiles et productifs. En effet, même sans le vent et la foudre, Demeteros détient dans sa queue une énergie formidable qui favorise les cultures.

 

On leur trouve aussi des particularités des djinns de la tradition maghrébine. Ce sont des êtres qui peuplent la Terre avec deux particularités : ils sont invisibles et métamorphes. Et de même, nos légendaires se déplacent à une vitesse si folle qu'il est difficile voire impossible de les suivre pour des yeux humains. De plus, ils sont capables de se métamorphoser. Un djinn peut se transformer en une silhouette anthropomorphe (à forme humaine) ou en animal, et les trois génies légendaires peuvent prendre une forme plus ou moins anthropomorphe (sauf la présence d’une queue et un nuage à la place des jambes, qui est ici une référence aux génies des lampes des contes de fée) ou se transformer en des sortes d’oiseaux.

 

C’est maintenant fini pour ces légendaires et, qui plus est, c’est enfin fini pour cet article en trois parties sur les cycles terrestres. Le prochain cours aura pour sujet l’apparition de la vie sur Terre (ENFIN !) et attendez-vous à des révélations qui bouleverseront le sens de vos existences. N’hésitez pas à commenter si vous pouvez apporter des précisions.

 

 

 

/Le Prof


24/03/2016
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Chroniques Pokémon : Qui veut être un Pokemon ?

11148394_856022821145783_3330828793697781105_n.jpg   ENFIN ! Tout est prêt pour que notre Arceus national mette en germe la vie sur Terre. Cette ultime création se fait en deux étapes, la première consistant à mettre au monde les légendaires de la vie, de la mort et de l’écologie, la seconde étant celle de la création du premier Pokémon à proprement parler. Alors vous me direz : « Ouiiiiiiieuh, mais que vient foutre l’écologie là-dedans ? C’est n’importe quoi ! ». Ce à quoi je vous répondrai de fermer vos bouches, car je vais l’expliquer séance tenante.

Alors, je ne pense pas qu’il y ait de difficulté à concevoir la présence de Xernéas en légendaire de la vie et de Yveltal en légendaire de la mort. Donc je passe rapidement dessus (j’y reviens par la suite) pour me pencher directement sur Zygarde, le légendaire de l’écologie. Pourquoi est-il dans le trio de la vie ? La réponse est simple comme bonjour. Il existe un équilibre fragile entre la vie et la mort. S’il y a trop de naissances, alors la Terre ne peut pas nourrir chaque individu, et s’il y a une trop grande mortalité, on court à l’extinction des espèces. Donc, que ce soit pour la conservation des espèces ou celle de la Terre, il faut préserver cet équilibre. C’est précisément cela que l’on entend par « écologie » : la préservation d’un équilibre entre les forces créatrice et destructrice, comprenant ainsi la vie et la mort.

 

Concernant l’origine mythologique de ces légendaires, on peut trouver deux sources (du moins n’en ai-je trouvé que deux, si vous avez des théories à proposer, faites-vous plaisir). La première, celle qui me parle le moins, est la mythologie hongroise. Dans cette dernière, il existe trois mondes : celui d’en haut, des dieux en gros, représenté par le faucon Turul (qui serait Yveltal, grand oiseau de la mort), celui du milieu, des hommes, représenté par (attention, orgasme de consonnes dans 3, 2, 1) Csodaszarvas, un grand cerf (comme Xernéas) qui protège le grand arbre reliant les trois mondes, et celui d’en bas, des esprits, où demeure Bába, un griffon qui fout le boxon entre les deux précédents. Et c’est là que je dis non, car Zygarde est au contraire le garant de la paix et de l’équilibre entre Xernéas et Yveltal, et il n’est pas du tout un griffon. De plus, Yveltal tient plus du démoniaque que du divin.

On en vient donc à ma seconde hypothèse, bien plus plausible. Elle s'accompagne d'un sentiment de déjà vu, puisqu’il s’agit de la mythologie nordique. Nous aurions alors Yveltal qui représenterait l’aigle sans nom ou bien le faucon Vedrfölnir. Cette transposition est renforcée en effet puisqu’il enquiquine Zygarde, qui lui est un grand dragon restant sous terre. Transcription des relations entre l’oiseau et le dragon Nidhögg (vivant dans les racines de l’arbre monde, donc en gros sous terre) ? Reste alors Xernéas qui, sous les traits d’un cerf, représenterait lui le… cerf (c’est bon de vous voir suivre) Eikthyrnir qui se situe au niveau d’Yggdrasil et qui nourrit les eaux des rivières des neuf mondes (rivières qui apportent la vie, vous avez compris où je veux en venir). D’ailleurs, ces légendaires sont en quelque sorte mortels, comme Odin et ses pairs. Si leurs forces les quittent, Yveltal se met dans une sorte d’état de stase en cocon et Xernéas se transforme en un arbre blanc mort. Cela leur permet de se régénérer petit à petit mais ça prend quand même quelques milliers d’années.

 

Penchons-nous finalement sur l’étymologie de leurs noms (pour le fun). Yveltal est une contraction d’une déformation de l’anglais « evil » (signifiant le « mal ») et de la simplification de « quetzal » (qui est un regroupement de diverses espèces d’oiseaux de la zone néotropicale). Zygarde vient du français « garder » et du grec « zygote » (entendez ici « lien, liaison »). Et Xernéas est une dérivation de la divinité gauloise (cocorico !) « Cernunnos » (ou bien de la Biche de Cérynie, bête mythologique grecque, mais je préfère la divinité gauloise sachant que la région où ces légendaires apparaissent est inspirée TRES fortement de la France).

 

Passons à la création du premier pokémon, qui n’est autre que Mew. Arceus n’a créé que Mew. Et c’est là que la dimension darwinienne (dont je vous parlais dans les premiers articles) intervient. En effet, toute autre espèce vivante animale demeurant sur terre ou dans l’espace est une évolution (au sens darwinien toujours) de Mew (selon le milieu, etc.). Attention ! Je ne parle pas de tous les pokémons, mais bien de toute espèce vivante animale. Tu es un pokémon ma gueule ! Nous sommes tous des pokémons ! De plus, nous savons qu’il existe des pokémons extra-terrestres (comme Mélofée, Deoxys, Solaroc, Séléroc, etc.). Eh bien ils sont aussi issus de Mew ! Il faut savoir que si Mew n’existe plus qu’en un ou deux exemplaires de nos jours, c’est principalement dû à ces nombreuses évolutions.

 

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Et c’est sur ce twist final que je vous laisse. J’espère que cette série vous aura plu, on y reviendra encore pour quelques pokémons légendaires de bas étage, mais le gros du bousin est fait. Sur ce, vous avez ce qu’il faut pour être le meilleur dresseur, à bientôt.

 

 

 

/Le Prof


24/03/2016
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Chroniques Pokémon : Mewtwo, Metamorph et les Zarbi

   Bonjour et bienvenue à toi, rêveur invétéré, aujourd’hui nous parlons d’êtres aussi fantastiques que sombres, j’entends bien sûr Mewtwo, Metamorph et les Zarbi !

Alors tout le monde sait que Mewtwo est LE légendaire par excellence, et que les deux autres non. Que font-ils ici alors ? Pourquoi les mettre ensemble ? Est-ce un complot Illuminati ? Vous aurez les réponses tout au long de l’article.

 
12910474_548052512022382_87423936_n.jpgOn commence donc avec les Zarbi, qui feront l'objet d'une partie courte mais nécessaire pour combler la cosmogonie de l’univers. Les Zarbi (sans ‘‘-s’’ à la fin, c’est un nom propre) sont des pokémons aux formes bizarres (oui, j’ose) puisqu’ils ont la forme des 26 lettres de notre alphabet et des ponctuations ‘‘!’’ et ‘‘?’’. En combat, ils sont foutrement inutiles. A peine plus puissants qu’un Magicarpe, ils n’évoluent pas (contrairement à Magicarpe) et ne peuvent apprendre aucune attaque autre que celle qu’ils connaissent dès la naissance. Ils ne sont pas des légendaires au sens où ils peuvent se reproduire et qu’il est assez facile d’en trouver et d’en attraper. Mais d’après les fouilles archéologiques dans les régions de Johto et Sinnoh, les premiers contacts entre les hommes et les Zarbi remontent à l’aube de l’humanité. Une solide théorie veut d’ailleurs que notre alphabet ait été conçu sur la base des Zarbi.

Rien de bien impressionnant au niveau du cosmos pour l’instant, mais voilà que tout s’éclaire dans les lignes qui vont suivre ! C’est étonnamment Arceus qui créa les Zarbi, bien qu'ils ne soient pas des légendaires, justement parce qu’ils ne sont pas uniques, pouvant se multiplier. Ils ne sont pas issus de Mew, comme tous les pokémons. S’ils sont faibles en combat, ils ont un corps robuste et pour cause ! Ils ont pour rôle de soutenir les différentes dimensions et de les empêcher de rentrer en collision entre elles. Ils vivent donc dans une sorte de néant, interstice infime entre les dimensions. Et comme ces dernières ne sont pas totalement étanches entre elles (nous l’avions vu notamment lors de l’article sur le temps, l’espace et l’antimatière), vous pensez bien que ce « void » n’est pas exempt de passages. D’où la possibilité de les côtoyer en certains endroits de la Terre.

 

Restent maintenant Mewtwo et Metamorph. Ils n’ont rien à voir avec l’univers, ni avec les Zarbi. Pourquoi les mettre ensemble, alors ? Parce qu’ils sont presque de la même espèce à cause de la folie humaine. L’humanité a vénéré de nombreuses divinités lors de son développement. Mais rares sont ceux qui se souviennent d’Arceus et inversement, nombreux sont ceux qui voient en Mew la figure du Créateur. Or l’homme, avec toute sa technologie, a voulu retrouver ce pokémon, car il était rare, disparu disait-on même ! Donc, il valait des sous. Vous comprenez que argent = pognon et que pognon = argent. Et Giovanni (le boss de la Team Rocket) aime beaucoup le pognon et l’argent. Il a donc financé des recherchent archéologiques et scientifiques afin, d’une part, de trouver de l’ADN de Mew, et d’autre part, de cloner Mew. Vous connaissez l’histoire, cela a donné l’un des pokémon les plus badass de l’univers : Mewtwo.

Oui, mais Mewtwo n’est pas la première expérience. La science avance à tâtons et nombreux sont les clones de Mew à avoir passé l’arme à gauche avant que l’un d’eux ne soit viable. Et de tous les ratés précédant Mewtwo, il y en a un qui a survécu. Vous le connaissez aussi : il a les mêmes caractères physiques que Mew (taille, masse et couleur), il est l’un des seuls à pouvoir utiliser l’attaque signature* de Mew et il ressemble à une boule de morve. C’est bien sûr Metamorph ! Mais comme je viens de le dire, il ressemblait à un glaviot et pas à Mew, du coup les scientifiques l’ont simplement jeté. Et le petit Metamorph a fait sa vie pépère.

 

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Tout cela pour vous dire deux choses. D’une, Mewtwo n’est pas un légendaire, c’est un pokémon cloné (d’où son incapacité à la reproduction). De deux, l’univers Pokémon n’est pas pour les enfants. Enfin si, mais je veux dire qu’il y a beaucoup de pistes de réflexions sérieuses, notamment ici sur l’homme se prenant pour Dieu à vouloir créer la vie.

 

Sur ce, je vous envois de bon baisers !

 

 

 

/Le Prof


24/03/2016
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Article Bonus

   Bien le bonjour mes amis ! Aujourd’hui, c’est le jour de mon premier anniversaire en tant qu’auteur sur l’Encyclopédie Fantastique ! Et un anniversaire ça se fête. C’est pourquoi je vais vous parler de pokémons et de bestiaire fantastique. En effet, si nous avons parcouru la mythologie Pokémon, nous ne nous sommes pas encore arrêtés sur les similitudes de moindre envergure entre certains monstres de poche et les monstres tout court. Et c’est donc de cela que nous allons causer aujourd’hui : nous allons faire le parallèle entre les créatures que nous avons traitées sur le blog et les pokémons.

Nous allons tout de go parler des dragons, car oui, même celui qui n’est pas versé dans les saintes écritures Pokémon connaît au moins un dragon pokémon : Dracaufeu, Dacolosse, Drattak, Drakarmin... Ils sont l’incarnation des dragons occidentaux : quatre pattes, une paire d’aile qui sert à voler ou pas, un faciès reptilien, ils sont difficiles à dompter, cracheurs de feu et possèdent une grande résistance. Mais on retrouve également le Kirin ou le Long orientaux, incarnés dans Minidraco et Draco. On a là des dragons très rares, plus proches de la forme d’un serpent, qui peuvent contrôler le climat mais n’en font généralement pas mauvaise usage. S’ils perturbent le temps c’est surtout pour fuir, ou alors très rarement pour sauver des humains ou d’autres pokémons.

On trouvera des occurrences des fées et des elfes dans la famille Mélo, Mélofée, Mélodelfe. On a évoqué plusieurs versions de ces créatures (les fées et les elfes) sur ce blog, et avec la chiée d’images que vous avez eues d'elles, vous devriez savoir ce qu’elles sont. La Mélo family est assez timide, ne se montrant que très rarement ; elle est aussi dans un brouillard mystique quant à son origine (alien ?). On voit l’inspiration dans les noms desdits pokémons : Mélo-fée et Mélod-elfe.

Il y a un autre Pokémon un peu emblématique dont je voudrais vous parler : Léviator. Là encore, le nom est assez révélateur de son inspiration. Il s’agit bien sûr du Léviathan. Ils sont tous deux d’énormes serpents maritimes à la puissance destructrice colossale qu’ils n’hésitent pas à utiliser au gré de leur envie.

Plus mignons maintenant, parlons de Goupix et de Feunard. Ces renards flamboyants aux multiples queues sont inspirés du Kitsune, cet esprit renard qui peut prendre forme humaine. On trouve bien les neuf queues chez les deux (Goupix n’en a que 6 mais il est précisé qu’il est en croissance, donc Goupix est un bébé kitsune) et de plus, il est dit que Feunard peut vivre plusieurs centaines d’années et qu’il détient d’étranges pouvoirs mystiques, dont celui de maudire pour 1000 ans l’impudent qui oserait toucher l’une de ses queues.

Galopons galopins avec ce joli Galopa singeant le mythique Chollima coréen. Le chollima est « le cheval de mille lieues » et Galopa peut être qualifié de la même manière. Ce pokémon chevalin est en effet très rapide et à l’instar de son inspiration mythique, il est difficile à attraper. Et quand bien même un homme mettrait la main sur lui, il ne pourrait le monter à cause de sa flamboyante crinière qui brûle quiconque essayerait sans son consentement.

Vous vous souvenez de notre ami Shaï-Hulud, ce grand ver des sables de l’univers de Dune ? Eh ben il existe en version Pokémon. Vous aurez sans doute reconnu Onix, le pokémon serpenroc. Non, il n’y a pas grand-chose à dire.

Un peu plus d’intérêt ici car nous replongeons chez les coréens avec le Haetae, que l’on peut faire correspondre à Caninos et Arcanin. Le premier est un lion couvert d’écailles mangeur de feu, protecteur et symbole de justice. Les seconds sont des chiens ressemblant à des tigres cracheurs de feu, protecteurs, fidèles et symboles de justice (ce sont les pokémons fétiches de la police). Alors ? J’ai raison ou j’ai raison ? En plus, notez qu’Arcanin est noté dans le pokédex comme le pokémon « légendaire ». Ça fait réfléchir…

Je vous renvoie à l’article sur le Baku (rubrique folklore japonais) pour le pokémon qui y est déjà cité par notre chère Spawy (Madame a bon goût !).

Si vous traînez sur le net, vous aurez peut-être entendu parler du helix fossil. Eh bien, gloire au helix fossil ! Car c’est de lui que l’on parle, ou du moins de sa dernière évolution : Amonistar. Un être ancestral, divin (malgré lui pour le coup, m’enfin), résident au fond des océans qui possède plein de tentacules… Ca ne vous dit rien ? Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn. Je dis ça, je dis rien.

[Attention, les rageux qui croient que Pokémon se limite aux 151 premiers pokémons et qui disent que la suite c’est caca, vomissez dans vos bouches car on va entrer dans les générations suivantes.
Oui, je parle mal. Mais je m’en fous car j’ai déjà votre argent, hannw… ! Hein ? Qu- D’accord, en fait, c’est pas rémunéré… Pfff… Mais je m’en fous quand même !]

Bon, on a vu les dragons, maintenant voyons ces êtres amoindris que sont les vouivres. Car il y en a ! Avec Ptéra en premier lieu (rappelez-vous cet épisode où s’affrontent un Ptéra et le Dracaufeu de Sacha) et avec Bruyverne en second lieu (un pokémon issu de la dernière génération), pokémon au nom éloquent. Outre la forme, on a directement un lien entre les pokémons et la wyvern en ceci que Ptéra est l’ancêtre des dragons et que Bruyverne est un dragon.

Plus mignon, plus gentil, plus dodu, il y a le pokémon qui représente ce bon Papa Noël. C’est un oiseau rouge et blanc qui a la queue en forme de sac et qu’il utilise d’ailleurs comme tel, dont l’attaque emblématique est « cadeau ». C’est Cadoizo ! D’ailleurs, dans l’animé Pokémon, il représente littéralement le Père-Noël (non, je ne me suis pas foulé un neurone pour le trouver celui-là).

J’en ai déjà parlé dans un de mes articles sur la mythologie dans Pokémon (celui du cycle jour-nuit) et je vous y renvoie pour plus de détails : c’est de Ho-Oh dont je parle et que j’ai bien envie d’associer au Phénix.

Je suis épuisé donc je vais aller vite pour les derniers : Pifeuil représente le Killmouli autant de forme que de caractère ; outre le trio de Regis (créés par un dieu Pokémon) on trouve aussi Gringolem et Golemastoc dans la peau d’argile des golems qui pour le coup sont des pokémons créés par les hommes des temps anciens ; l’incube et le succube sont (vue d’auteur) incarnés dans le Pokémon Rhinolove, une chauve-souris qui attaque avec des cœurs géants dans ta face ; on trouvera aussi Zoroark dans le rôle du loup-garou ; Musteflott est un Dobhar-chú ; Deoxys est un alien sur le même principe que les Xénomorphes, changeant de forme selon l’adversaire (non, Deoxys ne change pas comme le Xénomorphe qui lui change selon son incubateur organique) ; et FINALEMENT on trouve Arceus dans le rôle de DIEU !!!! Hum. Pardon, je m’emballe.
 
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Bref, voilà un tour d’horizon non exhaustif des inspirations pokémaniaques des mythes - euh, je veux dire des inspirations mythologiques du monde de Pokémon. C’est maintenant la fin de cet article, mais avant de partir, j’aimerais vous remercier tous. D’une part, Spawy et Shaï-Hulud/Shaïtan qui m’ont permis d’écrire sur mon sujet favori et surtout de pouvoir être lu grâce au blog et à la page facebook. Et d’autre part, toi, lecteur, car de savoir mon travail apprécié est une grande source de motivation et de plaisir. Alors sincèrement, du fond du cœur, merci pour cette année. Au revoir et à bientôt pour de nouvelles aventures.
 
 

/Le Prof

24/03/2016
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Le Basilic

   Aujourd’hui, nous allons parler du basilic. Il est à savoir que toute une partie du mythe français du basilic rejoint celui de la cocatryx. On ne va donc pas en parler, et pour plus de renseignements, je vous laisse aller chercher l’article correspondant.


Alors... L’ocimum basilicum, autrement appelé basilic romain, basilic commun ou grand basilic est une herbe aromatique et condimentaire de la famille des lamiacées.

« - Non Prof, tu te trompes de basilic.
- Hein ? Oh… je vois… »

Hum hum. Le basilic, en plus d’être une herbe aromatique, est une créature mythologique qui ne date pas d’hier puisqu’elle nous vient de l’Antiquité gréco-romaine. À cette époque le basilic est vu comme un reptile et ce ne sera que plus tard, au Moyen-Âge, qu’il arborera les mêmes caractéristiques que la cocatryx. On va donc parler du basilic antique et non pas de celui du Moyen-Âge, car ce serait une redondance.


220px-Basilisco1.jpgLa plupart des serpents de la mythologie grecque sont nés du sang de la Gorgone Méduse, ou du moins de celui de la tête tranchée de Méduse (un certain Persée était passé par-là), qui a coulé par terre. Et c’est le cas pour le basilic. Le nom « basilic » vient du grec ancien βασιλίσκον (basilískon) qui signifie « roi » ou « petit roi ». Cela apporte une grande explication quant au fait qu’il soit décrit comme le roi des serpents. En effet, les grecs nommaient une chose selon l’attribut principal de ladite chose, par exemple, Platon est un surnom qui veut dire large, parce que Platon (Aristoclès de son vrai nom) était bien baraqué.

Il est terrible malgré sa petite taille. En gros, il fait la taille d’une vipère mais est bien plus vicelard et dangereux. Outre le poison mortel qu’il sécrète, son regard aussi est mortel : un regard perçant capable de briser la roche et de brûler ce qu’il vise. Il est impossible de l’approcher sans mourir à cause des vapeurs empoisonnées qu’il dégage de son corps (oui, les yeux aussi). Enfin, impossible, pas tout-à-fait. Il y a UN homme qui SAIT. Un homme qui sait mieux que tout le monde et qui nous donne la parade aux pièges mortels du basilic.

« - Top. Je suis un grand penseur grec du IVème siècle avant JC. Élève de Platon et précepteur d’Alexandre le Grand, je fonde ma propre école que je nomme le Lycée. J’ai été pendant très longtemps la référence, notamment grâce à la scolastique qui me préférait à mon maître. Je suis aussi la hantise de tous les scientifiques modernes et de certains vidéastes, comme Bruce d’E-penser. Je suis, je suis, je suis ?
- La mer noire.
- Je dis non. »

Eh oui ! Aristote ma gueule ! Il nous dit bien comment se prévenir du basilic. Il faut simplement lui présenter la face polie (réfléchissante) d’un miroir, ainsi le pouvoir du basilic va se réfléchir et revenir à l’envoyeur, le tuant alors. Si toutefois vous étiez blessés par lui, il existe un remède et un seul pour échapper à la mort : les larmes d’un phénix... Donc, ne soyez pas blessés par un basilic.

Voilà, c’en est fini du basilic. Il me reste donc à vous souhaiter une bonne journée, à bientôt.

 

 

/Le Prof


30/03/2016
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La/le Cocatrix

   Ils sont souvent confondus, mais il faut bien distinguer le (ou la) cocatrix du basilic. Le cocatrix (ou caucatrix, ou coquatrix, ou cockatrix, ou cocatrice, ou coquarille, ou cocadrille, ou cockadrille, ou codrille, bref vous avez compris, appelons-le Bernard) est né au XIIème siècle après J-C d’après une interprétation de Pline l’Ancien (douzième siècle = Renaissance, Pline l’Ancien = Antiquité, premier siècle après J-C). S'il est un animal fabuleux que personne n’a jamais vu, on ne sait que trop bien comment naît un cocatrix. Il naît d’un œuf de coq couvé par un crapaud ou par un serpent. Un coq serait capable de pondre un œuf entre son septième et son quatorzième anniversaire (quand il se fait vieux quoi) et cet œuf serait fait tantôt de l’agglomération d’humeurs (allez regarder la théorie des humeurs, c’est fendard), tantôt de l’accumulation de semence pourrie (un vieux et gros paquet de sperme). Bon appétit.
 
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Le cocatrix n’a pas vraiment de qualité si ce n’est d’être moche : il est un être à tête de coq, avec des ailes et une queue de serpent. Il a été éradiqué par erreur de la surface de la planète au XVIIème siècle (Moyen-Âge). RIP espèce de monstruosité (mais que fait la WWF ?).

C’est donc là que s’achève l’histoire de Bernard le cocatryx. Nous reprendrons la prochaine fois avec son proche parent le basilic (enfin, proche, c’est vite dit). Bonne [insérer le moment de la journée] à vous tous et à la prochaine.
 
 
 
/Le Prof

31/03/2016
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Le Djinn

« -Génie de la lampe, fais que mon inspiration soit débordante pour cet article, que les gens l’apprécient et qu’il m’envoient tout leur argent.
-Non mais ça ne marche pas comme ça mon cher Prof.
-Comment ça Génie ? N’ai-je donc pas formulé seulement trois vœux ? Ou bien est-ce que je déroge aux trois lois des génies ?
-Non, ce n’est pas ça. Je veux dire : tu t’es cru dans un Disney ou quoi ?
-Hein ?
-Bah oui ! Déjà, on ne dit pas ‘‘génie’’ mais ‘‘djinn’’ et en plus un djinn n’est pas du tout comme dépeint dans Aladin.
-Ooh… Bon ben je vais faire de la mouise comme d’habitude alors…
-Oui, fait ça. »



   Bien le bonjour, chers apprentis, dans ce nouvel article qui traitera, vous l’aurez compris, des djinns. Vous pensiez que le Génie était un être fabuleux capable de tout, dans la limite de trois vœux par personne, et qui passait sa vie dans une lampe à huile ? Quels naïfs vous faites ! Si le djinn est bien d’origine maghrébine, il faut savoir que « génie » n’est pas la traduction française de « djinn » mais celle du latin « genius ». On peut d’ailleurs discerner deux origines arabes au djinn : islamique et préislamique.

Commençons par le début, avant l’islam. Le folklore maghrébin considère alors les djinns comme des êtres métamorphes peuplant la Terre, au langage étrange, incompréhensible pour l’homme. Ils peuvent prendre toute forme, animale, végétale ou autre, et c’est leur langue qui les distingue de nous quand ils prennent notre forme. Ils sont organisés en sociétés et royaumes, avec une hiérarchie, des lois et des religions. On peut discerner trois groupes de djinns : ceux de feux (les Efrits), peuplant la terre et le désert en particulier ; ceux d’eau (les Maritins), vivant aux abords des rivières ; et les djinns ailés (les Sylphes), vivant dans les cieux. Ils sont plutôt pacifiques envers nous, dans une optique de coexistence en bonne intelligence.
 
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*C’est difficile de trouver une image de djinn autre que génie de la lampe, donc voici une vue d’auteur d’Iblis*

Avec l’arrivée de l’islam, on a une version différente. Il est dit que Dieu (oui, j’utilise le vocabulaire chrétien, mais j’utilise le vocabulaire que je connais au lieu d’un que je ne maîtrise pas ; de toute façon, c’est le même concept) a créé les anges de lumière, les hommes d’argile et les djinns de feu.
« 14. Il a créé l'homme d'argile sonnante comme la poterie ; 15. Il a créé les djinns de la flamme d'un feu sans fumée » Je vous laisse le soin de retrouver ce passage dans le Coran.
Tout comme les hommes, les djinns sont appelés à croire et à subir le Jugement Dernier. Aussi, ils peuvent désobéir à Dieu, contrairement aux anges. On trouve par exemple un certain Iblis, ou šayṭān (se prononce /shaytan/) qui refusa de s’agenouiller devant le premier homme comme le commandait Dieu. Ce šayṭān est un djinn, dont le nom est traduit par « satan » et dont l'histoire se rapproche de celle de Lucifer (même concept vous dis-je). On trouve aussi le pluriel šayaṭīn, « satans », qui désigne les humains comme djinns d'Iblis. Dans tous les cas, les djinns peuvent être croyants ou athées.
Il est raconté qu’un mauvais djinn suivait le Mahomet et que ce dernier se convertit à l’islam, convaincu par les paroles du prophète, devenant ainsi un bon djinn. Donc, il y a le bon djinn croyant et les mauvais djinns athées ou perpétuant l’œuvre d’Iblis (les šayaṭīn).

Sur ce, vous savez à peu près tout ce qu’il faut savoir sur les djinns. Je tiens à préciser que cet article n’est sponsorisé ni par Disney, ni par aucune religion. Il ne me reste qu’à vous dire à bientôt pour une nouvelle leçon d’histoire mythologique.
  
 

/Le Prof


31/03/2016
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L'Ahkiyyini

esprits-malfaisants-mythologie-Akkiyyini.jpg
   Selon les croyances inuits, les hommes aimant danser et jouer du tambour de leur vivant reviennent régulièrement du trépas sous forme de squelette pour continuer à danser la gigue. Un seul mot d'ordre les guide : que la fête continue !
 
Mais s'il peut être comique de voir un tas d'os se trémousser, il faut bien se garder de se moquer d'un Ahkiyyini. S'il entend un vivant rire de lui, l'Ahkiyyini se saisit de l'os de son bras et frappe son omoplate afin de produire une musique si puissante qu'elle fait trembler la terre et couler les navires, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne pour glousser.
 
Alors gare à celui qui poufferait en sa présence.
 
 
 
/Spawy

05/04/2016
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Le Jackalope

   Parce qu'on aime les créatures mal foutues et étranges, voici le mythe américain du Jackalope (un mélange de Jack et de...).
 
Jackalope.jpgLe Jackalope est en réalité une créature hybride entre le lièvre et l'antilope, ce qui lui donne l'aspect d'un rongeur muni de longs bois. Aperçu pour la première fois par John Colter, l'un des participants à l'expédition Lewis et Clark dans les Montagnes Rocheuses, aux Etats-Unis, à la fin du XVIIIème siècle, il pourrait courir à plus de cent trente kilomètres par heure et est reconnu comme cryptide, c'est-à-dire comme un animal probablement réel, vu mais jamais retrouvé. La particularité du Jackalope serait d'imiter à la perfection les voix humaines : il arrivait que les cow-boys entendent une voix répéter les chants qu'ils entonnaient.
 
De nombreuses têtes de Jackalope ont circulé aux Etats-Unis au XXème siècle, créées de toutes pièces à partir des dépouilles de lièvres et d'antilopes. Mais l'origine du mythe trouve peut-être son explication dans une maladie. En effet, le papillomavirus provoquant des tumeurs noirâtres et allongées, il est possible que John Colter ait aperçu un lapin malade et qu'il ait pris son cancer pour des cornes. L'hypothèse est parfaitement crédible quand on visionne des photos de rongeurs atteints d'un papillomavirus.
 
Sur ce, je vous laisse, et vous souhaite une excellente soirée !
 
 
 
/Spawy

14/04/2016
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Le Poisson-évêque

   Bien le bonjour mes chers amis et bienvenue dans ce nouvel article traitant d’une créature dont on ne sait pas grand-chose et qui est assez ridicule au milieu des vampiresphénix et autres figures majeures de notre imaginaire (‪#‎PlacementdArticles‬).

 

Sans aller jusqu’au Dahut ou autre Bonnacon, le Poisson-évêque est quelque peu étrange, tant par son allure que par le manque d’informations dont on dispose à son sujet. Et on se demande qu’est-ce-c’est-donc-qu’est-ce-qui-fout-là ! Le poisson-évêque est un être mi-homme mi-poisson dont la tête est de telle forme qu’il parait porter une mitre (la toque des religieux catholiques, comme Saint Nicolas) et dont les nageoires semblent former la robe au-dessus des soutanes desdits religieux. Il est à noter qu’il se déplace aussi bien en nageant qu’en marchant et peut vivre dans l’eau comme sur la terre ferme. 


Il f12993504_1018589458222451_2277739960581456586_n.jpgigure à l’écrit pour la première fois au XVIème siècle mais sa première apparition dans le folklore est orale, en 1433. Cette année, donc, un pêcheur polonais remonte dans ses filets un drôle de poisson qui parle notre langue (enfin, le polonais) et qui ressemble à la description faite un peu plus haut. Intrigué par sa trouvaille, il ne se débine pas (courage ou alcool, nous ne saurons jamais) et s’en va montrer le poisson au roi de la Pologne. Ce dernier discute avec le poisson-évêque et après une table ronde avec des membres de l’église, le poisson confie qu’il tient le rôle d’évêque pour les sirènes, tritons et autres poissons et qu’il doit impérativement rentrer chez lui pour prodiguer la bonne parole de Dieu (oui, il est chrétien). Le concile improvisé des moines et du roi le laisse finalement repartir pour ses contrées sous-marines car la messe, c’est sacré ! Le poisson ne se fait pas prier et suite au bon accueil qu’il a reçu du roi et de ses confrères, s’en retourne chez lui après un petit signe de croix qui va bien.
On repêchera un poisson-évêque plusieurs années plus tard, en Allemagne cette fois-ci. Mais les allemands sont quelque peu plus rustres que les polonais. En effet, le poisson suppliera à force arguments religieux pour rentrer chez lui, mais on le capturera (sûrement pour en faire un monstre de foire ou quelque chose du genre). Privé de liberté et comprenant qu’il ne pourrait plus donner la messe, il refusera de s’alimenter et mourra de faim trois jours plus tard. Depuis, on n'a jamais revu plus de poisson-évêque.

 

Voilà qui conclut ce petit article sur un monstre méconnu du grand public et pourtant bien sympathique. On notera quand même que le poisson-évêque a très probablement inspiré la race des Zora dans le jeu The Legend Of Zelda. Sur cette note de culture geek, je vous donne mon salut et vous dit à la prochaine !

 

 

 

/Le Prof


24/04/2016
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