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Mythologie de Tolkien


Chroniques d’Arda : Le Mal

  Ces chroniques ne seront pas exhaustives. Recracher l’œuvre d’une vie telle que celle-ci n’est pas pertinent, aussi je vous invite à lire les livres de Tolkien avant tout (Le Seigneur des anneaux, Bilbo le hobbit, Le Silmarillon, Les Contes et légendes inachevés, etc.)

 

 

  Au commencement il n’y avait rien. Dans ce rien flottait Ilúvatar (Dieu, si vous n’aviez pas compris). Mais il se sentait seul, aussi créa-t-il les Ainur. Il faut savoir qu’à ce stade, Ilúvatar et les Ainur n’ont pas de forme. Ils sont des voix, au pire sont-ils des halos de lumière. Ilúvatar aima de suite les Ainur et il les instruisit. Quelques temps plus tard (entendez par là quelques siècles ou millénaires), il réunit tout ce beau monde pour leur montrer quelque chose. Il se mit à chanter et les Ainur le suivirent. Ilúvatar leur permit alors de voir ce qu’ils chantaient (comprenez qu’il créa ce qu’ils chantaient). Ainsi naquit Eä, le monde qui est. En effet, « l’univers », au sens large, est composé de trois grandes parties : le vide, les salles intemporelles (demeure d’Ilúvatar, sans forme physique) et Eä, qui est le vrai univers physique. Mais le Chant des Ainur ne s’arrêta pas là et s’ensuivit la création d’Arda, la Terre (et là vous voyez pourquoi le titre de la chronique).


Mais le sujet n’est pas la création du monde, c’est le mal. Ilúvatar n’a pas créé le mal tel quel. C’est lors du Chant des Ainur qu’il commença à se former, sous la forme de la jalousie. Ilúvatar donnait le tempo du Chant et les Ainur ajoutaient par-dessus leurs propres voix, toujours dans la veine de la mélodie proposée par leur guide. Parmi les Ainur, deux sortaient du lot comme étant les plus puissants ex æquo. Ils se nommaient Manwë (le plus dévot des Ainur à Ilúvatar) et Melkor (qui devint le plus rebelle à partir du Chant). Manwë suivait donc le thème d’Ilúvatar avec la plus grande attention, lui apportant de la grandeur sans s’écarter du tempo, mais Melkor pensa qu’il pouvait donner quelque chose d’aussi grand que ce chant sans lui être conforme. Il créa alors quelque chose de totalement différent, qui était dissonant par rapport au Chant général. Beaucoup d’Ainur furent tellement choqués qu’ils s’arrêtèrent. Il ne resta plus finalement qu’Ilúvatar et Melkor pour chanter, Melkor défiant son père et ce dernier reprenant son fils. Ce rap-battle continua jusqu’à ce que le chant d’Ilúvatar devienne trop intense et trop magnifique pour Melkor, qui revint dans la mélodie de base. Les autres Ainur reprirent à leur tour.

 

Depuis ce jour, il resta une rancœur envers Eru, le nom donné à Ilúvatar par les elfes, chez Melkor. Quand le Chant fut fini, Eru donna la possibilité aux Ainur de descendre sur Arda pour la gouverner et la préparer à la venue des Enfants d’Ilúvatar (les elfes et les hommes), enfants qu’il avait fait entrapercevoir aux Ainur. Il précisa cependant que ceux qui descendraient ne pourraient plus remonter vers leur père et leurs frères et sœurs restés dans les Salles intemporelles. Il en fut qui descendirent quand même, dont Manwë et Melkor. Ces Ainur furent ensuite et à jamais appelés les Valar.

Alors que les Valar, dirigés par Manwë, s’affairaient à aménager Arda pour l’arrivée des Enfants, Melkor alla de son côté construire ce qu’il voulait pour lui et tenta de créer la vie. C’est là qu’il créa une bonne partie des créatures les plus viles, à savoir les trolls, les gobelins, le premier dragon (qui n’avait pas d’ailes), Ungoliant (une araignée gigantesque) et les loups-garous. « Mais et Sauron ? Et les Balrogs ? », me direz-vous. Et bien il ne les a pas créés. Car les Valar ne sont pas les seuls à être descendus sur Arda. Ilúvatar leur avait donné des serviteurs pour les aider : les Maiar, des Ainur de second rang. Sauron et Gothmog (ainsi que les autres balrogs dont il est le prince) sont ainsi des Maiar corrompus par Melkor.

 

« -Tu fais encore une erreur Prof ! Ce sont les balrogs de Morgoth et non pas de Melkor ! Tu dis de la merde depuis le déb-

- SILENCE ! Quelle impudence de me croire ignorant ! »

 

Je ne me trompe pas en parlant de Melkor. Car il fallut une guerre entre Melkor et les Valar, la naissance des elfes (dont certains furent corrompus par Melkor après des tortures inimaginables et devinrent les orcs), la venue des elfes à Valinor, demeure des Valar, la capture de Melkor et quelques autres péripéties qui durèrent des siècles entiers avant que Fëanor, nouvellement roi des Noldor, une famille d’elfes, ne nomme le traitre qui lui avait volé ses plus précieuses créations : Morgoth. C’est seulement à ce moment-là qu’on utilise le nom de Morgoth à la place de celui de Melkor. Il y aura encore plusieurs siècles de guerre contre Morgoth, où il assiègera presque totalement la Terre du Milieu. Pendant ce temps naitront les hommes, qui se diviseront, les uns luttant pour Manwë et les Valar, les autres luttant pour Morgoth, et finalement, Morgoth sera vaincu. Mais les Valar sont immortels, ainsi Manwë, avec l’aide exceptionnelle d’Ilúvatar, ne pourra que le bannir d’Eä. Et depuis Morgoth ère dans le vide, ressassant se haine pour l’éternité.

 

11698501_869636843117714_6834241912173373489_n.jpg              11737834_869637153117683_2210673371593009833_n.jpg

 

L’article étant déjà très long, j’ai un peu précipité la fin, aussi vous invitè-je vivement à lire les livres. Mais je veux expliquer les deux images que je publie. Sur l’une on voit un homme beau et ténébreux : c’est Melkor, au temps où il était encore capable de prendre une forme ravissante. Lorsqu’il ne deviendra plus que haine, il sera incapable de changer de forme et demeurera monstrueux. C'est Morgoth, la deuxième image. Je trouve que montrer les deux est intéressant car Melkor n’était pas un être mauvais de base. Il y a tout un périple émotionnel pour passer de Melkor le Valar à Morgoth le seigneur des ténèbres.


Sur ce, je vous laisse et attention aux tentacules.

 

 

 

/Le Prof


06/08/2015
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Chroniques d’Arda : Les Valar

  Bien le bonjour jeunes gens assoiffés de merveilles ! Aujourd’hui, vous ne serez pas déçus car nous allons parler des êtres les plus magnifiques après Eru-Ilúvatar : les Valar. Souvenez-vous qu'Ilúvatar a créé des êtres purement spirituels que l’on nomme les Ainur, et que certains de ces Ainur sont descendus sur Arda (la Terre, si vous avez bien suivi). Mais les Ainur ne sont pas tous de même puissance. De ce fait, on distingue dans les Ainur descendus sur Arda les Valar et les Maiar. Les Valar sont les rois et reines d’Arda, les dieux de ce monde qui veillent à ce que les visions du Chant des Ainur se réalisent. Parmi eux on distingue les Aratar, qui sont les principaux et les plus puissants des Valar, et les autres. Les Valar sont des êtres purement spirituels, même s’ils peuvent prendre différentes formes physiques. Donc, en théorie et même si eux se donnent parfois des genres, ils ne sont ni mâle ni femelle.
Mais il y a d’autres Ainur, qui ne sont pas assez puissants pour être des Valar. Ce sont les Maiar. Ils sont au service des Valar et chaque Vala (singulier de Valar) se voit « équipé » d’un ou de plusieurs Maiar. Parmi ceux-ci, on retient quelques noms seulement : Ossë, Uinen, Melian, Curumo, Olórin, Aiwendil, Alatar et Pallando, Sauron, etc.

  

artfichier_776322_5036888_201508062746890.jpgLes Valar sont ceux des Ainur qui ont choisi de vivre sur Arda, pour préparer celle-ci à la venue des Enfants d’Ilúvatar et pour les accueillir. Ils sont quinze au début. Mais, comme on l’a vu lors de la dernière chronique, Melkor se détourne du bien, cherchant à conquérir puis à détruire Arda et devenant ainsi Morgoth, le Noir Ennemi du monde, en ancien elfique. Sur les quatorze restants, on en distingue huit : les Aratar, c'est-à-dire les exaltés, toujours en ancien elfique, qui sont incroyablement puissants.

 

Le premier des Aratar, et donc des Valar, est Manwë Súlimo, roi des Valar et de l’air. C’est le plus noble des Valar. Il commande les cieux et observe tout depuis sa demeure du Taniquetil (la plus haute des montagnes qui encerclent Valinor, le pays des Valar). Ce qu’il ne peut pas voir, il le sait grâce aux autres Valar, ou bien grâce à ses aigles géants (oui, ceux qui aident Gandalf). Il fait tout son possible pour protéger les Enfants d'Ilúvatar de la domination de Melkor et de Sauron. Il est décrit comme très grand, d'une beauté grave, avec des yeux bleus étincelants, portant des habits sertis de saphirs et un sceptre également bleu. Il est le compagnon de Varda Elentári.

Varda est donc la compagne de Manwë. Elle est la reine des étoiles (ce que signifie Elentári, en ancien elfique), ce qui explique que les elfes l’adorent. En effet, la première chose qu’ils virent à leur arrivée sur Arda fut le ciel étoilé créé par elle. Varda et Manwë ont plusieurs Maiar à leur service, mais celui que l’on retient est Olórin, plus connu sous les noms de Mithrandir ou Gandalf.

 

Vient ensuite Ulmo, le roi des eaux, des mers et océans. Il n’a pas de compagne et préfère vivre dans les calmes fonds océaniques qu’à Valinor. Il ne prend que rarement une forme physique mais ses apparitions sont quelque peu impressionnantes. « […] telle une haute vague qui s'avancerait sur les terres, un heaume noir couronné d'écume et une cotte de mailles où l'argent ruisselle, moitié d'ombres vertes. », peut-on lire dans le Silmarillion. Il connaît tous les besoins et toutes les souffrances d’Arda grâce aux fleuves, lacs et rivières. Il est aidé de deux Maiar nommés Ossë et Uinen, représentant respectivement la tempête et le calme.

 

Il y a aussi Aulë le forgeron. Roi du feu et de la terre, il est un maître dans tous les arts, égalant Melkor. C’est le trio formé par Manwë, Ulmo et lui qui créa Arda, mais il mit seul au monde la race des nains, avant même l’arrivée des elfes. Eru-Ilúvatar, perplexe face à la création d’Aulë qu’il n’avait pas prévue, demanda à ce dernier de les détruire. Aulë voulut obtempérer et avait le marteau en main quand Eru l’arrêta net, constatant que les nains étaient devenus des êtres vivants à part entière. Ils craignaient en effet pour leur vie et tentaient de se cacher. Mais il ne permit leur apparition sur Arda qu’après la venue des elfes. 

Aulë est le compagnon de Yavanna Kementári, la reine de la nature, des fruits et des arbres. C’est elle qui donne naissance à toute végétation sur Arda. Elle est aussi la mère des deux arbres de Valinor (ses plus grandes créations, jamais égalées depuis). Des Maiar aidant Aulë, on en retient principalement deux : Curumo (plus connu sous le nom de Saruman) et Sauron (oui oui, le même Sauron que dans les films).

 

S’ensuit Oromë, Vala de la chasse. Il a pour attributs un cheval nommé Nahar, père des Mearas, la race des chevaux les plus purs et les plus rapides, et une trompe de chasse nommée Valaróma. Il aime les Terres du Milieu où il monte Nahar pour affronter les créatures de Melkor. C’est durant l’une de ses chasses qu’il découvre par hasard les elfes, qu’il ramènera par la suite à Valinor (pour une part du moins). Il est le compagnon de Vaná, la Toujours-Jeune, sœur de Yavanna. Vaná n’est pas une Aratar.

 

Vient ensuite Námo, que tout le monde appelle Mandos, juge des morts. Autrement dit, c’est Hadès. Il est le compagnon de Vairë la tisserande, dame du temps, qui n’est pas une Aratar.


La dernière Aratar est Nienna, Vala des lamentations et des pleurs, du deuil quoi. Elle aida Yavanna à créer les arbres de Valinor.

 

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Les autres Valar sont presque insignifiants, je vous invite donc à consulter les œuvres pour en savoir plus (au pire, wiki est ton ami). 

 

 

 

/Le Prof

 

 

 

 

Pour aller plus loin : Les Maiar !


06/08/2015
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Les Nazgûls

   Tout le monde connaît – surtout si vous avez suivi les précédentes chroniques, n'hésitez pas à revoir celle sur l’Anneau Unique – ce poème présent avant chaque tome du Seigneur des Anneaux et que Galadriel reprend dans les films.

 

« Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel, 

Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre, 

Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas, 

Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône

Dans le Pays de Mordor où s'étendent les Ombres.

Un Anneau pour les gouverner tous, Un Anneau pour les trouver, 

Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier

Au Pays de Mordor où s'étendent les Ombres. »

 

Tout commença au Second Âge (S.A.) lors de la forge des anneaux de pouvoirs par Sauron et Celebrimbor. Sauron le traître offrit neuf anneaux de pouvoir à neuf seigneurs des hommes d'alors. Trois d'entre eux étaient issus de la race de Númenor, et nous savons que ce peuple tendait déjà à péricliter – oui, ceci est un renvoi à l'article sur Númenor et l’Akallabêth. Les autres étaient des sorciers et autres guerriers humains qui n'avaient pas quitté le continent. Parmi les plus puissants de ces seigneurs, les númenoréens, on retrouvait le plus puissant d'entre tous, le sorcier à la tête du royaume d'Angmar : j'ai nommé le Roi-Sorcier d'Angmar. Ce n'est pas un nom mais un titre, me direz-vous. Certes, mais rappelez-vous également que ce personnage a existé plusieurs milliers d'années avant la Guerre de l'Anneau qui nous est décrite dans les aventures du plus célèbre des hobbits.

 

Bref, Sauron venait de jouer un coup de maître : avec ses anneaux, il venait de s'assurer de puissants serviteurs. De plus, le royaume d'Angmar était très précieux puisqu'il permettait l'entrée dans le reste de la Terre du Milieu. En effet, les hommes étaient les créatures intelligentes les plus aisément corruptibles, aussi vigoureuses pussent-elles être. Il était favorable à Sauron de corrompre de puissants hommes : il profiterait ainsi de leur influence politique auprès des autres hommes cependant qu'il resterait dans l'ombre des anneaux et ensuite, lors de la levée de la supercherie, il profiterait de leur grande force. En effet, le pouvoir de Sauron imbibait les neuf anneaux de pouvoir et il s'infiltrait par ce biais dans les esprits des seigneurs des hommes. Et les dieux savaient qu'il venait de créer ses plus puissants et serviles sous-fifres, c'est pourquoi ils envoyèrent les istari en renfort.

 

17506288_722071777953787_2086963984_n.jpg*Illustration de Fabio Leone*

 

Ainsi l'on vit le déclin de neuf des plus grands souverains des hommes depuis Núménor. Sauron annihila toute individualité et toute volonté en eux. Ainsi moururent ces rois humains, ainsi naquirent les Neuf, les spectres de l'Anneau, c'est-à-dire en parler noir du Mordor : les Nazgûls. Je vous passe rapidement leur apparence : des hommes drapés de noir et de pièces d'armures de telle sorte que l'on ne puisse pas voir leurs corps (enfin, leurs corps, façon de parler). Ils chevauchent tantôt des chevaux (quand ils doivent se faire un minimum discrets), tantôt des bâtards ratés qui n'ont pas le tiers du quart du huitième de la classe du plus misérable des dragons volants.

 

Ils sont pour ainsi dire immortels puisque leur seul moteur est Sauron. Tant que Sauron est vivant, ils le sont, sous forme plus ou moins stable selon la puissance de leur maître. A la bataille qui vit se faire la gloire d'Isildur et la défaite (que l'on croyait définitive) de Sauron, les Neuf tombèrent comme des marionnettes inanimées (l'image est quelque peu biaisée, mais c'est pour donner l'idée). Ils avaient fait une impression tellement forte aux peuples humains et elfiques que ceux-ci décidèrent d'enfermer corps et âmes (littéralement si j'ose dire) toutes les possessions des Neufs dans un tombeau oublié au plus profond des Monts d'Urudor, le tout protégé par de puissantes magies. « Ce sont de noirs sortilèges, Gandalf. Anciens et pleins de haine. » nous apprendra Radagast le brun. Et pourtant, ils purent se libérer de cette entrave terrestre après de nombreux siècles alors que leur maître se renforçait et les rappelait à la colline de la sorcellerie, la bien nommée Dol Guldur. Néanmoins, Gandalf parvint à voir la trame de leur plan assez tôt et put les contrer avec l'aide du Conseil Blanc lors des événements de la Montagne solitaire (Bilbo, le dragon, les treize nains, toussa-toussa). Mais l'on sait tous que leur exil ne sera que de courte durée (plus ou moins 60 ans) avec la renaissance du royaume de Mordor et les événements du Seigneur des Anneaux. Et comme nous l'avions vu, ils meurent de décès de façon définitive avec Sauron. S'ils ont eu une vie (façon de parler) pitoyable, ils auront au moins su mourir avec panache. Qui peut se vanter de mourir dans une explosion volcanique tout en se battant contre des aigles géants ?

 

Bref, voilà qui est déjà bien pour cette fois. Je vous laisse donc et vous dis à bientôt.

 

 

 

/Le Prof


03/02/2017
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Chroniques d’Arda : Edito sur les Maiar

   Voici une petite annexe sur les Maiar rien que pour vous !

 

Au Troisième âge, les Valar envoient cinq Maiar pour aider les hommes et les elfes à s’unir face à l’Ennemi (Sauron). Ces Maiar sont les Istari, « les sages » en elfique ancien. Le premier arrivé est Curumo, connu sous le nom de Saruman (Saroumane une fois traduit) le Blanc. Il est envoyé par Aulë, ce qui explique sa passion pour les anneaux de pouvoir, chefs-d’œuvre de création. Viennent ensuite Alatar et Pallando, les mages bleus voyageant ensemble dans l’extrême ouest de la Terre du Milieu, derrière le Mordor, dont on ne sait pratiquement rien si ce n’est que l’un était grand et l’autre petit. On ne sait pas exactement qui les envoie mais un consensus semble se faire sur Oromë, ce qui expliquerait leur vaillance à attaquer les forces de Sauron là où personne ne peut leur venir en aide. Ensuite vient Aiwendil, connu sous le nom de Radagast le Brun, serviteur de Yavanna. C’est l’Istar (singulier de Istari) le plus proche de la nature, le plus candide mais non pas le plus sot. Et enfin, en bon dernier arrive celui qui ressemble à un petit vieux insignifiant, tout vêtu de gris et appuyé sur un bâton, c’est Olórin, autrement connu sous le nom de Gandalf le Gris. Il est envoyé par Manwë et Varda, mais est aussi très proche de Lórien (le Vala des rêves) et de Nienna (la Vala du deuil) de qui il apprit la compassion. 


Gandalf est le seul à vraiment tenir son serment d’Istar. En effet, Saroumane passe à l’ennemi, les mages bleus se perdent dans l’Est et Radagast préfère s’en tenir aux animaux pour finalement être tué par Saroumane. La mort de Gandalf contre le Balrog marque l’échec des Istari. Mais Gandalf, il a tellement le swagg que c’est Ilúvatar lui-même qui le fait renaître encore plus puissant et toujours aussi sage sous les traits de Gandalf le Blanc. Il est d’ailleurs le seul Istar à rentrer à Valinor. Il est à savoir aussi qu’il est allé en Terre du Milieu parce que Manwë avait insisté pour qu’il y aille. Olórin ne voulait pas faire partie des Istari, doutant de ce que ça donnerait. Si Saroumane était le plus puissant, Gandalf était le plus sage et c’est grâce à sa sagesse qu’il a sauvé Arda.


Je vous dis à bientôt pour une autre chronique.

 

 


/Le Prof


06/08/2015
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Les Balrogs

   Bien le bonjour, chers amis. Aujourd'hui, nous entrons par les portes de Durin, seigneur de la Moria à la rencontre de l'une des créatures les plus anciennes, puissantes et dangereuses d'Arda : les balrogs. Si vous êtes prêts à faire ce voyage, alors parlez ami et entrez.

 

Les balrogs sont des créatures spirituelles. En effet il s'agit de Maiar – au même titre que Sauron ou les Istari – plus vieux encore qu'Arda puisqu'ils ont été créés dans les chambres intemporelles par Eru-Illùvatar. Ils ont ensuite été séduits, tout comme Sauron, par Melkor durant la musique des Ainur, l'Ainulindalë, et ont décidé de suivre le Vala dans sa descente sur Arda. S'ils sont purs esprits, les balrogs doivent néanmoins prendre forme physique pour interagir avec ce monde. Il n'est fait nulle part mention d'un même contre-coup du Mal sur leur apparence que sur celles de Sauron ou Morgoth, mais cela semble plausible puisqu'ils ont tous la même forme et n'en changent pas. Ils sont décrits comme des êtres gigantesques bipèdes faits de flammes et d'ombres et possédant des ailes. Néanmoins, ces ailes ne sont pas là pour voler, non, il y a des dragons à chevaucher pour cela. Non, ces ailes ne sont là que pour le style. C'est ce que j'appelle un méchant qui pue la classe.

 

Ils sont fort actifs lors de la deuxième moitié du Premier Âge avec le retour de Melkor en Terre du Milieu, que l'on nomme désormais le « Noir Ennemi du Monde » : Morgoth. Les balrogs viennent à sa rescousse à la fin de son combat contre Ungoliant. Ils font de terribles adversaires lors des nombreuses batailles de cet âge et privent Arda de nombreux guerriers elfes et humains. Leur chef, Gothmog d'Angband, est l'un des principaux lieutenants de Morgoth, comme Sauron. Il meurt face à Ecthelion de la Source lors de la chute de la cité cachée de Gondolin. Bref, de toute façon, lors de la chute de Morgoth, seuls quelques balrogs restent encore et ils sont contraints de fuir dans les racines du monde. On ne les reverra pas lors du Deuxième Âge. C'est au Tiers Âge de ce monde qu'ils refont surface. Bon, il n'y a que des elfes pour s'en souvenir vraiment, si ce n'est quelques légendes. Ce sont les nains qui les rappellent à notre mémoire.

 

 

Les nains ont en effet établi une cité dans les Monts Brumeux. Ils creusaient pépères et minaient l'or et les joyaux quand soudain, lors d'une excavation, ils découvrirent un gisement d'acier d'argent, autrement appelé le Mithril. Et les nains, ils ne se dérangèrent pas pour creuser comme des bâtards. C'était noël pour eux, une vie de resto à volonté pour un obèse. Bref, c'était la joie dans les foyers. Ce qu'ils ne savaient pas en creusant le Caradras, et que personne ne savait d'ailleurs, c'est qu'il y avait un balrog endormi là-dessous. On le sait tous : le balrog leur mit une misère, une raclée comme jamais les nains n'en avaient connue. Le roi Durin VI et son fils Náin Ier furent les victimes de ce balrog, de ce fléau. On l'appela depuis le Fléau de Durin, en hommage au grand roi nain. Ce balrog mourra face à Gandalf. Mais il ne se rendra pas sans livrer un combat acharné qui commencera sur le pont, continuera lors de leur chute, puis dans l'eau au fond du gouffre de la Moria. Là le balrog se dira qu'il faut temporiser s'il ne veut pas perdre de suite. Il entraînera alors le magicien dans les entrailles du monde avant de remonter toute la montagne pour aller à son pic. Enfin ils combattront pendant sept jours au sommet de la montagne pour finalement s’entre-tuer. Du moins, Gandalf tuera le balrog puis mourra d'épuisement, pour renaître par la grâce du big boss Ilúvatar.

 

Bref, tous ça pour dire que les balrogs roxent du poney.

 

Maintenant, la visite est terminée. Je vous laisse alors, jusqu'à notre prochaine rencontre.

 

 

 

/Le Prof

 


01/08/2015
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Chroniques d'Arda : Edito sur les Hommes

  Bien le bonjour nobles gens, et bienvenue dans ce nouvel article. Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour parler des Hommes, et plus particulièrement des descendants de la maison de Hador.

 

Les hommes arrivèrent sur la Terre du Milieu au P.A. cependant que Valar et elfes se la coulaient douce à Valinor avec Melkor enfermé dans les geôles de Mandos. Ils se confrontèrent à quelques orcs et autres créatures mauvaises rescapées de la Guerre des Puissances, mais ils parvinrent à proliférer sur le continent d’ouest en est et du nord au sud. Ils se rassemblèrent en différentes sociétés, plus ou moins développées (du point de vue structurel et non pas de l’intelligence), tantôt en Etats, tantôt en tribus. Ils développèrent leurs propres langages, mais les plus nobles sociétés apprirent l’elfique auprès des quelques elfes restés indifférents à l’appel des Valar. Ils commercèrent avec les elfes et les nains, etc. Bref, ils firent leur vie tranquillement.

 

C’est alors que les machinations de Melkor s’amorcèrent. Les Valar étaient conscients de la naissance des hommes, seulement ils préféraient ne pas interférer et les laisser tranquilles sur la Terre du Milieu. Melkor mit en germe le doute dans le cœur de Feanor (dont on a déjà parlé) qui mena une bonne partie des Noldor à se rebeller envers les Valar et à massacrer toute une autre famille elfe. Cette rébellion fut aussi sanglante qu’inutile puisque les Valar avaient toujours affirmé que les elfes étaient libres en Valinor, donc qu’ils pouvaient partir quand ils le voulaient et revenir quand bon leur semblait. Ainsi Melkor arriva-t-il à s’échapper de Valinor après le meurtre des deux Arbres.

C’est comme cela qu’une guerre longue, ponctuée par de rapides batailles, commença en Terre du Milieu : tout le monde contre Morgoth. Mais ceux qui nous intéressent ici sont les descendants d’une famille humaine : la maison de Hador. Notamment les fils de Galdor, Húrin et Huor, et leurs propres fils, Túrin et Tuor. Húrin et Huor s'illustrèrent dans différentes batailles, dont les plus célèbres sont Dagor Bragollach et Nίrnaeth Arnoediad (la bataille des Larmes Innombrables) ; ainsi furent-ils maudits par Morgoth. Leur destin est donc tragique, entre incestes non voulus, démences, errances, doutes, larmes et finalement  mort. L’histoire des fils et petits-fils de Galdor est bien expliquée dans le Silmarillon, les Contes et légendes inachevés et Les Enfants de Húrin (ce dernier se concentrant sur l’histoire de Túrin). Si l’histoire de Túrin est passionnante, c’est sur Tuor que nous allons nous pencher pour la suite.

 

En effet, Tuor n’est pas aussi connu que son cousin mais il eut un rôle bien plus important et un impact titanesque sur le destin de ce monde. Nous allons passer les détails mais retenez qu’il eut une vie mouvementée. Orphelin de père dès sa naissance, il vécut avec les elfes gris avant de devenir le prisonnier et l'esclave des orientaux (les méchants hommes). Il parvint à s’échapper, à être le premier homme à découvrir l’océan, à se faire pote avec Ulmo (je vous rappelle que c’est en gros Poséidon) et à se marier à la fille d’un roi elfe. Cette biographie fut brève mais intense.
Sa femme se nommait Idril et était donc une elfe. Ils eurent un fils qu’ils nommèrent Eärendil (et déjà, ceux qui connaissent un peu l’univers savent quel sujet introduit cet édito). Mais la cité de Gondolin où ils vivaient fut attaquée alors que Turgon, le roi elfe, n’avait pas tenu compte de l’avertissement d’Ulmo transmis par Tuor. La cité était donc remplie de gens. Tuor parvint à fuir avec sa femme et son fils jusqu’à l’embouchure du Sirion (un fleuve). Là, Eärendil rencontra sa future femme, et ses parents partirent sur l’océan à destination de Valinor. Sur le sort de Tuor et Idril, on ne sait que des rumeurs : ils seraient parvenus à destination et Tuor serait devenu le premier homme transformé en elfe immortel.

 

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  *L’image représente Tuor répondant à l’appel d’Ulmo et est une création de l’illustrateur Fabio Leone, qui en a fait pas mal avec toujours une grande beauté. Donc, allez voir sa page Facebook (c’est son nom, simple n’est-ce pas ?)*

 

Mais (parce que oui, il y a encore un mais) ce n’est pas vraiment Tuor qui nous intéresse mais son fils, Eärendil, qui est un semi-elfe. Car, s’il s’efforça de rejoindre Aman, le nom du continent sur lequel se trouve Valinor, voguant sur les flots de nombreuses années, (voyage qui aboutit enfin lorsqu’il porta sur son front l’un des silmarils puis fut fait étoile par les Valar), ce sont ses deux enfants, Elrond et Elros qui eurent le plus d’impact par la suite. Elrond, c’est le même que celui de Foncombe, qui choisit de vivre en elfe. Elros décida quant à lui de vivre en homme. Ils poursuivirent le combat de leurs aïeuls contre Morgoth jusqu’à la dernière guerre impliquant Valar, elfes, hommes (et un peut tout le monde en fait) qui mit fin au règne de Morgoth. Elrond s’en retourna ensuite couler des jours paisibles à Rivendell (ou Imladris, ou Foncombe, on s’en fout) et Elros, lui qui était mortel, qui aurait dû mourir très tôt lors de cette bataille mais qui y survécut et y remporta des batailles importantes, fut grassement remercié par les Valar. Ces derniers accordèrent une vie incroyablement longue à ses gens et à lui-même. Ils leur fournirent même un endroit où habiter, une île au milieu de l’océan enter Aman et la Terre du Milieu. Une île appelée Númenor.

 

C’est tout pour aujourd’hui ! Cette introduction fut longue et finit par un bon cliffhanger putassier, mais je sais que vous aimez ça. En fait, non, je ne le sais pas mais peu importe, c’est moi que je fais qu’est-ce que j’veux. Na. Encore une fois merci pour votre patience, j’espère pouvoir écrire la suite (non, je ne vous donnerai pas le sujet) plus rapidement, mais vous savez ce que c’est : les études, les partiels dans deux semaines, etc. Sur ce, bons baisers du Rohan et à bientôt !

 

 

 

/Le Prof


04/12/2015
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Chroniques d'Arda : L'Anneau unique

12670264_967989749949089_2444402363248754705_n.jpg« Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,
Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre,
Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône
Dans le Pays de Mordor où s'étendent les Ombres.
Un Anneau pour les gouverner tous, Un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au Pays de Mordor où s'étendent les Ombres. »

 

  Bien le bonjour chers amis pour cette très attendue mais néanmoins dernière Chronique d’Arda. Aujourd’hui, nous traiterons d’un des derniers et pourtant principaux personnages de l’univers de ce bon J.R.R Tolkien. Il s’agit de l’Unique ! Et oui, c’est lui qui met en branle toute l’histoire en trois tomes du Seigneur des Anneaux.

 

Il existe maints anneaux de pouvoir en ce bas monde. Ils sont pour la plupart des anneaux peu puissants, donc inintéressants. Le désintérêt qu’on peut éprouver pour eux est d’autant plus grand qu’ils ne sont pas le sujet du jour. En effet, parmi la multitude de ces babioles, on trouve vingt anneaux exceptionnellement puissants : les trois anneaux des elfes, les sept des nains, les neuf des hommes et bien entendu l’Unique de Sauron. Ceux des nains et des hommes furent créés par un elfe nommé Celebrimbor. Mais ce dernier ne les créa pas seul. Il était accompagné d’une personne que nous connaissons bien : Sauron. Et j’entends déjà la rumeur tumultueuse de votre désappointement. « Comment se fait-il qu’un elfe s’associe à Sauron ? » Mais je vais vous répondre mes petits !

 

Celebrimbor était connu comme un maître orfèvre de renom, s’essayant même à la création d’anneaux magiques. Il était doué et même si ses anneaux étaient de piètre puissance, ils n’étaient pas les pis, loin de là. Sauron, après la chute de Morgoth, resta très peu actif, ne souhaitant pas se reprendre une guerre qu’il savait perdue d’avance alors. Donc, tout en refaisant ses forces armées dans le plus grand secret, il mit sa plus belle apparence (elfique, nous sommes avant l’Akallabêth) et alla à la rencontre de Celebrimbor pour lui proposer son aide à la création d’anneaux magiques. Comme Sauron montrait patte blanche, Celebrimbor ne se méfia pas.
Ils avaient tous deux des connaissances en orfèvrerie et magie. Ils travaillèrent dur, usant chacun de leurs pouvoirs, et parvinrent à créer les Sept et les Neuf. Ils comptaient les offrir (selon l’idée de Sauron) aux chefs des sept familles de nains et à neuf rois et puissants magiciens humains pour sceller une amitié entre les races des elfes, des hommes et des nains. Mais ce que Sauron n’avait pas confié à Celebrimbor, c’était la création d’un autre anneau, l’Unique, qui pouvait asservir les seize autres, car Sauron, avec les connaissances qu’il avait apprises de Celebrimbor, avait déversé la plupart de ses pouvoirs dans l’Unique. Et comme les seize autres détenaient une partie du pouvoir de Sauron, je vous laisse deviner ce qu’il pouvait faire.

 

On ne sait pas vraiment comment (de toute façon, on s’en fout un peu) mais Celebrimbor découvrit la traîtrise de Sauron et sa véritable intension : la domination des autres peuples par la soumission de leurs élites. De ce fait, Celebrimbor créa trois autres anneaux, destinés aux elfes, nus de toute influence de Sauron. Et Sauron le sut aussi. Il chercha longtemps les Trois (sans résultat) et captura Celebrimbor et sa famille, qu’il annihila purement et simplement. En effet, Celebrimbor savait comment détruire les anneaux et sa mort était la plus sûre garante du silence. Tout cela, Sauron le fit très discrètement, sans faire de vague, bien qu’il commençât à influencer les porteurs des anneaux des nains et des hommes car il avait en tête quelque chose d’audacieux, de très audacieux : anéantir Númenor de l’intérieur. Cette histoire est racontée dans les articles précédents, c’est l’Akallabêth.

Pour échapper à la chute de Númenor, il dût abandonner sa forme physique d’elfe. Il ne resta plus alors que l’Anneau d'une part, et sa forme spirituelle d'autre part. Depuis, on le connait sous l'apparence de l’armure que l’on peut voir dans les films. Alors, il influença activement les anneaux des autres. Il fit tomber les Neuf sous sa coupe ; les porteurs devinrent les Nazguls. Néanmoins Sauron n’arriva pas à soudoyer les nains. Les nains ne sont pas des enfants d’Ilúvatar et possèdent un fort caractère. Aussi Sauron ne parvint qu’à en rendre certains fous. Et alors qu’il se ravisait et essayait de prendre les Sept pour lui, il fut encore contrarié car plusieurs de ces anneaux furent perdus ou détruits.

 

Puis vint la guerre qui vit Sauron désolidarisé de l’Unique. Et c’est là que l’on s'aperçoit que l’Unique est un personnage à part entière. En effet, il a une conscience propre. Sauron continua d’exister sans lui (l’œil de feu) et il en alla de même pour l'Anneau (qui fit sa vie pépouse). C’est ici un bon cas de schizophrénie avancée, l’Œil et l’Unique étant deux parties d’un même esprit. L’Unique tentera de faire basculer son porteur dans les ténèbres, non pas seulement pour « retourner à son maître » comme le dit Gandalf, mais surtout pour réaliser son plan. Si Sauron tente d’asservir toute la Terre du Milieu, l’Anneau quant à lui ne cherche qu’à gouverner les autres anneaux. D’où le titre de la saga. Eh oui ! Le Seigneur des anneaux, ce n’est pas le porteur de l’Unique mais l’Unique lui-même ! Et on ne cesse de nous le répéter dans l’œuvre, que ce soit dans les livres ou dans les films. Voyez un peu ces vers qui sont répétés en langage noir du Mordor : « Ash nazg durbatulûk, ash nazg gimbatul, Ash nazg thrakatulûk, agh burzum-ishi krimpatul ». C’est ce que dit l’Unique quand il tente les potentiels porteurs et également ce qui est écrit sur l’Anneau. En langage commun (donc en français pour nous) ces mots veulent dire « Un anneau pour les gouverner tous, Un anneau pour les trouver tous et dans les ténèbres les lier ». C’est l’Unique qui gouverne les autres anneaux, pas son porteur ! Ça vous la coupe hein ? C’est tellement évident que nombre d’entre vous sont passés à côté.

 

Tout le monde sait comment finit l’Unique, détruit dans la lave de la Montagne du Destin, et les autres anneaux - les Sept sont toujours dans le même état de perdition, les Neufs sont détruits avec l’Unique et les Trois perdent peu à peu leurs pouvoirs.

 

On pourrait faire le parallèle avec des mythes célèbres comme l’anneau de Gygès chez Platon ou l’anneau de Nibelung que l’on retrouve dans l’Edda poétique ou la Völsunga allemande. Mais on ne le fera pas, Tolkien ayant toujours nié réécrire ces mythes.

 

 

Ce sont sur ces mots que j’écris la dernière Chronique d’Arda. On ne reparlera sans doute plus de Tolkien, mais n’ayez crainte, je ne meurs pas pour autant et je reviendrai.

 

 

 

/Le Prof


03/02/2016
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Chroniques d'Arda : L'Île Nùmenor

   Bien le bonjour pour une nouvelle chronique. La dernière fois, nous nous sommes quittés sur la descendance de la maison de Hador. Aujourd’hui, nous allons voir la suite, j’entends par là l’histoire de Númenor. Je tiens à vous prévenir que cette île est une interprétation de l’Atlantide, de l’aveu de J.R.R. Tolkien. Bien, commençons.

 

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Pour remercier les hommes d’avoir combattu avec tant de bravoure le puissant Morgoth, les Valar tractèrent un morceau de terre au large des côtes ouest de la Terre du Milieu. Ils l’offrirent aux plus valeureux d’entre-eux, c’est-à-dire à Elros et ses gens. Cette île émergea donc au début du S.A. On l’appela Númenor (ou Atalantë, ou encore d’autres noms en d’autres langues) et ses habitants furent appelés Númenoréens. Les Númenoréens restèrent en contact soutenu avec les Eldar et développèrent très vite une civilisation très avancée. Ils étaient des maîtres dans la navigation et la construction de navires de plus en plus imposants, mais aussi dans plein d’autres domaines. Ils furent bénis d’une longue vie, sans êtres immortels comme les elfes. Et ils parlaient plusieurs langues : l’adûnaïque (la langue de Númenor, qui vient d’un des noms de l’île, à savoir Andor), le sindarin (l’elfique de le Terre du Milieu), et le quenyan (l'elfique ancien). Les plus pauvres de cette société parlaient les deux premières, la haute société parlant principalement le quenyan qui était une langue plus noble.

Dans leur prospérité, ils fondèrent une colonie le long de l’Anduin en Terre du Milieu, qui prendrait plus tard le nom de Gondor. Ainsi ils possédaient un avant-poste pour titiller Sauron, l’un des généraux du déchu Morgoth qui avait repris les rênes du Mordor et continuait tant bien que mal les noirs desseins de feu son maître. Les batailles contre Sauron se faisaient de plus en plus régulières et de plus en plus fortes, à tel point qu’un assaut important fut lancé de la part de Núménor avec la ferme intention de capturer Sauron. Ce dernier n’étant pas la moitié d’un imbécile sut en voyant l’imposante troupe númenoréenne que le combat était perdu d’avance. Il se rendit donc sans livrer bataille et ses adversaires le prirent comme un signe de leur puissance écrasante et s’en enorgueillirent. Quelle erreur firent-ils alors…

Ils capturèrent Sauron et l’emmenèrent sur Númenor afin de le garder captif dans des geôles bien gardée sur une île loin de tout. Ils ne savaient pas alors que c’était le plan du vil prisonnier. Il parvint par quelques manipulations propres à l’engeance de la vilénie de Morgoth à corrompre le Roi et la plupart des númenoréens : en effet, ils entretenaient une certaine jalousie de l’immortalité elfique et convoitaient le secret de cette dernière. Le plan de Sauron marcha tellement bien qu’on abolit le quenyan et le sindarin dans tout le pays, qu’on chassa les quelques Eldar habitant sur l’île, qu’on rompit tout lien avec les elfes et qu’on érigea un temple à la gloire de Morgoth en plein centre de la capitale, où Sauron lui-même pratiquait des sacrifices humains. Il était monté en bonne estime du roi et devenu son plus proche conseiller. Il faut savoir que Sauron avait encore à cette époque la capacité de changer de forme (c’est un Maiar, comme Gandalf, et donc un être purement spirituel qui peut revêtir plusieurs formes physiques). Il avait pris  à ce moment-là une forme très belle et charismatique, ce qui aide en général beaucoup.
Quand le roi s'approcha du terme de sa vie, Sauron joua un coup de poker magistral. Il convainquit Ar-Pharazôn de marcher sur Valinor alors même que l'existence de Númenor se basait sur un pacte avec les Valar engageant ses habitants à ne jamais naviguer plus à l’ouest. Il ordonna la construction d’un bataillon de navires que jamais alors Arda n’avait vu et qu’elle ne vit plus jamais après. Sauron avait ancré en l’esprit malade du roi une vraie haine des Valar. Cependant, cette inimitié n’était pas partagée par tous et la population se sépara en deux : les Hommes du Roi, suivant Ar-Pharazôn, et les Fidèles, suivant Elendil, membre de la famille du roi et ancien conseiller resté fidèle aux Valar.

Finalement, Ar-Pharazôn et ses troupes s’élancèrent contre Aman tandis que discrètement et rapidement, Elendil et les Fidèles embarquaient sur neuf bateaux vers la Terre du Milieu. Les Valar demandèrent conseil auprès d’Ilúvatar et c’est lui-même qui engloutit Númenor dans les flots ainsi que tous les hommes corrompus, épargnant néanmoins les Fidèles qui, même séparés, arrivèrent à bon port. Depuis ce jour, l’île porte un nouveau et funeste nom auquel on associe ce désastre : Akallabêth (celle qui est tombée). Aussi, Aman a été coupé du reste d’Arda, ce reste est devenu sphérique, et les Valar ne se sont plus jamais impliqués dans les affaires des hommes et des elfes de la Terre du milieu, hormis l’envoi des Istari. Elendil avait deux fils, Anárion qui fonda le Gondor (au sud) et Isildur qui fonda le royaume d’Arnor (au nord).

De cette histoire je ne pense pas devoir expliciter la relation avec l’Atlantide (le nom, la civilisation avancée, la chute, etc.). Toujours est-il que j’en ai fini avec Númenor pour de bon. Mais il me reste quelques sujets à traiter. Aussi, je vous donne rendez-vous dans una prochaine Chronique d’Arda ! Bisou.

 

 


/Le Prof
 


06/12/2015
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Chroniques d'Arda : Les Change-peau

   Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle chronique. Alors même que mes soucis de connexion sont réglés, nous voilà repartis dans la Terre du Milieu, plus particulièrement dans la région du Val d’Anduin (le plus grand fleuve de la Terre du Milieu) à la recherche des change-peau.

 

Les change-peau ont une origine inconnue. Du moins, il y a deux hypothèses possibles : soit ce sont des descendants des grands ours qui vivaient là avant l’arrivée des géants, soit ce sont des descendants des hommes qui vivaient là avant la venue des gobelins et des dragons. Gandalf, s’il ne peut pas dire laquelle est la bonne, accorde néanmoins plus de crédit à la seconde hypothèse.

 

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Les change-peau ont la capacité de se transformer en ours. Des ours plus gros que la moyenne. Le principal représentant des change-peau est Beorn, qui donnera son nom à cette sous-espèce de l’homme (si l’on suit la deuxième hypothèse) : les Beornides. D’ailleurs, pour ce qui est de l’impact des Beornides dans la bataille des cinq armées, je vous renvoie vivement au livre, le film éclipsant presque totalement ce brave Beorn. Sinon, les Beornides sont assez ambigus : à la fois sauvages et très urbains, solitaires et sociaux, doux et violents. Ils ont une haine tenace et tout-à-fait particulière envers les orcs qui ont mis en esclavage plusieurs Beornides, soit pour leur force de travail soit pour le plaisir (en mode bouffon).

 

Pour ce qui est de leur inspiration mythologique, Tolkien a puisé dans les mythes nordiques la figure du berserker. Notez que ce n’est pas la première fois que Tolkien puise dans le folklore nordique, entre le Rohan, les nains, les dieux mortels, Smaug inspiré de Fáfnir, etc.

Bon, voilà qui est fait pour cette chronique. Bon baisers au bord de l’eau.

 

 

 

/Le Prof


06/10/2015
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Chroniques d'Arda : Les Ents

  Bien le bonjour, mes chers amis. Aujourd'hui je vous invite pour une balade bucolique à travers les champs et forêts de la Terre du Milieu, à la découverte de ces êtres formidables et anciens que sont les Ents.

 

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Les Ents sont des êtres presque aussi anciens que le monde chargés de veiller sur la nature. Ils furent créés de la main d’Ilúvatar sur un conseil avisé de Yavanna, Vala des choses qui poussent, attristée qu’elle était de voir ses enfants sans défense contre les différents peuples de la Terre du Milieu (hommes, elfesorcs et j’en passe). Eru, dans sa toute sagesse, fut favorable à la demande de Yavanna et conçut ainsi les Ents, des géants très forts mais très doux et très lents, chargés de veiller sur la nature (je viens de l’écrire je sais mais je répète au cas où pour les deux du fond qui ne suivent pas).


Les Ents sont souvent assimilés à des arbres et pour cause, ils prennent les caractéristiques de l’essence du bois auquel ils s’identifient. Pourtant, jeunes, ils ont des traits plus humains. En effet, à la base, ils sont génétiquement plus proches des nains que des arbres. Tous ont quand même des constantes biologiques telles que la peau semblable à l’écorce et les cheveux et/ou la barbe et/ou la moustache faits de broussailles. Hors les jeunes entures (les petits des ents : ent + bouture = t’as compris quoi), on peut différencier trois types d’ents : les ents mâles, les ents femelles et les Huorns.

Les Ents mâles sont les seuls que l’on peut encore voir en Terre du Milieu. Ils affectionnent particulièrement les forêts et prônent une certaine forme d’immobilisme, genre « j’aime bien faire la sieste sous l’ombre des arbres », contrairement aux Ents femelles qui préfèrent les champs et les jardins et qui veulent parcourir le monde pour le recouvrir de fleurs et légumes en tous genres. Ainsi les mâles sont restés dans les forêts (principalement autour des Montagnes Brumeuses, du Rohan et d’Isengard) tandis que les femelles sont descendues dans le val d’Anduin, progressant toujours plus dans tous les sens. Une rumeur veut qu’elles arrivèrent dans les plaines de Nurn, une partie du Mordor, aux temps où le seigneur du Mordor n’était pas encore revenu. Toujours est-il que les Ents femelles sont perdues et que les mâles ne peuvent plus se reproduire. Il y a donc de moins en moins de « bergers de la forêt », malgré une mortalité très faible. Car non, les Ents ne se meurent pas au sens où ils dépérissent comme les autres êtres vivants. Ils sont aussi immortels que les elfes. Seulement, il arrive très souvent qu’un Ent décide de se poser tranquille quelque part et de ne plus bouger. Il s’enracine littéralement pour devenir de plus en plus proche d’un arbre. C’est ça, un Huorn. Il est alors plein de peur et de rage envers les destructeurs de la forêt, mais il ne sait plus distinguer les bons et les mauvais de « ceux qui marchent sur deux jambes ». Du coup, il attaque tout le monde s’il le peut, sans être foncièrement méchant. Les Huorns peuvent encore se déplacer, même s’ils ne le font pas souvent. Ce sont eux que l’on voit bouger dans les films du Seigneur des Anneaux.

Les Ents n’ont pas beaucoup de culture, ayant une vie très sauvage, mais ils ne sont pas des incultes pour autant. Ils savent parler au moins trois langues (l’entique, le quenyan et le langage commun ; d’autres en connaissent plus parfois), ont un goût certain pour la poésie et les belles choses de la nature, et ils sont surtout des encyclopédies vivantes de l’Histoire ainsi que le la faune et de la flore) Ils sont très, très, TRES lents dans leur comportement mais aussi dans leur langage. L’entique est une langue très longue qu’aucun autre peuple ne peut parler, qui est très peu usitée par les ents eux-mêmes (sauf occasions très importantes comme l’entrée en guerre contre Isengard). Ils préfèrent nettement l’elfique ancien (le quenyan donc).

Je vais vous laisser sur une petite anecdote linguistique : ent vient du vieil anglais voulant dire « géant ». Maintenant que vous vous sentez moins bêtes, je vous dis merci et à bientôt pour une nouvelle Chronique d’Arda.

 

 


/Le Prof


28/10/2015
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