Attention, depuis 2018, l'Encyclopédie Fantastique a déménagé !

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Les Balrogs

   Bien le bonjour, chers amis. Aujourd'hui, nous entrons par les portes de Durin, seigneur de la Moria à la rencontre de l'une des créatures les plus anciennes, puissantes et dangereuses d'Arda : les balrogs. Si vous êtes prêts à faire ce voyage, alors parlez ami et entrez.

 

Les balrogs sont des créatures spirituelles. En effet il s'agit de Maiar – au même titre que Sauron ou les Istari – plus vieux encore qu'Arda puisqu'ils ont été créés dans les chambres intemporelles par Eru-Illùvatar. Ils ont ensuite été séduits, tout comme Sauron, par Melkor durant la musique des Ainur, l'Ainulindalë, et ont décidé de suivre le Vala dans sa descente sur Arda. S'ils sont purs esprits, les balrogs doivent néanmoins prendre forme physique pour interagir avec ce monde. Il n'est fait nulle part mention d'un même contre-coup du Mal sur leur apparence que sur celles de Sauron ou Morgoth, mais cela semble plausible puisqu'ils ont tous la même forme et n'en changent pas. Ils sont décrits comme des êtres gigantesques bipèdes faits de flammes et d'ombres et possédant des ailes. Néanmoins, ces ailes ne sont pas là pour voler, non, il y a des dragons à chevaucher pour cela. Non, ces ailes ne sont là que pour le style. C'est ce que j'appelle un méchant qui pue la classe.

 

Ils sont fort actifs lors de la deuxième moitié du Premier Âge avec le retour de Melkor en Terre du Milieu, que l'on nomme désormais le « Noir Ennemi du Monde » : Morgoth. Les balrogs viennent à sa rescousse à la fin de son combat contre Ungoliant. Ils font de terribles adversaires lors des nombreuses batailles de cet âge et privent Arda de nombreux guerriers elfes et humains. Leur chef, Gothmog d'Angband, est l'un des principaux lieutenants de Morgoth, comme Sauron. Il meurt face à Ecthelion de la Source lors de la chute de la cité cachée de Gondolin. Bref, de toute façon, lors de la chute de Morgoth, seuls quelques balrogs restent encore et ils sont contraints de fuir dans les racines du monde. On ne les reverra pas lors du Deuxième Âge. C'est au Tiers Âge de ce monde qu'ils refont surface. Bon, il n'y a que des elfes pour s'en souvenir vraiment, si ce n'est quelques légendes. Ce sont les nains qui les rappellent à notre mémoire.

 

 

Les nains ont en effet établi une cité dans les Monts Brumeux. Ils creusaient pépères et minaient l'or et les joyaux quand soudain, lors d'une excavation, ils découvrirent un gisement d'acier d'argent, autrement appelé le Mithril. Et les nains, ils ne se dérangèrent pas pour creuser comme des bâtards. C'était noël pour eux, une vie de resto à volonté pour un obèse. Bref, c'était la joie dans les foyers. Ce qu'ils ne savaient pas en creusant le Caradras, et que personne ne savait d'ailleurs, c'est qu'il y avait un balrog endormi là-dessous. On le sait tous : le balrog leur mit une misère, une raclée comme jamais les nains n'en avaient connue. Le roi Durin VI et son fils Náin Ier furent les victimes de ce balrog, de ce fléau. On l'appela depuis le Fléau de Durin, en hommage au grand roi nain. Ce balrog mourra face à Gandalf. Mais il ne se rendra pas sans livrer un combat acharné qui commencera sur le pont, continuera lors de leur chute, puis dans l'eau au fond du gouffre de la Moria. Là le balrog se dira qu'il faut temporiser s'il ne veut pas perdre de suite. Il entraînera alors le magicien dans les entrailles du monde avant de remonter toute la montagne pour aller à son pic. Enfin ils combattront pendant sept jours au sommet de la montagne pour finalement s’entre-tuer. Du moins, Gandalf tuera le balrog puis mourra d'épuisement, pour renaître par la grâce du big boss Ilúvatar.

 

Bref, tous ça pour dire que les balrogs roxent du poney.

 

Maintenant, la visite est terminée. Je vous laisse alors, jusqu'à notre prochaine rencontre.

 

 

 

/Le Prof

 


01/08/2015
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Chroniques d’Arda : Edito sur les Maiar

   Voici une petite annexe sur les Maiar rien que pour vous !

 

Au Troisième âge, les Valar envoient cinq Maiar pour aider les hommes et les elfes à s’unir face à l’Ennemi (Sauron). Ces Maiar sont les Istari, « les sages » en elfique ancien. Le premier arrivé est Curumo, connu sous le nom de Saruman (Saroumane une fois traduit) le Blanc. Il est envoyé par Aulë, ce qui explique sa passion pour les anneaux de pouvoir, chefs-d’œuvre de création. Viennent ensuite Alatar et Pallando, les mages bleus voyageant ensemble dans l’extrême ouest de la Terre du Milieu, derrière le Mordor, dont on ne sait pratiquement rien si ce n’est que l’un était grand et l’autre petit. On ne sait pas exactement qui les envoie mais un consensus semble se faire sur Oromë, ce qui expliquerait leur vaillance à attaquer les forces de Sauron là où personne ne peut leur venir en aide. Ensuite vient Aiwendil, connu sous le nom de Radagast le Brun, serviteur de Yavanna. C’est l’Istar (singulier de Istari) le plus proche de la nature, le plus candide mais non pas le plus sot. Et enfin, en bon dernier arrive celui qui ressemble à un petit vieux insignifiant, tout vêtu de gris et appuyé sur un bâton, c’est Olórin, autrement connu sous le nom de Gandalf le Gris. Il est envoyé par Manwë et Varda, mais est aussi très proche de Lórien (le Vala des rêves) et de Nienna (la Vala du deuil) de qui il apprit la compassion. 


Gandalf est le seul à vraiment tenir son serment d’Istar. En effet, Saroumane passe à l’ennemi, les mages bleus se perdent dans l’Est et Radagast préfère s’en tenir aux animaux pour finalement être tué par Saroumane. La mort de Gandalf contre le Balrog marque l’échec des Istari. Mais Gandalf, il a tellement le swagg que c’est Ilúvatar lui-même qui le fait renaître encore plus puissant et toujours aussi sage sous les traits de Gandalf le Blanc. Il est d’ailleurs le seul Istar à rentrer à Valinor. Il est à savoir aussi qu’il est allé en Terre du Milieu parce que Manwë avait insisté pour qu’il y aille. Olórin ne voulait pas faire partie des Istari, doutant de ce que ça donnerait. Si Saroumane était le plus puissant, Gandalf était le plus sage et c’est grâce à sa sagesse qu’il a sauvé Arda.


Je vous dis à bientôt pour une autre chronique.

 

 


/Le Prof


06/08/2015
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Le vampire

   Bien le bonjour, mes chers amis. Aujourd’hui, nous allons revenir sur une figure de l’imaginaire collectif des plus emblématiques. Je devrais même dire, une créature de l’imaginaire mondial ! Car le vampire est implanté partout, et pas seulement notre version européenne. Si vous suivez un peu mes articles, vous savez qu’une créature présente dans plusieurs folklores différents est un enfer pour nous auteurs. #JeCrouleSousLesInfos #RIPlaclassification C’est pourquoi je vais me contenter de dépeindre la figure européenne du vampire.
 
943997_1005937206154343_1364440496267226607_n.jpgBéla Lugosi est un acteur qui a incarné le plus emblématique des Dracula de l’histoire du
cinématographe. C’est lui sur la photo.

Si le vampire se décline sous plusieurs formes à travers le monde (Asie, Antiquités gréco-romaine, hébraïque et mésopotamienne, Afrique, etc.) c’est bien chez nos amis slaves que le vampirisme débute, pour nous européens. On a à la base un prince transylvanien nommé Vlad III Basaras, dit Tepes (l’Empaleur). Enfin, pas encore. En effet, le mythe du vampire est déjà installé dans les pays slaves avant ce bon Vlad.

Selon la croyance slave, l’esprit d’un mort « survit » pendant quarante jours avant de s’en aller vers l’au-delà, durant lesquels il vagabonde sur terre. C’est pourquoi il est coutume là-bas de laisser la porte ou une fenêtre ouverte après un décès, ce qui permet à l’esprit de vagabonder hors de sa demeure. Ledit esprit est doté de la faculté de se réincorporer ou de blesser un vivant, aussi il existe des rites d’inhumation très stricts afin d’empêcher cette réincorporation. Néanmoins, il est des cas où les rites ne servent à rien : en cas de décès d’un enfant non baptisé, d’une mort violente, de la mort de quelqu’un qui n’a pas demandé repentance (comme un meurtrier ou un sorcier), ou alors si les rituels d’enterrement ont été foirés (même à l’époque il y avait des branlos, que voulez-vous ?). Dans ces cas, l’esprit refusera de quitter son corps. Il y a aussi les esprits qui veulent se venger des vivants. Dans ces situations de vengeance, l’esprit va drainer l’énergie vitale de la personne qu'il possède, ce qui provoque son courroux, ou alors lui sucer le sang jusque mort s’en suive.

Voilà, maintenant on peut parler de Vlad III Basaras dit l’Empaleur. Ce bon Vlad était connu pour empaler ses victimes et pour être très violent avec ses ennemis lors des guerres. Et comme nous parlons de politique (oui, prince est un métier politique) il est évident qu’il y avait des empêcheurs de tourner en rond qui étaient contre Vlad. Afin de le décrédibiliser, ces dissidents politiques faisaient enfler la rumeur selon laquelle Vlad aurait dîné tranquillement et posément dans un charnier constitué de vingt mille turcs empalés (le but étant de le faire passer pour très sanguinaire, bien sûr les méthodes de ces détracteurs ne sont pas moins violentes). C’est ainsi qu’est née la légende du vampire transylvanien à travers Vlad III Tepes, connu aujourd’hui sous le nom de Dracula. Pourquoi Dracula ? Mais parce que son père portait le titre de « Dracul », c’est-à-dire « dragon » et que en slave, le fils du dragon se dit Dracula. Mais maintenant qu’il est décrit comme un démon de la nuit, on traduit Dracula autant par « fils du dragon » que par « fils du démon ».

Ainsi, essayons-nous à une description un peu plus générale du vampire. Le vampire est un mort-vivant, prince de la nuit qui craint le soleil (mais ne meurt pas à son contact, ça l’irrite tout au plus, c’est une légende cinématographique ça) ainsi que l’argent, l’ail, le rosier sauvage, l’aubépine, et qui ne supporte pas la vue d’un crucifix ni le contact d’un rosaire ou de l’eau bénite. Il ne peut pas marcher sur un sol consacré (donc si vous croisez un vampire, cloîtrez-vous dans une église). Il faut savoir aussi qu’une bonne partie du mythe du vampire, dont on vient de décrire l’essentiel, et quelques petits détails (comme l’absence de reflet dans le miroir ou l’impossibilité de rentrer chez quelqu’un sans y être invité) sont des inventions cinématographiques, pour les plus récentes, sinon des inventions issues de l’œuvre de Bram Stoker (écrivain irlandais de la deuxième moitié du XIXème siècle à qui l’on doit les nouvelles sur le personnage de Dracula).

Voilà, s’en est fini pour l’instant. Ce qu’il faut retenir c’est que : nous n’avons qu’effleuré la figure du vampire ; pratiquement tout est inventé concernant le vampire européen ; et Béla Lugosi a quand même vachement la classe ! A bientôt pour de nouvelles leçons de fantaisie, et pour patienter et en savoir plus, lisez donc l’édito sur les vampires de mon ami Le Vagabond Immobile.

 
 
/Le Prof

13/04/2016
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Le Baku

baku.gif   Le Baku est un yokai, c'est-à-dire une créature imaginaire issue de la tradition japonaise. Pourtant, c'est premièrement en Chine qu'il fait son apparition comme protecteur du sommeil. Il n'est introduit au Japon qu'au cours de l'ère Muromachi, entre 1336 et 1573, et n'a alors pas de forme bien précise. Tantôt décrit comme un ours portant une trompe d'éléphant, une queue de boeuf et des pattes de tigre, et tantôt peint comme un éléphant à cornes, à pelage tacheté et à pattes de tigre, le Baku est vraisemblablement inspiré du tapir. Il est une chimère éminemment bénéfique, bien que le titre de dévoreur de rêves puisse au premier abord sembler inquiétant. Le Baku peut en effet être invoqué au milieu d'un cauchemar pour qu'il le dévore et, autant faire d'une pierre deux coups, qu'il annihile le mauvais présage que portait ce songe. 

 

Mais alors, un animal qui se nourrit des rêves et ressemble à un tapir... Cela ne vous dirait-il pas quelque chose ? Le Baku est aujourd'hui une créature très populaire dans la culture japonaise, au point d'être présent dans de nombreux mangas et anime et, notamment, dans la série Pokémon. Soporifik et son évolution Hypnomade sont directement inspirés de ce mythe.

Soporifik.gif

 

/Spawy


08/09/2014
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Les Hécatonchires

 

Enfants monstrueux des titans originels Gaïa et Ouranos, les Hécatonchires (du grec "qui a cent mains") sont d'immenses créatures humanoïdes à cent bras et cinquante têtes (autant dire que pour marcher, c'est directement au conseil d'administration). Ils sont dotés d'une force colossale, et certains mythes les affirmant capables de soulever des montagnes.
Rejetés par leurs frères les Titans après leur naissance (collective, je vous raconterai ça un autre jour) en raison de leur difformité, ils seront libérés de leur prison du Tartare (coeur de l'enfer grec) par les dieux, enfants de ces mêmes Titans lors de la judicieusement nommée guerre des titans (ou titanomachie). Grâce à leur incroyable puissance ils aidèrent aux dieux de l'emporter sur les titans et à imposer leur règne. Ceci fait les dieux les renvoyèrent au Tartare dont ils devinrent les gardiens (gardant ainsi les Titans déchus et divers mortels punis pour l'éternité).
On retrouve des Hécatonchires dans des mythes ultérieurs, notamment Briarée qui participera à déjouer un complot monté contre Zeus par AthénaHéra et Poséidon. En récompense il reçut la main de Cymopolée, une fille de Poséidon et une dispense de garder le Tartare (parce qu'il y a mieux pour une lune de miel).

 

héca.jpghéc.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


/Shaï-Hulud


25/06/2014
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Edito sur les vampires

   Okay, on se calme, toi assieds-toi, et toi aussi. Je sais qu'un article sur les vampires a déjà été mis en lumière il y a peu. Le mien n'est qu'un complément, alors si vous voulez le lire, je vous invite à d'abord faire lecture de l’article originel.


Sans introduction, puisqu'elle a déjà été faite, je reprends là où se finit l'article de mon très cher collègue, non sans faire un bref résumé pour ceux qui ne sont plus dans les arcanes de la légende vampirique :

 

Ils sont morts, boivent du sang, s'affaiblissent ou brûlent carrément au soleil ; ce sont les caractéristiques principales des vampires. Elles sont certes variables, et bien plus nombreuses selon les origines ou l'époque du mythe. Par exemple, combien d'entre vous savaient que certains peuvent se changer en phalène, ou doivent attendre d'être invités pour entrer sous le toit d'autrui ? Et par la puissance des transitions fluides, cela nous amène au sujet de cet article, les origines du vampire, et les différent rites qui ont façonné ce qu'il est aujourd'hui.

 

Excepté les figures vampiriques européennes, d'Europe orientale, le vampire tire ses racines plutôt d'un imaginaire collectif que d'une région du monde particulière. "Vampir" est le premier mot, allemand, qui désigne effectivement la créature telle qu'on la connaît, car son étymologie ressemble à un amas de racines qui finissent par fusionner pour former un tronc très épais tant il est alimenté. Alors, simplifions nous la tâche, et contentons nous de cette appellation simpliste pour le bien de notre santé mentale (et de mon travail de documentation).


ms9271e_fig1.pngSa toute première apparition peut être ramenée à l'empire Assyrien, où le vampire n'était alors qu'un esprit qui se nourrissait de chair et qu'une incantation suffisait à neutraliser. Plus tard, en Egypte antique, les cérémonies se firent plus complexes. Toutes sortes de denrées et de fétiches étaient placés avec le défunt dans le tombeau afin d'empêcher un retour de l'esprit dans le corps, et du corps dans le monde des vivants. Ainsi on retrouva des narcotiques dans les tombeaux, afin de s'assurer que le macchabée "dorme", des provisions, pour qu'il n'ait pas besoin d'aller se nourrir ailleurs, ou carrément une brique en travers de la mâchoire, pour qu'il ne morde personne (si si, voyez la photo). Certains pauvres diables étaient même enfermés sous des grilles, plantées autour des tombes. Particulièrement si de son vivant le défunt avait été prompt au meurtre ou à l'impiété (après la christianisation bien sûr).


Le vampire buveur de sang peut être retrouvé aussi chez les grecs, sous le nom de Lamies : des serpents à tête de femmes qui suçaient le sang des enfants jusqu'à la mort.

 

Vous l'aurez compris, qu'il s'appelle Ch'ing Shih, Stryge, ou même Eurynome, le vampire a tellement d'identités et de racines que chacune d'elle mériterait un article complet. Alors cet article est-il vain? N'ais-je parlé que pour ressasser ce que vous savez déjà ? Je ne pense pas (eh, sinon je me serais abstenu d'écrire), car il est une origine tangible et universelle qui émane d'entre ces lignes, et de tous ces exemples. Elle est la véritable racine du vampire :

 

La peur de la mort.
La peur de l'inconnu, derrière l'obscur voile du décès. La peur instinctive que l'Homme a de la nuit et de ce qui peut y roder. La peur viscérale de ce qui touche au corps et à la blessure, et ce qu'il y trouve de répugnant. Où même la peur de la punition, qui attend ceux qui commettent le tabou ultime selon les croyances qui ont façonné notre monde: la consommation de notre propre chair.

 

Merci à toi, qui eut la patience de lire ce complément à l'article du Prof, que j'ai modestement ajouté afin de pouvoir mettre un point final sur la créature dont les origines sont un cauchemar à retracer. 
A bientôt je l'espère, lors d'un article sur la mythologie biblique (je t'aurai, Spawy).

 

 


/Un Vagabond immobile


24/04/2016
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Ziz

   Il est dit qu’avant la création du monde par Dieu, l’univers était un chaos primordial où régnaient trois bêtes : Béhémoth (la bête de la terre), Léviathan (la bête de la mer) et Ziz (la bête des cieux). Mes collègues vous ont déjà parlé des deux premières créatures. Ziz est donc le maillon manquant de notre trio et je m’en vais vous le décrire.
 
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Ziz est un oiseau majestueux, énorme. Tellement énorme qu’on dit qu’il peut cacher le soleil par son envergure surdimensionnée. Il est généralement représenté sous la forme d’un griffon gigantesque. Si l’on trouve des détails dans le Livre de Job sur le Léviathan et le Béhémoth, il n’est fait qu’une petite mention du Ziz dans les Psaumes, au chapitre 50. En effet, s’ils sont tous les trois issus de légendes babyloniennes, seuls les deux premiers ont été christianisés. C'est qu'on voit mal un monstre titanesque habiter dans le domaine de Dieu, m’voyez ? C'est bien sûr ironique, au vu de la taille de ses deux confrères. Mais Ziz est donc une créature plutôt présente dans le folklore judaïque oral.

Il n’est pas dit grand-chose de plus sur cette créature sinon que Ziz, Léviathan et Béhémoth devront s’affronter à mort lors du jugement dernier. Et si cela n’arrive pas (leur combat, pas le jugement dernier) alors Dieu les tuera lui-même et on servira (de toute façon) leurs viandes au banquet messianique, c’est-à-dire le banquet des gens vertueux qui auront résisté audit jugement dernier. M’enfin, bon courage à ceux-ci vu le merdier qu’il se passera ce jour-là !
 
Sur ces mots pleins d’enthousiasme, je vous souhaite le bonsoir.
 


/Le Prof

27/09/2016
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Les Cyclopes

Comme je vous ai déjà parlé des hécatonchires, l'heure est venue de vous parler des cyclopes, ces créatures monstrueuses qui sont leurs frères.
Leurs caractéristiques physiques sont assez basiques: très grands, très forts et un oeil unique au milieu du front (et une absence des deux autres yeux, logique).

cyc.jpgLa première chose à savoir est qu'il y a deux générations de cyclopes.

Les premiers sont les enfants d'Ouranos et de Gaïa, nés en même temps que les titans et les hécatonchires. Ceux-ci s'uniront aux dieux lors de la titanomachie (Cf article sur les hécatonchires) en fabriquant des armes. Ils offriront notamment à Zeus l'arme la plus dévastatrice de l'univers: le foudre (oui LE foudre) dont la puissance dévastatrice permettra de renverser le cours de cette guerre.
Une fois Héphaïstos (le dieu de la forge, du feu et de la technique) né, les cyclopes originels rejoindront ses ateliers pour produire les armes des dieux et divers objets avec le dieu.

 
Il existe ensuite une seconde génération de cyclopes, la plus connue, qui est entièrement constituée d'enfants de Poséidon (le petit coquin ! Poséidon d'ailleurs n'a quasiment que des monstres dans ses enfants avec les mortelles... Pas de chance.). Le plus connu est Polyphème, le cyclope dont Ulysse percera l'oeil pendant son sommeil. Ces cyclopes vivent sur des îles et dévorent les marins qui osent s'arrêter sur leurs rives.

C'est d'ailleurs Polyphème sur la photo ! Modernisé certes mais il reste un classique.

 


/Shaï-Hulud


25/06/2014
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Le Facehugger

"-Après environ trente minutes de recherches, j'abandonne l'idée de trouver une "belle" image de facehugger, je décide donc d'en trouver une "pas trop moche".
-Pour une fois je suis d'accord avec toi...
-Bref nous allons faire un article intéressant tout de même !
-Là je ne suis plus d'accord."

 

Alien 3.jpg
C'est donc avec tendresse que je vais vous parler d'une des créatures les plus affectueuses de la science-fiction mais bien malheureusement évitée par la plupart des êtres dotés d'un instinct de survie : le facehugger (aggripeur de visage en français).
Après avoir fait l'adulte et la maman, nous allons clore le cycle alien dans une explosion (ha ha, si vous ne savez pas comment marche la reproduction chez les aliens, vous rirez après). Donc nous nous étions arrêtés à l’œuf amoureusement pondu par la Reine (l'adverbe est de moi). Nous avions aussi mentionné le nid fait de résine par la reine et les ouvriers, et dans ce nid il n'y a pas que des œufs : il y a aussi des "hôtes" capturés par les guerriers et incorporés dans les murs dont seul le tronc et la tête sortent. Pourquoi des hôtes me direz-vous ? Parce qu'entre l’œuf et le bébé alien, il y a un stade intermédiaire et c'est le facehugger.

L’œuf diffuse en permanence une sorte de fumée qui sert à détecter d'éventuels mouvements. Quand quelque chose qui n'est pas un alien bouge à côté de lui, l’œuf s'ouvre.
En sort alors une créature de la taille de deux mains humaines qui dispose d'une queue qui lui sert à bondi pour s’agripper au visage de l'imprudent qui passe près de l’œuf (ou du pauvre homme incrusté dans le mur de résine...). Les 8 doigts se rabattent alors tout autour de la tête et la queue s'enroule autour du cou.


Alien 4.jpg*Atelier pratique inédit : toi aussi colle tes deux poignets et promène-toi dans la maison en essayant de mettre tes mains sur la figure du premier être que tu croiseras: effet garanti ! La page décline toute responsabilité en cas de gifle, de perte de vie sociale ou de mort dans d'atroces souffrances*

 

Une fois qu'elle s'est mise en place (ce qui se fait en quelques secondes), il est extrêmement difficile de se débarrasser de cette horreur: comme tous les aliens elle a un sang acide qui fait réfléchir à deux fois avant de la tuer (sachant qu'elle est sur le visage de quelqu'un, cela lui serait tout aussi fatal...) et les tentatives pour l'enlever sans le tuer sont tout aussi périlleuses, la queue se resserrant pour étrangler la victime à la moindre tentative.

Comme vous l'avez compris, le facehugger tient énormément à s'accrocher au visage d'un humain (ou autres créatures folkloriques). Pourquoi me direz-vous ? Et bien c'est tout simplement pour enfoncer sa trompe dans la gorge de sa victime (si vous y voyez une forme d'allusion phallique ce n'est pas uniquement que vous êtes dégoûtant: la saga Alien dans son intégralité file le thème du viol que ce soit dans la forme des créatures ou dans leur mode de vie) afin de pondre en lui un oeuf contenu dans les deux poches en bas du corps de la créature). Sachant que c'est lent de pondre dans l'estomac de quelqu'un (vous avez essayé ? Oui c'est long !) et que la créature n'a aucun intérêt à tuer son hôte, la trompe fournit nutriments et dioxygène à la victime.
Le temps de ponte est très variable d'un film à l'autre: cela semble durer plus d'une journée dans le premier film, mais dans les Alien vs Prédator ou encore dans certains jeux cela prend moins de quelques minutes. Chacun se fait l'avis qu'il veut en attendant de trouver un facehugger.

Une fois l'oeuf pondu, la créature se détache et meurt (elle ne pond qu'une fois).

Après quelques heures durant lesquelles le pondu ne manifeste aucun autre symptôme qu'un certain appétit, ce dernier est pris de convulsions et sort de son thorax avec une certaine violence un bébé alien, aussi nommé chestburster (exploseur de poitrine en VF... Je vous avais dit que notre cycle se terminerait dans une explosion). L'hôte ne survit pas à cette étape, la naissance créant un trou non négligeable dans son torse. Cet adorable bébé tout de sang vêtu est tout petit et ne présente aucun danger: il n'a pas encore de jambes, tout au plus dispose-t-il de deux petits bras. Après la naissance il va fuir (comme dans le premier film), notamment si il y a des organismes hostiles à proximité (genre les amis du pondu...). Sa croissance est très rapide et en moins d'une journée il a développé les caractéristiques d'un spécimen adulte, développées dans un article précédent.

Trois choses à noter:
-Lors de la gestation le chestburster va mêler son ADN à celui de son hôte et prendre certaines de ses caractéristiques physiques qu'il gardera à l'âge adulte (cela explique son nom, Xénomorphe avec xéno qui renvoie au mot grec signifiant étranger, référence à l'hôte, et morphe qui renvoie à une idée de transformation). Le Xénomorphe que j'ai décrit était celui issu d'un humain.
-En vue de la naissance d'une Reine un facehugger spécial est pondu, celui-ci est plus grand que le facehugger normal mais son comportement est similaire. La gestation d'une Reine est en revanche plus longue et il faut attendre quelques jours avant la naissance. Le sujet peut souffrir pendant cette période d'hémorragies internes et de difficultés respiratoires.
-Il est possible d'extraire par chirurgie un chestburster qu'il soit normal ou royal. Si quelque chose de suspect est entré dans votre bouche ces derniers jours, vous savez ce qu'il vous reste à faire !

Surveillez encore plus ce qui traîne sous votre lit.

 

 


/Shaï-Hulud


25/06/2014
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La Titanomachie

Après notre petit tour d'horizon sur les titans, voici venu le temps des rires et des chants. Ou plutôt de la guerre et de la lutte parricide.
En effet ce sont aujourd'hui les enfants de Kronos et de Rhéa qui vont nous intéresser. Le titan a eu six enfants de sa titanide (à cet âge les gens étaient fidèles, mais rassurez-vous, Zeus arrive) : Hestia, Hadès, Poséidon, HéraDéméter et Zeus
Kronos savait d'un oracle qu'un de ses enfants le détrônerait du rôle de maître de l'univers. Il décida donc (parce que l'abstinence sexuelle c'est pour les faibles) de dévorer chacun de ses enfants à leur naissance. Cela fut le cas des cinq premiers olympiens. Vous pourrez facilement objecter qu'à l'époque il n'y avait pas d'oracle mais c'est là que la valeur symbolique du mythe apparaît : Chronos symbolise le temps, or le temps finit toujours par dévorer ce qu'il crée. 

 

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Pour la naissance de son sixième enfant, Rhéa, fatiguée de voir ses enfants impitoyablement dévorés après chaque grossesse, décide de tromper Chronos en lui présentant à la place du bébé une pierre enveloppée de langes. Pierre que Chronos s'empêche de gober (hmm, c'est plein de minéraux !). Pendant ce temps elle envoie l'enfant, Zeus, en Crête où il sera élevé par des nymphes et nourri par la chèvre Amalthée (voir le petit tableau ci-dessous, peint par Emile Crespelle en 1861).

 

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Un jour en jouant avec la chèvre, le jeune dieu lui cassa une corne. Un peu gêné il décida d'en faire la corne d'abondance, toujours pleine de victuailles en tous genres, qui sera ensuite remise à Hadès par les nymphes. Zeus gardera toujours une grande affection pour cette chèvre, mais ne lui laissa pas d'enfants contrairement à toutes les créatures féminines dont Zeus se prendra d'affection ensuite. A sa mort elle sera changée en constellation : le capricorne.


Ayant grandi, le plus-si-jeune dieu décide d'aller secourir ses frères et sœurs, en digestion depuis plusieurs années. Il fait donc absorber une potion à Chronos qui le fait régurgiter de la pierre jusqu'aux autres dieux, qui commençaient à trouver le temps long. Les titans fuient alors sous terre et les dieux commencent à s'installer...

Seulement peu de temps après que les premiers olympiens soient montés sur leur montagne, le sol se met à trembler, la terre se craquelle et explose par endroits. Les titans resurgissent du sol et attaquent directement l'Olympe. Le combat est rude, chaque faction a derrière elle tout une partie du monde, des titans les plus mineurs aux monstres de la Terre en passant par les dieux-fleuves. Au cours de la bataille, le fleuve Styx (personnifié par une nymphe océanide) sera l'une des premières divinités à se ranger derrière les dieux et sera récompensé par divers pouvoirs supplémentaires et une place à l'Olympe.
Seulement la guerre ne progresse pas et les titans mettent les dieux en difficulté. C'est alors que les Cyclopes, ces monstres nés de Gaïa en même temps que les titans, offrent à Zeus une arme capable de changer le cours de la guerre : c'est le foudre. En effet Zeus avant d'être maître de la foudre est maître DU foudre. Ce changement de genre est très important: le foudre ressemble à un éclair en bronze que Zeus lance sur les titans. Il se transforme alors en réel éclair et foudroie les ennemis.
Les titans, vaincus, se retrouvent enfermés au fond du Tartare, l'endroit le plus profond des enfers. Les dieux sont alors libres de se partager l'univers.

 

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Plusieurs titans échapperont toutefois au Tartare pour le meilleur et pour le pire. C'est le cas de trois frères fils de Japet : Prométhée, Épiméthée (qui reviendront bien vite) et Atlas. Atlas sera alors condamné à porter éternellement le ciel pour l'empêcher de retomber sur Gaïa. Il le portera jusqu'à sa rencontre avec Persée qui (manque de chance) portait la tête de Méduse. Atlas à ce moment refusa de laisser passer Persée et tenta de l'écraser. Pour se défendre, le héros sortit de sa besace la tête du monstre. En croisant le regard du monstre, Atlas se retrouva changé en montagne, son corps devenant roche et ses poils devenant arbres.

 


/Shaï-Hulud


25/06/2014
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